Références Algérie : sur la piste de vos ancêtres, hors-série de La Revue française de Généalogie, juin 2022, 84 pages, 9,90 €, ISBN : 978-2-35058-408-9. Disponible dans la boutique de La Revue française de Généalogie ou chez votre marchand de journaux jusqu'au 5 août 2022.. Les auteurs : Spécialiste de l’Algérie et de l’outre-mer, Chantal Cosnay a écrit la

Le 18 mars 1962, il y a soixante ans, les autorités françaises et une délégation du Gouvernement provisoire de la République algérienne GPRA entraient dans l’histoire en signant les accords d’Évian. Ils mettaient fin à 132 années de présence coloniale française en Algérie et à une des guerres les plus féroces que le continent africain a connues au XXe siècle. Ces accords étaient l’aboutissement de dix-huit mois de pourparlers secrets et de compromis entre négociateurs français et algériens. Article Premier Il sera mis fin aux opérations militaires et à toute action armée sur l’ensemble du territoire algérien le 19 mars 1962, à 12 heures…. Article 2 Les deux parties s’engagent à interdire…Article 3 Les forces combattantes du FLN… »Ainsi débute le texte des accords d’Évian, signés le 18 mars 1962, il y a soixante ans, au terme de longues et difficiles négociations par les ministres du gouvernement français et les représentants du Front de libération nationale FLN algérien. Le document de quatre-vingt-treize feuillets, divisé en deux parties et sept sous-parties, comprend un accord de cessez-le-feu, et plusieurs déclarations politiques relatives à l’avenir de l’Algérie et des relations la petite histoire, le 18 mars 1962 était un dimanche, et la cérémonie de signature des accords a traîné en longueur au bord du lac Léman, car les Algériens avaient tenu à parapher toutes les pages du document, obligeant leurs homologues français à faire de signature de ces accords était en effet une victoire éclatante pour les négociateurs algériens pour qui elle représentait la fin de 132 années de colonisation. Ces accords mirent aussi fin à sept ans et demi d'une guerre de libération qui fut sanglante et coûteuse pour les deux camps, et préparèrent le terrain pour l’accession à l’indépendance de l’Algérie. L’indépendance est proclamée le 5 juillet de la même année, dans la foulée d’un référendum, qui proposait à la population algérienne de ratifier les accords d’Évian. Comme l’on pouvait s’y attendre, au scrutin d’autodétermination du 1er juillet 1962, les Algériens se prononcèrent massivement pour la prise en charge de leur propre destin, avec 99,7% de votes véritable plébiscite a pu donner l’impression que l’indépendance algérienne était une étape logique et inévitable, alors qu’au début des pourparlers en 1961 entre les ministres du gouvernement français et les représentants de la résistance algérienne, cette perspective semblait pour le moins incertaine. Le Premier ministre de l’époque, Michel Debré lui-même, n’avait-il pas laissé entendre publiquement qu’il ne croyait pas à l’indépendance de l’Algérie, sinon à l’horizon d’un demi-siècle ? Dans ces conditions, pour beaucoup d’observateurs, le règlement de la question algérienne par la voie diplomatique relevait de miracle. Une colonie africaine pas comme les autres » Algérie Tizi N'Berber, région de Constantine. 9 mai 1956. Le lever des couleurs au 21e régiment d'infanterie coloniale. © Raymond Varoqui/ECPAD Les années 1960 coïncidèrent avec la désagrégation de l’empire colonial français, avec 17 anciennes colonies en Afrique accédant à l’indépendance dès le début de la décennie. La marche vers la décolonisation de l’Algérie s’inscrit dans cette mutation générale de la France coloniale, mais comme le rappelle Renaud de Rochebrune, co-auteur de La Guerre d’Algérie vue par les Algériens 1, l’Algérie n’était pas une colonie africaine comme les autres. Essentiellement une colonie de peuplement, ce pays comptait au moment de l’indépendance, quelque 1 million de colons d’ascendance française et européenne, appelés familièrement les "pieds-noirs". Nombre de ces colons vivaient en Algérie depuis trois à quatre générations. Les enjeux n’étaient donc pas du tout les mêmes ».Autre particularité de l’Algérie coloniale conquis en 1830, ce territoire avait été très tôt intégré administrativement dans la France métropolitaine, commençant par le littoral en 1848, avant d’être entièrement assimilé à la métropole sous la Troisième République par le système de départementalisation. Ce qui explique que, dans l’esprit de beaucoup de Français, l’Algérie était la France. C’est pourquoi lorsque la guerre de libération a été déclenchée par les militants FLN, le 1er novembre 1954, revendiquant l’indépendance totale, ils n’ont pas été pris au sérieux par la classe politique française qui misait sur les forces armées pour mettre hors d’état de nuire ceux qu’ils désignaient comme de simples rebelles ». Or les rebelles » se sont révélés particulièrement tenaces et persévérants. Aidé par les pays arabes, notamment l’Égypte de Nasser, et soutenu largement par la population algérienne, le FLN a livré bataille huit années durant à l’une des armées les plus aguerries du monde et des plus puissantes. La guerre fut dévastatrice en termes de pertes en vies humaines, 300 000 du côté algérien et 30 000 du côté de l’armée française et la population civile européenne, selon la plus vraisemblable estimation des victimes de la guerre d’Algérie. © Studio graphique FMM En raison du coût humain exorbitant de la guerre et du coût moral de la répression brutale perpétrée par l’armée française accusée de torture, la nécessité de trouver une solution négociée au conflit s’est très vite imposée de part et d’autre. Les premiers contacts entre le gouvernement français et les résistants algériens datent de 1956, mais ils sont interrompus à la suite du détournement, le 22 octobre de la même année, par la France de l’avion transportant cinq dirigeants historiques du FLN. Il faudra ensuite attendre le retour du général De Gaulle au pouvoir, en 1958, après la chute de la Quatrième République, pour que les fils des négociations soient renoués. Il est paradoxal que l’homme qui était appelé au pouvoir précisément pour sauver l’Algérie française » soit le premier homme d’État français à évoquer l’impensable, soit une Algérie algérienne». Le paradoxe n’était qu’apparent », affirme Renaud de Rochebrune, qui rappelle que si on avait écouté avec attention l’intégralité du célèbre discours de De Gaulle "Je vous ai compris", prononcé à Alger, et reçu comme un hommage à la population pieds-noirs, on aurait aperçu que les propos portaient en germe l’indépendance de l’Algérie. En affirmant qu’il y aura désormais une seule catégorie d’Algériens sans distinction de race ou de religion, le Général préparait déjà le terrain pour l’avènement d’un pays différent. L’homme était sorti depuis belle lurette de la logique coloniale. » Voici venu le temps des négociations Le général Marcel Bigeard avec le général de Gaulle au cours de sa première visite en Algérie en 1956 © S012/Gamma-Rapho via Getty Images C’est en effet sous l’égide de Charles de Gaulle que se sont ouvertes les premières négociations sérieuses entre les autorités coloniales et les émissaires de l’insurrection algérienne. Cela n’avait pas empêché le général en arrivant au pouvoir en 1958 d’intensifier l’action militaire sur le terrain. Le lancement du fameux plan Challe, nommé d’après le commandant en chef interarmées Maurice Challe, avait pour objectif d’affaiblir les rebelles. Cet objectif fut facilement atteint et le potentiel militaire de l’Armée de libération nationale ALN, bras armé du FLN, sérieusement mis à mal à la fin des années 1950. Mais pour De Gaulle, comme l’explique Renaud de Rochebrune, si la victoire militaire sur le terrain n’était pas impossible, la solution militaire seule ne suffisait plus pour régler définitivement le problème algérien. L’objectif réel du Général était d’affaiblir l’ennemi pour pouvoir mieux négocier en position de force ».La première rencontre entre Français et Algériens a lieu du 25 au 29 juin 1960 à la préfecture de Melun, en France, mais elle se termine sur un échec, faute d’entente sur le préalable de la remise des armes par les rebelles. En janvier 1961, De Gaulle convoque un référendum qui l’autorise à engager des pourparlers avec les Algériens pour préparer l’ autodétermination ». Le mot est lâché. C’est un moment historique car, en prononçant le mot tabou, la classe politique française acceptait de substituer le principe de l’autodétermination des peuples colonisés au dogme républicain centenaire de l’Algérie sur cette base que les négociations officielles sur l’avenir de l’Algérie s’engagent le 20 mai 1961 avec la direction du FLN. Elles se déroulent dans la ville frontalière d’Évian, située du côté français du lac Léman, mieux connue pour ses eaux minérales commercialisées en bouteilles que pour un rôle quelconque jusque-là dans la diplomatie internationale. Le choix de cette ville était le résultat d’un compromis entre les Français qui voulaient que la rencontre ait lieu sur le territoire de leur pays et les Algériens qui auraient préféré Genève où ils étaient sur un terrain neutre. In fine, c’est le chef de l’État qui a tranché. Quant à la composition des deux délégations, la délégation française était conduite par Louis Joxe, ministre d’État aux affaires algériennes dans le gouvernement français et les émissaires algériens par Krim Belkacem, l’un des membres fondateurs du FLN, mais aussi vice-président du Gouvernement provisoire de la République algérienne GPRA. Dès les premières séances, les divergences qui vont conduire à l’échec de la rencontre font jour. Elles portaient sur la plupart des points à l’ordre du jour de ces négociations cessez-le-feu, garanties sur le statut et la sécurité de la minorité européenne en Algérie, statut du Sahara riche en pétrole et particulièrement adapté pour des expérimentations en matière nucléaire que les Français veulent exclure du champ d’application de l’autodétermination, calendrier du retrait des bases militaires françaises du Sahara et de la base navale de c’est la question du Sahara qui occupe une place cruciale dans les débats, qui fera échouer la conférence. Les Algériens avaient reçu la consigne de ne rien lâcher sur leurs objectifs fondamentaux qui étaient indépendance totale, sauvegarde de l’unité du peuple algérien et intégrité du territoire national. Il faut dire que les négociateurs du GPRA faisaient l’objet de pressions constantes et divergentes de leur hiérarchie, divisée elle-même, selon Renaud de Rochebrune, entre les militaires, plus idéologues, et les politiques, plus pragmatiques et soucieux de conduire leur pays vers une indépendance dans la coopération avec la France ». Après l’échec de ces premières négociations d’Évian, les pourparlers de paix vont reprendre, du 20 au 28 juillet, en Haute-Savoie, au château de Lugrin, pour aboutir à un nouvel échec. Les positions intransigeantes des uns et des autres condamnaient d’avance toute démarche pour trouver une solution négociée au conflit. Or, l’année 1961 voit la situation politique sur le terrain se dégrader, avec la montée de l’OAS Organisation armée secrète, composée de militaires démobilisés et de colons radicalisés qui faisait peser des menaces d’attentats, tant en Algérie qu’en métropole, dans le but de faire tomber le régime. De Gaulle était pressé de sortir le pays du guêpier algérien afin de s’atteler à la modernisation du pays et rendre à la France sa marge de manoeuvre sur le plan international grâce la maîtrise de sa force de frappe nucléaire. Épuisés par huit années de guerre sanglante et asymétrique, les insurgés algériens étaient pour leur part au bord de la déroute. Aux yeux des autorités françaises comme aux yeux du FLN, un accord diplomatique semblait le seul moyen d’aller de l’avant. Ils ont donc décidé de renouer le à Évian Promotion des Accords d'Evian. Getty Images C’est sur l’initiative de l’Élysée que les pourparlers reprennent entre Français et Algériens aux Rousses, dans le Jura. Ces conversations menées dans le secret le plus absolu, ont eu lieu en deux temps, d’abord pendant le dernier trimestre 1961, puis en février 1962, permettant aux négociateurs d’élaborer un texte de compromis accepté par le gouvernement français et le Conseil national de la Révolution à Évian où le pré-accord conclu dans le secret des Rousses va être finalisé et signé par les représentants officiels des deux camps. Les compromis que comportent le document qui sera soumis aux ministres et aux plénipotentiaires franco-algériens portent essentiellement sur la présence militaire française. Le délai de la concession est fixé, au Sahara à cinq ans et à Mers el-Kébir contre la demande initiale d’un bail de quatre-vingt-dix-neuf ans. L’intérêt stratégique de la grande base navale de Mers el-Kébir ayant faibli au profit de Kourou en Guyane, les Français vont finalement l’évacuer longtemps avant l’expiration du délai de concession. Les autorités françaises lâchent du lest sur le Sahara également, ayant modernisé entretemps les infrastructures dans la Polynésie pour leurs essais statut des Français souhaitant rester en Algérie après l’indépendance avait aussi été âprement débattu aux Rousses, avant de trouver un terrain d’entente sur un délai de réflexion de trois ans accordé aux colons pour choisir la nationalité algérienne ou garder la nationalité française. Ceux qui optaient pour la seconde solution devaient accepter d’être traités conformément aux lois régissant le statut des étrangers. La seconde conférence d’Évian se tient du 7 au 18 mars, à l’Hôtel du Parc aujourd’hui disparu. Les accords d’Évian qui ne s’appellent pas encore ainsi, mais plus prosaïquement conclusions des pourparlers d’Évian », sont paraphés le 18 mars, côté algérien, par Krim Belkacem, le ministre des Affaires algériennes au sein du GPRA, et, côté français, par Louis Joxe, son collègue des Travaux publics et des Transports Robert Buron et le secrétaire d’État aux Affaires algériennes, Jean de Broglie. L’accord fixe surtout les conditions du cessez-le-feu applicables dès le lendemain de sa signature, à 12 heures, sur l’ensemble du territoire algérien. Mai 1962 à Alger, malgré les accords d'Evian, l'OAS poursuit sa politique de la terre brûlée. © FERNAND PARIZOT/AFP C’est la paix. Aussitôt après la signature, le chef de l’État français, le général de Gaulle, s’empressa de proclamer la bonne parole dans une allocution radiotélévisée à la nation, formulant le vœu que les deux peuples pourront marcher fraternellement ensemble sur la route de la civilisation ». Après le référendum d’autodétermination du 1er juillet 1962, prévu dans les accords du 18 mars et remporté triomphalement par l’Algérie du FLN, la France sera le premier pays à reconnaître la souveraineté de son ancienne province ».Depuis leur signature, les accords d’Évian ont été beaucoup vilipendés de part et d’autre, avec les partisans de l’Algérie française qualifiant les négociations d’une suite de concessions, et les Algériens pointant du doigt la face cachée » des accords qui, selon les mots du président Boumediène, visaient à faire de l’Algérie un pays dépendant du néocolonialisme français ». D’ailleurs, le 18 mai 1962 n’est guère célébré en Algérie. Il n’en reste pas moins que les accords signés à Évian, il y a soixante ans, ont donné une nouvelle impulsion à la longue histoire commune de l’Algérie et la France, deux nations souveraines et proches que la Méditerranée ne devrait pas séparer.1 La guerre d’Algérie vue par les Algériens, par Renaud de Rochebrune et Benjamin Stora. En deux tomes Tome 1 Des origines à la bataille d’Alger et Tome 2 De la bataille d’Alger à l’indépendance. Editions Denoël, 2011 et 2016.
19770835art. 1-5 Dossiers de carrière des personnels du gouvernement général de l’Algérie ayant quitté l’administration avant 1977. 19780022 art. 31-35 Gestion des fonctionnaires de la France d’Outre-mer. 1950-1966. 19850307 art. 1-5 Dossiers de carrière d’agents des groupes mobiles de sécurité décédés entre 1960 et 1984. Le débarquement d'un corps expéditionnaire français de hommes près d'Alger, le 14 juin 1830, apparaît comme une opération de police plutôt qu'une guerre de conquête coloniale. Au début du XIXe siècle, les Européens considèrent Alger comme un repaire de pirates en Méditerranée et souhaitent les éradiquer. Ce qui n'est pas le cas de la France qui détient plusieurs comptoirs de commerce sur la côte algérienne et pratique un fructueux trafic de céréales à destination de Marseille. Cependant en 1827, les relations diplomatiques se tendent entre la France et Alger, pour une ancienne histoire de dettes...Cela vous intéressera aussiAu début du XVIe siècle, Alger est une ville portuaire peuplée de habitants ; sa population s'est fortement accrue avec l'arrivée des juifs et des musulmans expulsés d'Andalousie, après la prise de Grenade par les rois catholiques d’Espagne, en 1492. Alger est la capitale de la régence d'Alger », Etat autonome intégré à l'Empire ottoman en 1519 ; le corsaire Khayr ad-Din dit Barberousse est proclamé gouverneur général d'Alger. En dotant l'Algérie d'une organisation politique et administrative, les Turcs vont participer à la construction de l'entité algérienne ; ils introduisent la notion de frontières, en la séparant à l'est de la régence de Tunis et à l'ouest du histoire d’AlgerDes années 1520 à 1580, Alger s'aligne sur la politique extérieure du sultan ottoman la marine algéroise constitue un appui pour la flotte ottomane basée à Constantinople et s'attaque essentiellement à l'Espagne et ses alliés. Après les années 1580, l'Empire ottoman se retire de l'ouest méditerranéen et la régence d'Alger acquiert son autonomie de fait ; la flotte algéroise développe une activité corsaire systématique dirigée contre l'ensemble des puissances européennes. C'est l'apogée de la guerre de course » jusqu'aux années 1640 Alger s'enrichit et devient une métropole d'environ habitants. A la fin du XVIIe siècle, l'activité corsaire algéroise décline Alger est bombardée par la marine royale de Louis XIV en 1682, 1683 et 1688. Le dey d'Alger souhaite consolider la paix qu'il signe avec l'Angleterre en 1682 et avec la France en 1689. Jusqu'en 1725, la régence d'Alger connaît une phase de transition caractérisée par une grande instabilité politique et par des conflits avec ses voisins tunisien et marocain ; les guerres de pillage tentent de compenser le déclin de la guerre de période appelée siècle du blé », débute vers 1725 et va se poursuivre jusqu'en 1815. Le dey d'Alger encourage la production intensive de blé pour l'exportation, sur le territoire de la régence la France via le port de Marseille, est la principale importatrice ; les négociants français implantés à Alger, deviennent les intermédiaires du commerce international du blé algérois. A partir des années 1740, 90 % du blé nord-africain importé à Marseille provient d'Algérie. Dès 1792, une forte hausse des prix du blé à l'exportation est due au déclenchement des guerres de la France révolutionnaire. La domination anglaise en Méditerranée, de 1805 à 1817, aboutit à une disparition de la demande française en blé algérois ; le trafic de céréales reprend et prospère entre Alger et Marseille, sur la décennie 1817-1827. Mais une histoire d'emprunts anciens en lien avec l'achat de céréales non remboursés au dey d'Alger, conduit à la rupture des relations diplomatiques avec la circonstances de l’expédition de 1830Les historiens estiment qu'il y a absence de projet colonial initial et que c'est plutôt un concours de circonstances politiques qui aboutit à la colonisation de l'Algérie. Plusieurs facteurs déclenchants ont été avancés le fameux coup d'éventail » donné le 30 avril 1827, par le dey Hussein au consul de France à Alger il provoque le blocus des côtes algériennes par la marine française dès 1827 ; ce coup d'éventail fait partie d'un enchaînement d'événements diplomatiques liés à des dettes de la France réclamation par le dey d'Alger, du paiement de blé fourni à la France de 1793 à 1798certains politiciens estiment que l'armée française doit laver son honneur après l'échec des guerres napoléoniennesle roi Charles X qui règne de septembre 1824 à juillet 1830 pense détourner l'opinion publique de ses problèmes politiques intérieurs, en partant à la conquête de l' française entre dans Alger début juillet, après une campagne de trois semaines. La convention franco-algérienne » signée le 5 juillet 1830, confirme la prise de la ville et la capitulation du dey d'Alger contre le respect de garanties concernant les biens, les personnes, la religion et les coutumes locales par les troupes françaises. La convention ne concerne pas le territoire de l'Algérie, ce qui ouvre la voie aux futures campagnes de conquêtes et préfigure ainsi la période coloniale française. Ce traité a des répercussions diplomatiques importantes vis-à-vis de l'Empire ottoman, l'Angleterre et l'Espagne. Héritant de cette encombrante conquête, le roi Louis-Philippe maintient les troupes françaises à Alger et l'annexion de l'Algérie est finalement proclamée en 1834. Alternant défaites et victoires, l'armée occupe les côtes et laisse une grande partie du territoire de la régence sous le contrôle de l'émir Abd Abd el-Kader contre le général BugeaudAbd el-Kader 1808-1883 domine l'ouest de l'Algérie aux dépens de l'Empire ottoman depuis 1832 et constitue le plus redoutable adversaire de la conquête française. Après plusieurs années d'affrontements et deux tentatives de compromis, un très long conflit éclate entre 1839 et 1847. L'émir est un remarquable meneur d'hommes, maître de la guerre de partisans, il sait imaginer des plans remarquables qui font de lui un véritable stratège. Son projet est d'établir un Etat musulman, de nationalité arabe, en territoire 1830, les Français ne connaissent pas Abd el-Kader le traité signé en 1834 avec le général Desmichels puis le traité de Tafna en 1837 négocié par le général Bugeaud, sont une reconnaissance officielle de son pouvoir et en font l'interlocuteur privilégié des Français. Le général Bugeaud est envoyé en Algérie en juin 1836, avec l'ordre d'écraser la révolte d'Abd el-Kader. Il remporte une première victoire en juillet 1836 mais la résistance des Algériens le contraint à signer le traité de Tafna, le 30 mai 1837 ; par ce traité, Abd el-Kader reconnaît aux Français la possession de plusieurs enclaves sur la côte algérienne Alger, Bône, Oran.... Rentré en France, Bugeaud déconseille la conquête de l'Algérie et préconise le maintien des territoires conquis sous statut militaire, pour éviter une colonisation de peuplement ; ce statut va perdurer jusqu'en gouverneur général de l'Algérie en 1840, Bugeaud revient à Alger en février 1841 auparavant adversaire de la conquête absolue en raison des moyens humains et financiers exigés, il va désormais pleinement s'y consacrer. Il dispose pour cela de hommes et décide d'employer des méthodes de guerre inspirées de son expérience pendant la guerre napoléonienne d'Espagne 1808-1814. Il va pratiquer la politique de la terre brûlée », tactique consistant à détruire ressources, moyens de production, infrastructures, bâtiments afin de les rendre inutilisables par l'adversaire. Les méthodes sanglantes de contre-guérilla » préconisées par Bugeaud, sont contestées par certains de ses officiers et lui valent d'être interpellé à ce sujet devant le Sénat général Bugeaud obtient cependant la permission d'attaquer le Maroc qui apporte un soutien militaire à l'émir Abd el-Kader. Le 14 août 1844, la victoire des Français à Isly oblige le sultan du Maroc à interrompre son aide à la résistance algérienne. Bugeaud traque ensuite Abd el-Kader qui finit par se rendre en décembre 1847. La conquête militaire se termine par l'annexion de l'Algérie appellation officielle depuis 1839 à la République française et la création des départements français d'Algérie en décembre par ce que vous venez de lire ? Alger- Le très puissant chef d'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, qui a dirigé de fait l'Algérie après la démission forcée en avril du président Bouteflika, est Texte intégral 1 Sur les évènements de Margueritte et leurs suites, voir Phéline C., 2012 ; Ageron 1968, t. 1 ... 2 Archives nationales d’outre-mer ANOM à Aix-en-Provence, ALG 4M 309, télégramme du ministre de l'I ... 1Quand quelques deux cent hommes de la tribu des Righas envahissent le village de Margueritte, une petite colonie viticole dans la montagne algéroise du Zaccar, le 26 avril 1901, ils déclenchent non seulement une panique parmi les colons européens à travers la colonie, mais aussi une polémique importante sur le caractère de la colonisation française en Algérie1. Si les événements du 26 avril ne durent qu’une dizaine d’heures, la révolte » et le procès monstre de 107 membres de la tribu accusés d’y avoir participé, tenu à Montpellier pendant l’hiver 1902-1903, prennent une ampleur beaucoup plus grande dans le contexte des débats qui entourent la politique coloniale française à la fin du xixe siècle. L’un des aspects de cette colonisation, qui devient l’objet d’un débat particulier, est relatif à la question des terres et au rôle éventuel des expropriations au profit de colons européens, dans l’origine des affrontements. Dès le lendemain de l’attaque, le ministre de l’Intérieur demande aux autorités locales si les expropriations par lesquelles le territoire du village européen avait été constitué, quinze ans auparavant, auraient pu laisser des ressentiments de nature à provoquer la violence des Righas2. Même si l’enquête administrative écarte aussitôt cette possibilité pour attribuer à l’insurrection un caractère purement religieux, l’affaire de Margueritte cristallise les grandes lignes du débat contemporain sur la question des terres – leur acquisition, leur utilisation, leur propriété – dans une colonie de peuplement européen telle que l’Algérie française. 2Une figure cristallise rapidement les débats Marc Jenoudet, l’un des premiers colons de la région et l’un de ses plus grands propriétaires européens, qui a aussi joué un rôle important pendant la journée du 26 avril. Parce que ses activités foncières sont relativement bien documentées et parce qu’il devient le symbole d’un mécanisme d’acquisition des terres que les critiques de l’époque trouvent particulièrement scandaleux », la licitation – à savoir la vente d’un bien indivis obtenue par l’un ou plusieurs des ayants droits souhaitant sortir de l’indivision –, observer son parcours devient un moyen privilégié de réfléchir sur la propriété comme instrument de colonisation en Algérie. Une approche microhistorique au cas particulier des acquisitions foncières de Marc Jenoudet et la prise en compte des débats qu’elles ont suscités après l’insurrection du 26 avril 1901 offrent un angle d’analyse inédit des processus et de la signification de la colonisation de peuplement dans le contexte de l’Algérie française. 3 Wolfe P., 2006, p. 388. 4 Osterhammel J., 2005, p. 7. 3Cette analyse prend comme point de départ la définition de la relation intime entre la terre et la colonisation de peuplement dessinée par Patrick Wolfe, pour qui la territorialité », c’est à dire l’accès à la terre, est l’élément spécifique, irréductible de la colonisation de peuplement settler colonialism »3. En ce sens d’acquisition de la terre par le colon, la colonisation de peuplement et les lois foncières qui l’autorisent, en érigeant la terre acquise en propriété reconnue par l’État colonial, constituent aussi bien la matière que la structure de la société coloniale ainsi créée settler society. Si la terre est l’essence de la colonisation de peuplement, questionner la licitation comme moyen d’acquisition des terres conduit donc à questionner la colonisation de peuplement et la place des colons européens dans l’Algérie française. Bien sûr, les Européens n’ont jamais complètement peuplé l’Algérie, qui appartenait plutôt à ce que Jürgen Osterhammel appelle le type africain » de colonie de peuplement – où la logique éliminatrice de cette formation coloniale est limitée, soit par la résistance des populations autochtones, soit par le besoin de main d’œuvre, soit enfin par l’hésitation des émigrants à s’y installer. Selon ce modèle de colonisation, les colons restent alors minoritaires par rapport à une majorité indigène survivante4. Cela n’a pas empêché la colonisation française en Algérie de déclencher le transfert massif des terres algériennes au profit des immigrés européens et de l’État colonial représenté par le domaine de l’État et des communes. L’État français s’est également servi de la loi foncière comme instrument de domination et de régulation sociale, en même temps qu’il imposait une peur continue des insurrections et une reconnaissance de la dépendance européenne vis-à-vis de la main-d’œuvre indigène, surtout en milieu rural. L’histoire de Margueritte reflète cette forme particulière de la colonisation de peuplement. Le contexte de création d’un centre européen 4Fondé lors de la dernière vague de ce qu’on appelait la colonisation officielle » à la fin du xixe siècle, le village est, à l’instar de ce mode de colonisation, une création de l’État plus poussée en Algérie que dans d’autres colonies européennes de peuplement fig. 1. Fig. 1 – Plan de lotissement du village Le Zaccar Margueritte avec les fermes de Marc Jenoudet apparaissant en blanc ANOM, Alger, 4M305 5 Peyerimhoff H. 1906, t. 1, p. 56-65 ; décret portant règlement du mode de concession des terres dom ... 6 ANOM GGA 26L 75, rapport de la commission des centres de Miliana, 15 juillet 1878. 7 Peyerimhoff H., 1906, t. 2, p. 73-74 ; ANOM GGA 26L 75, gouverneur général au préfet d’Alger, 8 et ... 8 Peyerimhoff H., 1906, t. 2, p. 74. 5Le gouvernement général de l’Algérie, ayant désigné les localités où les centres de peuplement européen seraient établis, assure l’acquisition du territoire nécessaire, que ce soit par expropriation, par échange, ou par transferts du Domaine. Il établit le plan et le lotissement du village, fait construire les routes et les bâtiments publics mairie, église, école, fontaines, abreuvoirs, recrute et sélectionne les colons, et concède des terres à ces derniers avec obligation de construire et de cultiver pour obtenir un titre de propriété définitive5. Dans le cas qui nous intéresse, le site, appelé localement Aïn Turki, est d’abord proposé pour un centre européen de dix-huit feux sous le nom du Zaccar » en 1878, qui devient Le Zaccar » sur la liste gouvernementale des centres à établir, deux ans plus tard. L’acquisition de 586 ha de terres se fait principalement par voie d’expropriation pour cause d’utilité publique » sur des Righas habitant le douar-commune d’Adélia car ceux-ci ne sont nullement disposés à les céder de bonne volonté »6. Les travaux de construction peuvent commencer en 1881. Appelé dès lors Margueritte », en souvenir du général qui avait participé à la conquête de la région, le village est livré à la colonisation en 1884 avec vingt-deux concessions agricoles accordées à douze immigrés européens onze Français et un habitant de la Meuse devenue allemande en 1871 et dix Algériens », c’est-à-dire des Européens déjà établis dans la colonie7. Orienté dès le début vers la viticulture, pour laquelle les colons dépendent des travailleurs indigènes des environs et, à moindre degré, des migrants marocains et kabyles, le village de Margueritte est relativement prospère à la veille de l’insurrection. Après trois agrandissements successifs en quinze ans, le recensement de 1901 y compte 402 habitants 221 Français, 163 étrangers européens, 2 Marocains ou Tunisiens, et 16 Algériens musulmans8. 9 Une charrue » équivaut à la surface labourée par un attelage en une saison, soit environ 10 ha. 10 Peyerimhoff H., 1906, t. 2, p. 74. 6 Les Righas d’Adélia, pour leur part, se trouvent dans une situation beaucoup plus difficile. Ayant déjà perdu plus que la moitié des 16 100 ha qu’ils possédaient au profit de l’établissement des premières centres européens de la région et des concessions individuelles dans les années 1850 et 1860, ils se sont vus retirer 800 ha de plus pour les centres d’Oued Zeboudj / Changarnier et Adélia Fermes en 1877, avant même que la création de Margueritte ne soit décidée. Après celle-ci, le village profite de deux nouvelles extensions de son territoire, l’une de 86 ha en 1890, l’autre de 79 ha en 1897, encore une fois aux dépens des Righas. Selon l’enquête Peyerimhoff sur la colonisation officielle, ordonnée en 1898 et publiée en 1906, la perte des terres, fruit d’expropriations ou d’achats réalisés par des Européens à titre privé, a réduit de moitié environ leurs cultures ils labourent 756 charrues » à cette date – d’après l’unité de surface de l’époque9 – au lieu de 1 450 en 1880. Leur cheptel a également diminué d’à peu près 15 % 5 820 têtes de bétail au lieu de 6 792. Ces terres, les meilleures du territoire, manquent beaucoup aux indigènes », lesquels se trouvent obligés à chercher du travail chez les colons du nouveau centre pour compenser leurs pertes. En même temps, la population s’accroît de 2 700 habitants en 1880 à 4 600, vingt ans plus tard, ce qui aggrave l’impact de la dépossession foncière10. C’est dans ce contexte que les licitations pratiquées par Marc Jenoudet sont mises à l’examen public. Marc Jenoudet à Margueritte 11 Je tiens à remercier Christian Phéline et Jean-Marie Gasser d’avoir généreusement partagé avec moi ... 12 Service historique de la Défense SHD à Vincennes, 1H 261, lettres du général Neveu au général Bug ... 7Marc Jenoudet, avocat d’origine lyonnaise, se présente comme le premier colon européen de la région de Margueritte11. Arrivé dans le Zaccar en 1872 ou 1873, il a acheté en 1874 – dix ans avant la création du village de Margueritte – un ancien relais de diligence au lieu-dit Aïn Kahla avec 95 ha de terres où il s’installe avec sa mère. Si les archives laissent persister des zones d’ombre au sujet de cette propriété, il est clair qu’au moment de son achat, elle s’inscrivait dans un processus de colonisation amorcé depuis longtemps dans la région du Zaccar. L’auberge d’Aïn Kahla, située à douze kilomètres de Miliana, date probablement du milieu des années 1840, quand les autorités militaires françaises avaient établi des relais le long des routes reliant la garnison de Miliana, occupée en 1840, à Blida et à Cherchell, pour protéger les voyageurs et servir de bivouac aux colonnes expéditionnaires. La première auberge des environs est établie en 1844 par un ancien cantonnier militaire, auquel le général commandant la subdivision de Miliana concède un terrain de 2 ha près de la fontaine d’Aïn Turki sur la route de Cherchell. Les documents se contredisent au sujet du cantonnier, qui s’appelait soit Redon soit Bayret, mais l’établissement semble avoir passé aux mains d’un certain Jean-Louis Massias vers 184612. 13 ANOM GGA 90I 21, Charles Clerc, Procès-verbal de reconnaissance Tribu des Righas, terrain sur l ... 14 ANOM GGA 90I 11, inspecteur, chef du service des Domaines d’Alger, au général de division commandan ... 15 Grangaud I., 2009. 8Dans les années suivantes, ce dernier obtient une concession plus importante de terres. Elle lui est accordée par l’autorité militaire à un moment inconnu mais avant 1851. Massias en fait une ferme, et il est possible qu’il y transfère l’auberge. En 1855, le vérificateur des Domaines confirme Massias dans la propriété de cette concession, qui appartenait à l’origine à plusieurs membres des Righas, sous prétexte que le terrain avait été réuni au domaine du beylik » gouvernement turc en 1815, au moment de la déportation de la tribu vers la province d’Oran à la suite d’une insurrection contre les autorités ottomanes. Revenus dans leur patrie vers 1831, ils reprirent possession sans bourse délier de ces terrains que le beylik turc n’avait pas aliéné », et leurs terres seraient ainsi restées la propriété de l’État qui pouvait en disposer13. Les anciens possesseurs réclament à nouveau leurs terres en 1867 lors du classement des groupes de propriétés dans la tribu en vertu du sénatus-consulte de 1863, mais la commission administrative rejette leurs réclamations en 1867 parce qu’ils ne peuvent produire comme preuve de leurs droits que les dires du caïd, du cheikh de fraction, et de trois hommes âgés de la tribu. Admettant que certaines préoccupations militent au profit des réclamants », le chef du service des Domaines leur accorde tout de même une compensation sous forme de mesure gracieuse et non comme représentative d’un droit régulièrement justifié »14. Dans l’itinéraire de la propriété Massias, on peut ainsi constater le rôle important de l’autorité militaire dans la dépossession des Righas et dans la constitution de la propriété française », dès les premières années de l’occupation dans la région. Mais aussi l’instabilité des logiques qui président à cette dépossession. En 1855, c’est le statut beylical du territoire des Righas qui est invoqué pour justifier la concession des terres à l’immigrant français. En 1867, les réclamations des anciens propriétaires Righas échouent face au peu de crédit accordé par les Français aux témoignages oraux, mais le service des Domaines accepte néanmoins une compensation à titre gracieux » et non pas de droit »15. 16 ANOM ALGER 4M 309, acte transactionnel de 8 mars 1884 entre l’État et Marc Jenoudet, vu et ratifié ... 9Si la maison Massias », relais de chevaux et auberge, reste une étape importante et connue sur la route Blida-Miliana – qui deviendra plus tard la route nationale n° 4 – jusque dans les années 1860, la fortune de la famille n’est pas assurée pour autant. Jean-Louis Massias décède en 1855, et sa veuve peut réaliser une dernière acquisition en 1859 quand elle achète une propriété près d’Aïn Kahla, connue sous le nom des Lauriers Roses ». Un cantonnier, Pierre Schenmann, y avait bâti une maison. Le tout passe, après la mort de Mme Massias, aux mains de ses enfants. Au décès du fils aîné, Jules, en décembre 1871, au moins une partie des propriétés, dont les Lauriers Roses, sont saisies, probablement pour dettes, puis acquises en 1872 – avec d’autres immeubles – par un nommé Pierre Salmon sur jugement d’adjudication contre les héritiers Massias. Salmon se les voit saisir à son tour, et c’est ainsi Marc Jenoudet qui peut les acquérir devant le tribunal de première instance de Blida en mai 1874, au prix de 800 francs. Les documents de l’époque ne permettent pas de savoir si la maison Jenoudet est l’auberge originale de Jean-Louis Massias ou la maison bâtie par Schenmann aux Lauriers Roses. Néanmoins, c’est à cette époque que Jenoudet s’installe dans l’une ou l’autre habitation et qu’il se met à acquérir d’autres terres dans le Zaccar16. 17 ANOM ALGER 4M 309, sous-préfet de Miliana au préfet d’Alger, 10 juin 1880. 18 Sur ces négociations, voir ANOM ALGER 4M 309, sous-préfet de Miliana au préfet d’Alger, 14 août 188 ... 19 ANOM F80 1690, Jean-Dominique Luciani, directeur des Affaires indigènes du gouvernement général de ... 10À partir de 1877 au plus tard, le Français a commencé à acheter des terrains et des parts de terres indivises aux indigènes des environs d’Aïn Kalha. En 1880, alors que les services de la Colonisation engagent la construction du futur village de Margueritte, il possède trois maisons, 50 ha de terres à titre individuel et des parts indivises équivalant à près de 200 ha17. En même temps qu’il transforme ces terres en vignoble, pour l’essentiel, il s’attache à la constitution homogène de ses trois fermes ». Soit en traitant directement avec l’administration désireuse d’échanger certaines de ses parcelles pour la création du centre contre des terres domaniales, soit en tirant bénéfice de ses parts indivises par voie de licitation18. En 1880-1881, Jenoudet requiert deux énormes licitations contre ses copropriétaires algériens et obtient ainsi la vente judiciaire de parcelles entières. Dans les deux cas, il est déclaré adjudicataire de la totalité des terrains en question quelque 1 100 ha obtenus pour 25 000 francs environ. Il convient de noter un autre élément qui aura son importance dans les débats publics postérieurs l’essentiel de la somme correspond à des frais de procédure à la charge des 429 anciens copropriétaires. Il ne leur reste donc que 2 525 francs du prix de vente à se partager19. 20 Phéline C., 2013. 21 ANOM ALGER 4M 309, note non signée probablement du chef du bureau de colonisation, sur papier à e ... 22 ANOM ALGER 4M 309, Marc Jenoudet au gouverneur général, 28 décembre 1880. 11Les motivations de Marc Jenoudet dans ces affaires ne sont pas transparentes, mais plusieurs hypothèses peuvent être évoquées. Selon la tradition familiale, c’est la beauté des paysages montagneux qui l’amène dans le Zaccar. Vers 1872, pour des raisons de santé, il voyage en Algérie où il avait des amis militaires, ce qui lui fait découvrir la région de Miliana. Séduit, il achète l’ancien relais Massias et s’y installe de façon permanente avec sa mère veuve20. Les archives de la colonisation laissent entrevoir une autre piste d’ailleurs complémentaire. Pour les autorités locales, Jenoudet est un colon sérieux », prêt à investir son capital dans le développement agricole de l’Algérie. En 1880, le sous-préfet de Miliana, Édouard Gouin, estime que c’est un cultivateur sérieux, attaché au pays et qui emploie ses efforts et ses ressources à constituer sur ce point des fermes importantes. Il a déjà utilisé, en grande partie, les terres qui lui appartiennent et constitué des vignobles considérables. En un mot, M. Jenoudet est un colon sérieux qui mérite d’être encouragé. »21 Jenoudet prend soin de se présenter lui-même comme un propriétaire désireux de voir prospérer la colonisation de la contrée qu[’il] habite »22. 23 Sur ces négociations, voir les dossiers les concernant in ANOM GGA 20L 63, GGA 26L 75, et ALGER 4M ... 24 ANOM GGA 20L 63, préfet d’Alger au gouverneur général, 26 mars 1881. 25 ANOM GGA 26L 75, directeur des Domaines Alger au préfet d’Alger, 25 juin 1883. 26 ANOM GGA 20L 63, préfet d’Alger au gouverneur général, 28 août 1883. 27 ANOM GGA 5L 28, circulaire du gouverneur général, 7 avril 1876. 12Mais, dans l’esprit des autorités supérieures, la négociation de l’échange avec le Domaine, entamée en 1880, fait naître des soupçons à son égard. Soutenu par le sous-préfet Gouin, Jenoudet prévient qu’il ne cédera les 75 ha inclus dans le périmètre du village projeté que contre 100 ha environ appartenant à l’État, en particulier une aire de bivouac du Génie, une partie de la forêt domaniale des Righas attenant à sa ferme d’Aïn Kahla et 40 ha issus de l’expropriation des indigènes23. À la préfecture et au gouvernement général, l’on trouve ses conditions exagérées, la valeur des immeubles réclamés étant deux fois celle des terres qu’il abandonnerait au Domaine. Selon le préfet, admettre une telle exception au principe d’équivalence des lots échangés faciliterait singulièrement les effets de la spéculation, et rendrait extrêmement onéreuses les dépenses d’acquisition de terres par voie d’échanges » pour la colonisation24. Les services de la Colonisation à Alger se plaignent pour leur part de son esprit tracassier » et mettent en garde contre ses acquisitions continues qui pourraient entraver le projet de centre25. Deux ans ne suffisent pas à résoudre le différend, ce qui retarde d’autant la création du village de Margueritte et rend nécessaire la révision de ses limites. Le préfet d’Alger en conclut que M. Jenoudet ne peut être considéré dans cette circonstance que comme un spéculateur qui a cherché à forcer la main à l’administration. »26 Finalement, face au refus des autorités de céder davantage, Jenoudet est obligé d’accepter 64 ha qui ne comprennent ni l’aire de bivouac ni la forêt domaniale. Malgré ce dénouement, les doutes éveillés à son sujet sont à rapprocher de la montée des prix du foncier avec l’ouverture du chemin de fer d’Alger à Oran. La gare d’Adélia, inaugurée en 1871, n’est en effet qu’à six kilomètres. Et la colonisation officielle gagne alors du terrain le long des grands axes routiers et ferroviaires en pleine expansion27. 28 ANOM F80 1690, télégramme du secrétaire général du gouvernement général de l’Algérie au ministre de ... 29 Le Temps, 2 mai 1901 ; L'Autorité, 22 mai 1901 ; Le Turco, 7 février 1903, cité par Christian Phéli ... 30 ANOM F80 1690, télégramme à Albin Rozet, 29 mai 1901. 13Selon toute probabilité, une combinaison de trois facteurs – l’amour du pays, l’intérêt agricole et la spéculation foncière – a dirigé les acquisitions de Marc Jenoudet. Mais l’ambiguïté de ses vraies motivations en fait un sujet de débat public à la suite des évènements du 26 avril 1901, quand l’administration coloniale, les autorités judiciaires et les commentateurs parlementaires et journalistiques en recherchent les causes. Un télégramme envoyé le soir du 29 avril au gouverneur Jonnart alors à Antibes pour des raisons de santé montre que son secrétaire général à Alger soulève déjà la question d’éventuelles rancunes laissées par les acquisitions européennes28. L’enquête officielle conclut au caractère purement religieux du soulèvement, mais les licitations de Jenoudet continuent d’être citées à la tribune parlementaire, dans la presse et devant la cour d’Assises de Montpellier comme un facteur important pour la genèse de l’insurrection. Jenoudet est lui-même mis à l’index et associé à l’exemple type du colon-spoliateur de l’Algérie française. Le journal républicain Le Temps, par exemple, dénonce les spoliations abominables qui se commettent au moyen des licitations », pendant que son confrère d’extrême droite, L’Autorité, décrit ses licitations comme des procédés abominables ». Plus près de lui, Charles Gauthier, l’autre grand propriétaire européen de Margueritte, écrit dans les pages du journal satirique antijuif, Le Turco, que les licitations pratiquées par son voisin constituent le type classique de l’expropriation suivie de spoliation »29. Telle est l’ampleur des attaques que Julien Bertrand, délégué financier colon et président de la Société des agriculteurs de l’Algérie, peut qualifier dès la fin de mai 1901 comme une véritable campagne de dénigrement contre M. Jenoudet »30. La licitation en débat 31 Peyerimhoff H., 1906, t. 2, p. 74. 32 ANOM GGA M58, ministre de la Guerre, rapport sur l’histoire de la tribu, 21 septembre 1868 ; Tablea ... 14Pourquoi les licitations de Jenoudet provoquent-elles une telle indignation lors des événements du 26 avril 1901 ? La licitation n’est pas, comme nous l’avons vu, le seul moyen utilisé par Marc Jenoudet pour acquérir ses terres, et il était loin d’être le seul à en user. D’autres Européens ont acheté à titre privé 2 400 ha dans le douar, le plus souvent à la suite de licitations », d’après le rapport Peyerimhoff31. La licitation n’est pas même le mode d’expropriation le plus fréquemment employé pour déposséder les Righas tout au long du xixe siècle. Vers 1840, avant même la promulgation du sénatus-consulte de 1863, l’armée et le Domaine ont prélevé 2 663 des 16 000 ha reconnus aux Righas pour trois postes de cantonniers, un poste télégraphique, un bivouac, des concessions individuelles aux Européens et la création des premiers centres de peuplement de la région Vesoul-Benian et Aïn Sultan. Pendant ce temps, 2 435 ha de la forêt des Righas étaient soumis au régime forestier français, ce qui conduisit à leur retirer tout droit de parcours32. Dans la dernière vague de colonisation officielle des années 1870 et 1880, l’État exproprie enfin 3 000 ha au nom du principe d’utilité publique pour la constitution de quatre villages de peuplement, dont celui de Margueritte. 33 Projet du sénatus-consulte, in ministère de la Guerre, 1863, p. 35. Voir aussi Surkis J., 2010, p. ... 34 Duturc G., 1855, p. 1. Sur la loi Warnier, voir Sainte-Marie A., 1979. 35 Rapport à l’Assemblée nationale, 4 avril 1873, in Estoublon R. et Lefébure A., 1896, p. 396 et 400. 15Pour comprendre la part attribuée à Marc Jenoudet et à ses licitations dans l’affaire de Margueritte, il faut alors revenir aux débats relatifs à cette procédure particulière dans les décennies précédentes. Bien avant l’insurrection de Margueritte, la licitation pose la question du droit foncier colonial, de la perception française des colons et des autochtones. Elle révèle plus généralement les contradictions de la colonisation de peuplement en Algérie. La polémique déclenchée par l’affaire de Margueritte s’inscrit dans des discussions juridiques et politiques sur la licitation depuis les années 1860 qui ont pris une tonalité scandaleuse », dans les années 1890, lorsque la dénonciation des abus » est devenue systématique. Car, si la licitation apparaît dans les archives coloniales dès le début de la conquête française, c’est la loi Warnier du 26 juillet 1873 qui en autorise la pratique courante. Là où le sénatus-consulte de 1863 avait reconnu l’existence de l’indivision comme étant dans les mœurs » d’un peuple semi-nomade – en liaison avec le caractère patriarcal de la famille musulmane33 –, la loi Warnier va plus loin en cherchant à franciser » la terre algérienne par la constitution » de la propriété individuelle. Elle exporte ainsi le principe selon lequel l’indivision, quelle que soit la cause qui la produise, ne peut être évidemment une situation normale »34. À cette fin, son article 4 étend à l’Algérie l’application du code civil Nul ne peut être contraint à demeurer dans l’indivision » art. 815 ; et donc tout copropriétaire d’un bien indivis peut en provoquer la vente – ou licitation – pour sortir de l’indivision si l’immeuble n’est pas partageable art. 827. L’intention de la loi de 1873 est double. D’un côté, individualiser la propriété est indissociable de la colonisation de peuplement puisqu’il s’agit de faciliter l’accès des Européens à la terre. La loi, selon le député Warnier qui la rapporte, vise à rendre à toute l’Algérie son ancienne puissance productive, par une meilleure assiette de la propriété, et [à] faire cesser l’inégale répartition du sol entre ses habitants actuels et ceux que l’émigration française ou européenne pourra y amener » en rendant les transactions plus faciles et plus transparentes aux immigrés européens. D’un autre côté, elle cherche à transformer la société et même la subjectivité algériennes. Si l’indivision est considérée comme ancrée dans la tradition et les liens de famille », l’introduction parmi eux des propriétaires européens est censée par l’exemple et par l’appât d’un surcroît de bien-être, les engager à modifier leurs habitudes séculaires […] il faudrait ne pas connaître l’homme pour douter qu’avant très peu de temps, dans chaque famille, il y aura quelqu’un qui demandera le partage, pour mieux assurer son indépendance et donner un plus grand aliment à son activité. »35 Ce double objectif vise donc à rapprocher les intérêts des colons européens de ceux des indigènes algériens tels qu’ils étaient définis, bien sûr, par le législateur français. Il incarnait l’ambiguïté de la colonisation de peuplement pratiquée en Algérie française. 36 Meynier G., 1981, p. 120-121. 37 Roussel C., 1894, p. 170. 16En pratique, le régime de l’article 815 institué par la loi Warnier fait de la licitation une arme puissante aux mains d’individus avisés, Européens ou, à un degré moindre, indigènes. Il permet à ce que l’achat d’une part infinitésimale du territoire indivis d’une communauté et la conduite habile de la licitation aboutissent à totalement dépouiller cette communauté »36. Pour combattre le fléau de l’indivision, on a donc déchaîné le fléau incomparablement plus meurtrier des licitations », dénonce le Journal [libéral] des économistes en 189437. Les effets de cette procédure soulèvent des critiques de la part des juristes, des parlementaires et des journalistes qui épinglent des licitations responsables de la ruine de dizaines, voire de centaines de personnes à chaque fois, malgré les justifications offertes par les défenseurs des lois foncières. 38 Loi du 16 juin 1851, in Estoublon R. et Lefébure A., 1896, p. 141. 39 Procès-verbal de la séance de la commission provinciale du 15 juillet 1868, in ministère de l’Agric ... 40 Dépositions de MM. Bou Mad Amar Ben El Hadj Kaddour et al., séance du 10 juin 1900, in Pourquery de... 17Déjà en 1868, la loi du 16 juin 1851 ayant soumis les transactions concernant des non-musulmans au code civil38, l’enquête agricole menée par le ministère de l’Agriculture, du Commerce et des Travaux publics avait entendu des plaintes des déposants indigènes contre les effets de la licitation, en même temps que des réclamations des colons pour l’application des articles 815 et 827 à l’Algérie. Voici ce qui arrive souvent », expliquait l’un des trois notables indigènes qui faisait partie de la commission à Alger, un fils qui a fait des dettes vend pour une somme insignifiante la part qu’il possède dans les biens de famille. L’acquéreur qui a fait une spéculation demande immédiatement la vente de l’immeuble afin de sortir de l’indivision ; il arrive alors une licitation, le bien se vend à vil prix, les frais sont élevés et la famille est ruinée. »39 C’est une plainte très similaire que présente un groupe d’hommes des Righas à une commission parlementaire lors de son passage à Miliana en 1900, juste un an avant l’insurrection du 26 avril. Parlant de Marc Jenoudet, ils décrivent comment ce dernier a réussi à leur prendre 1 600 ha Il a obligé matériellement six ou sept malheureux qui lui ont cédé une partie de leur propriété. Au moyen de ces parts, il les a fait mettre sur l’affiche et il nous a dépouillés. Nous avons reçu par l’intermédiaire de l’huissier du papier bleu et nous avons été ruinés. Nous n’avons plus actuellement que ce que nous avons sur le dos et une propriété melk de tribu [sic], indivise entre nous »40. 41 Ageron 1968, t. 1, p. 100-101 ; Loi ayant pour objet de modifier et de compléter la loi du ... 42 Séance du 26 février 1891, Annales du Sénat. Débats parlementaires, t. 30, p. 121. Pour les grandes ... 43 Guignard D., 2010b. 18L’adoption de la loi Warnier, complétée par une loi du 22 avril 1887 qui enlève les licitations et partages de la compétence des cadis pour les confier aux tribunaux français, ne fait qu’amplifier les effets néfastes des licitations, qui s’élèvent de 150 par an en moyenne en 1876-1879 à 343 par an en 1885-188941. Alors que pendant les années 1880 les parlementaires de l’opposition avaient dénoncé l’expropriation des terres indigènes pour les centres de colonisation, ce sont désormais les licitations permises par la loi Warnier qui deviennent la cible privilégiée, en particulier au cours des grands débats sur la question algérienne des années 1890. Déclenchés en février 1891 par une interpellation du sénateur radical, Louis Pauliat, qui compte la licitation parmi les abus les plus criants » dans la colonie, les critiques contre elle s’enflamment avec la publication de plusieurs rapports parlementaires qui font la lumière sur cette procédure, notamment celui du député Auguste Burdeau, rapporteur du budget de l’Algérie en 1891, et celui du sénateur Franck Chauveau en 1894, membre de la commission d’enquête sénatoriale dirigée par Jules Ferry à la suite de l’interpellation Pauliat42. Si les oppositions de droite comme de gauche se servent des scandales algériens » à des fins électorales43, elles ne sont pas les seules à dénoncer les abus de la licitation. Les critiques viennent aussi des rangs républicains opportunistes, auxquels appartiennent Auguste Burdeau et Franck Chauveau. 44 Séance du 15 février 1894, Annales du Sénat. Débats parlementaires, t. 39, p. 160-161. Voir égaleme ... 45 Déposition de M. Ducroux, séance du 2 juin 1900, Alger, in Pourquery de Boisserin, 1901, p. 3. 19Et leur jugement est sans appel. On usa largement de ce droit », déplore Franck Chauveau dans son rapport sur la propriété indigène ; on vit s’abattre sur les douars des hommes d’affaires qui avaient vite compris le parti qu’ils pouvaient tirer de la loi de 1873. Ils acquéraient une partie infinitésimale de la propriété et demandaient la licitation. Et comme il arrivait souvent que ces immeubles, soit par suite de leur configuration, soit à cause du grand nombre d’intéressés, n’étaient point partageables en nature, on voyait s’ouvrir, contre des centaines d’ayants droit, d’interminables et coûteuses procédures, qui absorbaient intégralement, ou à peu près, la valeur de l’immeuble, et jetaient dans la plus profonde misère ceux qui, la veille, vivaient à l’aise sur la propriété commune ». Il cite comme exemple le cas, relevé par Burdeau trois ans plus tôt, d’une tribu des environs de Mostaganem dont les 513 membres se sont vus expropriés de leur domaine de 292 ha suite à la licitation demandée par le chaouch d’un avocat-défenseur européen, lequel avait acheté une part du domaine pour 20 francs. Le domaine fut ensuite vendu aux enchères pour 80 francs, et la tribu se retrouva frappée de 11 000 francs de frais de procédure. Les Arabes furent chassés de leur terre et réduits à la misère, peut-être au brigandage et au vol ! », conclut Franck Chauveau44. Même des juristes français en Algérie s’accordent à reconnaître les effets dévastateurs de l’article 815 du code civil sur la société autochtone. L’indigène meurt de l’application de la loi française de ce point de vue », avoue le président de la cour d’Appel d’Alger dans sa déposition devant une nouvelle commission parlementaire en juin 190045. 46 Séance du 1er décembre 1877, in Conseil supérieur du gouvernement, 1877, p. 317. 47 Annexe n° 1437, Rapport fait au nom de la commission chargée d’examiner la proposition de loi, ad ... 48 Commission de la protection de la propriété indigène, 1899, p. 3 et 8. 20Là où la loi du 22 avril 1887 visait plutôt à réduire le coût des licitations, conçues – selon le directeur des Finances à Alger – comme un moyen privilégié de permettre à l’Européen de pénétrer […] dans cette propriété indivise qui, en l’état actuel, est immobilisée entre les mains de la famille arabe »46, celle du 16 février 1897 répond plus directement à ses détracteurs. Le grand problème de la loi Warnier, déclare le radical Pourquery de Boisserin dans son rapport sur le projet de loi, est de créer [consolider plutôt] une indivision extrême dans la constitution de la propriété indigène » en reconnaissant les droits d’un trop grand nombre de copropriétaires sur des parcelles indivises. De là des licitations scandaleusement ruineuses, dont la chambre s’est plusieurs fois émue. »47 La loi de 1897 prescrit alors art. 17 le partage en nature en cas de demande de licitation d’immeubles ruraux dont la moitié appartient à des indigènes musulmans ». Si l’immeuble ne peut pas être convenablement partagé, un ayant-droit ne peut plus en exiger la vente comme le voudrait l’article 827 du code civil. Dans ce cas, la valeur de la part du demandeur est établie par le tribunal, et les autres copropriétaires condamnés à payer cette somme à celui qui cherche à sortir de l’indivision. Cette modification, finalement, ne résolut pas le problème, et l’année suivante, une nouvelle commission, dite de la Protection de la propriété indigène », est chargée par le gouvernement général d’enquêter sur la tendance constatée parmi les autochtones de se défaire de leurs terres, pour les vendre à des Européens ». L’objectif est alors de rechercher des moyens pour éviter qu’une vente les oblige à se dépouiller de leurs terres »48. 49 Roussel C., 1894, p. 170. 50 Napoléon III, 1865, p. 8. 51 Lettre de Sa Majesté l’Empereur à Son Excellence le maréchal duc de Malakoff, gouverneur général ... 52 Guignard D., 2010a, p. 83. 21S’il y a indéniablement un côté humanitaire dans les critiques de la licitation en Algérie, considérée par certains comme un système ruineux et inhumain »49, ces débats mettent aussi en relief une contradiction de plus en plus évidente dans les discours légitimant la colonisation de peuplement en Algérie. Celle-ci, selon ses promoteurs, était censée établir une société nouvelle de l’autre côté de la Méditerranée. Dotée des meilleures qualités de la nation française, dépourvue de ses principaux défauts, elle saurait ainsi transmettre ses valeurs aux indigènes. Dans ce discours, les colons européens et le régime politique qui les appuie devaient jouer un rôle moteur, au nom de la mission civilisatrice en Algérie. Même la fameuse politique du Royaume arabe » de Napoléon III voyait dans les colons un pôle civilisateur qui conjuguerait ses intérêts avec ceux des Arabes les Européens doivent servir de guides et d’initiateurs aux indigènes pour répandre chez eux les idées de morale et de justice, leur apprendre à écouler ou transformer les produits, réunir les capitaux, étendre le commerce, exploiter les forêts et les mines, opérer les desséchements, faire les grands travaux d’irrigation, introduire les cultures perfectionnées, etc. »50 Les transactions foncières entre indigènes et colons, facilitées par la consolidation » de la propriété indigène, amènerait des rapports journaliers, plus efficaces, pour les amener à notre civilisation, que toutes les mesures coercitives »51. Après la chute de l’Empire, la politique d’assimilation, traduite par le régime des rattachements, prônait aussi l’influence bénéfique des colons et du régime foncier français sur les indigènes. Comme Didier Guignard le constate, l’objectif des bonapartistes d’inspiration saint-simonienne et celui des républicains de gouvernement demeurent essentiellement le même introduire partout la propriété individuelle de droit français, permettre à des colons européens de se mêler aux exploitants autochtones en contribuant, par leur seul exemple, à la modernisation des campagnes »52. Or, la licitation, dont les conséquences dramatiques apparaissaient comme abusives – même dans un cadre légal –, démolit ce discours et menace la sécurité, autant idéologique que réelle, associée à cette vision du peuplement civilisateur en Algérie. 53 Sur la moralisation de la spéculation en situation coloniale, voir Limerick P., 1987, p. 67-69 ; We ... 54 Annexe n° 121, Rapport fait au nom de la commission chargée d’examiner les modifications à introd ... 22Les rapports parlementaires, les exposés des motifs pour chacune des lois, ou bien les commentaires de juristes et de journalistes indigénophiles », reconnaissent l’impact social et moral de la dépossession pour les Algériens la misère, le vagabondage, l’indignité de ne plus être propriétaire et d’être obligé de travailler comme journalier sur son ancien terrain. Mais l’attention se porte également sur la conduite indigne des Européens, ses conséquences éventuelles pour la colonisation française en Algérie, ses effets sur les individus concernés. L’épithète la plus souvent appliquée à ceux qui pratiquent les licitations considérées comme abusives est celle de spéculateur », un qualificatif qui porte, comme dans presque toutes les sociétés de peuplement du xixe siècle où la spéculation foncière est endémique, de fortes connotations morales53. Pour ne citer qu’un exemple, prenons le rapport de Franck Chauveau. Celui-ci attribue les licitations abusives » à des spéculateurs qui [profitent] de l’imprévoyance indigène » et dénonce leurs procédés non seulement parce qu’ils sont scandaleux et abominables », mais aussi dangereux au premier chef pour notre domination et pour la sécurité de la colonie ». Ils sont susceptibles en effet de réveiller les haines qui mèneraient à l’insurrection. Pointant de plus les frais excessifs de procédure que provoque une licitation, il poursuit Si nous ne voulons pas dépouiller les indigènes, pas plus par des moyens détournés que par la violence, il faut nous garder de les soumettre à des lois, à une procédure dont ils ignorent les périls, et qui, dans les mains de spéculateurs cupides ou d’hommes d’affaires retors, peut devenir contre eux un véritable instrument de spoliation et de ruine »54. 55 Sur l'image du spéculateur, voir Sessions J., 2011, p. 240-245. 56 Ferry J., 1892, p. 59 ; Premier rapport de M. Didier au nom de la commission de l’Assemblée légis ... 57 Ferry J., 1892, p. 60. 23Dans ces critiques, nous trouvons la clé de la campagne de dénigrement » menée contre Marc Jenoudet la capacité de la licitation à subvertir l’idéologie de la mission civilisatrice, la seule qui légitime la colonisation française en Algérie. La figure du spéculateur européen avait hanté l’imaginaire colonial français dès les premières années de la conquête algérienne, parce qu’il démentait l’idée selon laquelle la propriété individuelle était nécessaire à l’amour et à la mise en valeur du sol. La domination française, surtout par l’introduction de la loi française, était censée avoir une influence civilisatrice » sur les populations autochtones de l’Algérie55. Or la figure déshonorante du spéculateur » qui refait surface dans les débats autour de la licitation semble renaître de la loi elle-même. Qu’y eut-il jamais de mieux intentionné que la loi du 22 juillet 1873 », demande Jules Ferry en 1892, destinée à introduire dans le monde arabe la propriété individuelle, ce véhicule de la civilisation française ? Elle devait avoir promptement raison du collectivisme oriental, libérer l’homme et le sol, briser la famille et la tribu », ces dernières considérées à l’époque comme le levier de toute résistance à notre domination »56. Malheureusement, du code civil, la famille arabe n’a retenu, pour son malheur, que l’article [827], la licitation obligatoire, qui régularise, au profit des spéculateurs, la spoliation des indigènes »57. 58 Séance du 16 février 1894, Annales du Sénat. Débats parlementaires, t. 39, p. 175-176. 59 Sur la sacralisation de la loi dans l’imaginaire républicaine, voir Ribner J., 1993. 60 Burdeau A., 1892, p. 183. 61 Séance du 15 février 1894, Annales du Sénat. Débats parlementaires, t. 39, p. 161. 24Deux ans plus tard, parlant en faveur du projet qui allait devenir la loi de 1897, le sénateur algérois Paul Gérente dénonce l’approbation implicite offerte par la loi Warnier à certaines calamités, jusqu’ici presque légales, presque licites en apparence, mais en vérité révoltantes ». C’était sous son couvert […] [que] certains agents d’affaires peu scrupuleux, […] [hommes de loi] infidèles à l’esprit même de la loi, à l’esprit de justice et d’honnêteté, […] hommes malfaisants », ou bien, citant une brochure du député antijuif Charles Marchal, hommes de proie », ont exploité » la loi pour exproprier et spolier indignement de malheureux ignorants ». En bâtissant leurs propres fortunes sur la misère des indigènes, ces hommes ont ainsi déshonoré l’administration française » et fait de la loi française un merveilleux et monstrueux outil de spoliation ». N’y a-t-il pas là un vol qui s’abrite sous la légalité ? »58 Une telle exploitation de la loi, incarnation du génie républicain de la France59, par des spéculateurs malhonnêtes sape la légitimité de la mission civilisatrice qui légitime à son tour la colonisation française en Algérie. Ce n’est pas pour faciliter de pareils abus que la France a introduit dans la colonie ses magistrats et ses institutions judiciaires », martèle Auguste Burdeau en 189160. Franck Chauveau pose le problème encore plus directement quelques années plus tard Eh bien, que voulez-vous que ces indigènes ainsi scandaleusement dépouillés pensent de la loi qui permet d’aussi monstrueux abus et de la civilisation qui les tolère ? »61 Conclusion 62 ANOM F80 1690, télégramme de Marc Jenoudet à Charles Marchal, 23 mai 1901. 25Pourtant, les pourfendeurs de la licitation ne renoncent point à la colonisation, pas plus qu’ils ne réussissent à mettre fin aux facilités offertes aux Européens par le droit colonial d’acquérir les terres algériennes à des prix très avantageux. Des enquêtes et commissions sur la propriété indigène en Algérie continueront à signaler les abus sans y mettre fin, au moins jusqu’à la Grande Guerre. Mais les arguments qu’ils avancent dans les dernières décennies du xixe siècle nous donnent à voir les contradictions qui s’élèvent au cœur des discours soutenant la colonisation de peuplement en Algérie pendant cette période. Entre une vision de la civilisation » des populations autochtones par la transformation des mœurs, des coutumes et des pratiques de la terre, et celle assumée des colonistes », que traduit Marc Jenoudet en butte aux premières interpellations dans ce télégramme envoyé au député antijuif Marchal, le 23 mai 1901 Je ne redoute pas la lumière. Suis fier de mes actes. Souhaite Algérie reçoive nombreux colons comme moi »62. Bibliographie Ageron Charles-Robert, 1968, Les Algériens musulmans et la France 1871-1919, Paris, PUF, 2 volumes. Ageron Charles-Robert, 1979, L’Histoire de l’Algérie contemporaine, t. 2, De l’insurrection de 1871 au déclenchement de la guerre de libération 1954, Paris, PUF. Belich James, 2009, Replenishing the Earth The Settler Revolution and the Rise of the Anglo-World, 1783-1939, Oxford, Oxford University Press. Burdeau Auguste, 1892, L’Algérie en 1891. Rapport et discours, Paris, Hachette. 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Wolfe Patrick, 2006, Settler colonialism and the elimination of the native », Journal of Genocide Research, 8, n° 4, p. 387-409. Notes 1 Sur les évènements de Margueritte et leurs suites, voir Phéline C., 2012 ; Ageron 1968, t. 1, p. 606-08, t. 2, p. 965-974 ; Ageron 1979, p. 67-68. 2 Archives nationales d’outre-mer ANOM à Aix-en-Provence, ALG 4M 309, télégramme du ministre de l'Intérieur, cité par le gouverneur général dans son télégramme au préfet d'Alger, 28 avril 1901 ; ANOM F80 1690, télégramme du secrétaire général du gouvernement général au ministre de l'Intérieur, 29 avril 1901. 3 Wolfe P., 2006, p. 388. 4 Osterhammel J., 2005, p. 7. 5 Peyerimhoff H. 1906, t. 1, p. 56-65 ; décret portant règlement du mode de concession des terres domaniales affectées à la colonisation en Algérie, 30 septembre 1878. Cf. Duvergier J., 1878, p. 522-528. 6 ANOM GGA 26L 75, rapport de la commission des centres de Miliana, 15 juillet 1878. 7 Peyerimhoff H., 1906, t. 2, p. 73-74 ; ANOM GGA 26L 75, gouverneur général au préfet d’Alger, 8 et 10 septembre 1884. 8 Peyerimhoff H., 1906, t. 2, p. 74. 9 Une charrue » équivaut à la surface labourée par un attelage en une saison, soit environ 10 ha. 10 Peyerimhoff H., 1906, t. 2, p. 74. 11 Je tiens à remercier Christian Phéline et Jean-Marie Gasser d’avoir généreusement partagé avec moi des documents concernant la vie de Marc Jenoudet. Cf. Phéline C., 2013. 12 Service historique de la Défense SHD à Vincennes, 1H 261, lettres du général Neveu au général Bugeaud, 31 mai 1844, 21 octobre 1844 et 22 avril 1845. L'état civil de Miliana ANOM constate la présence de Jean-Louis Massias aubergiste, demeurant sur la route de Miliana aux Eaux-Chaudes », lors de la naissance de sa fille Thérèse, le 2 août 1846. 13 ANOM GGA 90I 21, Charles Clerc, Procès-verbal de reconnaissance Tribu des Righas, terrain sur lequel ont été installé les sieurs Massias et Durand », 13 juillet 1855. 14 ANOM GGA 90I 11, inspecteur, chef du service des Domaines d’Alger, au général de division commandant la division d’Alger, 2 juillet 1867. 15 Grangaud I., 2009. 16 ANOM ALGER 4M 309, acte transactionnel de 8 mars 1884 entre l’État et Marc Jenoudet, vu et ratifié en conseil de préfecture le 3 avril 1884. 17 ANOM ALGER 4M 309, sous-préfet de Miliana au préfet d’Alger, 10 juin 1880. 18 Sur ces négociations, voir ANOM ALGER 4M 309, sous-préfet de Miliana au préfet d’Alger, 14 août 1880. 19 ANOM F80 1690, Jean-Dominique Luciani, directeur des Affaires indigènes du gouvernement général de l’Algérie, Rapport sur les causes du soulèvement de Margueritte », 13 mai 1901 ; lettre de Marc Jenoudet publiée dans Le Petit Milianais, 2 octobre 1893. Le détail des licitations se trouve dans les annonces légales publiées dans Le Tell Blida, les 7 mai 1881 et 16 août 1882. 20 Phéline C., 2013. 21 ANOM ALGER 4M 309, note non signée probablement du chef du bureau de colonisation, sur papier à en-tête de la préfecture d’Alger, non datée [vers août 1880]. 22 ANOM ALGER 4M 309, Marc Jenoudet au gouverneur général, 28 décembre 1880. 23 Sur ces négociations, voir les dossiers les concernant in ANOM GGA 20L 63, GGA 26L 75, et ALGER 4M 309. 24 ANOM GGA 20L 63, préfet d’Alger au gouverneur général, 26 mars 1881. 25 ANOM GGA 26L 75, directeur des Domaines Alger au préfet d’Alger, 25 juin 1883. 26 ANOM GGA 20L 63, préfet d’Alger au gouverneur général, 28 août 1883. 27 ANOM GGA 5L 28, circulaire du gouverneur général, 7 avril 1876. 28 ANOM F80 1690, télégramme du secrétaire général du gouvernement général de l’Algérie au ministre de l’Intérieur et au gouverneur général, 29 avril 1901. 29 Le Temps, 2 mai 1901 ; L'Autorité, 22 mai 1901 ; Le Turco, 7 février 1903, cité par Christian Phéline, 2012, p. 58. 30 ANOM F80 1690, télégramme à Albin Rozet, 29 mai 1901. 31 Peyerimhoff H., 1906, t. 2, p. 74. 32 ANOM GGA M58, ministre de la Guerre, rapport sur l’histoire de la tribu, 21 septembre 1868 ; Tableau de la situation des établissements français en Algérie TEFA 1843-44, p. 51 et 106 ; TEFA 1844-45, p. 162-163 ; ANOM GGA 1HH 75, Statistique », 1854 ; TEFA 1867-72, p. 8 et 314. 33 Projet du sénatus-consulte, in ministère de la Guerre, 1863, p. 35. Voir aussi Surkis J., 2010, p. 36-37 ; Guignard D., 2010a, p. 85-86. 34 Duturc G., 1855, p. 1. Sur la loi Warnier, voir Sainte-Marie A., 1979. 35 Rapport à l’Assemblée nationale, 4 avril 1873, in Estoublon R. et Lefébure A., 1896, p. 396 et 400. 36 Meynier G., 1981, p. 120-121. 37 Roussel C., 1894, p. 170. 38 Loi du 16 juin 1851, in Estoublon R. et Lefébure A., 1896, p. 141. 39 Procès-verbal de la séance de la commission provinciale du 15 juillet 1868, in ministère de l’Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, 1870, p. 20. 40 Dépositions de MM. Bou Mad Amar Ben El Hadj Kaddour et al., séance du 10 juin 1900, in Pourquery de Boisserin, 1901, p. 190. 41 Ageron 1968, t. 1, p. 100-101 ; Loi ayant pour objet de modifier et de compléter la loi du 26 juillet 1873, sur l’établissement et la conservation de la propriété en Algérie », in Estoublon R., 1896, p. 727-742. Cette première révision de 1887 répond aux plaintes des colons qui reprochent à la loi Warnier de ne pas avoir rendu obligatoire le partage des biens indivis. Saisi par les représentants des colons, le Conseil supérieur du gouvernement à Alger charge une commission d’examiner la question en 1880, et la loi d’avril 1887 est calquée sur ses conclusions. Voir Estoublon R. et Lefébure A., 1896, p. 729-731. 42 Séance du 26 février 1891, Annales du Sénat. Débats parlementaires, t. 30, p. 121. Pour les grandes lignes de ces débats, voir Ageron 1968, t. 1, chapitres 16-17. 43 Guignard D., 2010b. 44 Séance du 15 février 1894, Annales du Sénat. Débats parlementaires, t. 39, p. 160-161. Voir également Burdeau A., 1892, p. 183. 45 Déposition de M. Ducroux, séance du 2 juin 1900, Alger, in Pourquery de Boisserin, 1901, p. 3. 46 Séance du 1er décembre 1877, in Conseil supérieur du gouvernement, 1877, p. 317. 47 Annexe n° 1437, Rapport fait au nom de la commission chargée d’examiner la proposition de loi, adoptée par le Sénat, sur la propriété foncière en Algérie », 4 juillet 1895, Annales de la Chambre des Députés. Documents parlementaires, t. 47, p. 1586. 48 Commission de la protection de la propriété indigène, 1899, p. 3 et 8. 49 Roussel C., 1894, p. 170. 50 Napoléon III, 1865, p. 8. 51 Lettre de Sa Majesté l’Empereur à Son Excellence le maréchal duc de Malakoff, gouverneur général de l’Algérie », 6 février 1863, in Statistique et documents relatifs au sénatus-consulte sur la propriété arabe, 1863, Paris, Imprimerie nationale, p. 10. 52 Guignard D., 2010a, p. 83. 53 Sur la moralisation de la spéculation en situation coloniale, voir Limerick P., 1987, p. 67-69 ; Weaver J., 2003 ; Belich J., 2009, p. 202-206. 54 Annexe n° 121, Rapport fait au nom de la commission chargée d’examiner les modifications à introduire dans la législation et dans l’organisation des divers services de l’Algérie Propriété foncière en Algérie, par M. Franck Chauveau, sénateur », 29 mars 1894, Annales du Sénat. Documents parlementaires, t. 39, p. 273. 55 Sur l'image du spéculateur, voir Sessions J., 2011, p. 240-245. 56 Ferry J., 1892, p. 59 ; Premier rapport de M. Didier au nom de la commission de l’Assemblée législative », 9 juillet 1851, in Robe E., 1854, p. 263. 57 Ferry J., 1892, p. 60. 58 Séance du 16 février 1894, Annales du Sénat. Débats parlementaires, t. 39, p. 175-176. 59 Sur la sacralisation de la loi dans l’imaginaire républicaine, voir Ribner J., 1993. 60 Burdeau A., 1892, p. 183. 61 Séance du 15 février 1894, Annales du Sénat. Débats parlementaires, t. 39, p. 161. 62 ANOM F80 1690, télégramme de Marc Jenoudet à Charles Marchal, 23 mai 1901.
Mortspour la France de la Guerre d'Algérie, des combats du Maroc et de la Tunisie; Militaires français portés disparus durant la Guerre d'Algérie ; Victimes civiles disparues durant la Guerre d'Algérie; Mémorial national de la Guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie; Victimes de la fusillade de la rue d'Isly, à Alger, le 26 mars 1962; Victimes des massacres
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Dureau de la Malle, membre de rinstitut, un jeune médecin attaché à l'ambassade de France, M, Duflot, offrit au département de la Guerre d'accomplir ces mêmes recherches et cette offre fut acceptée; mais les communications de M. Duflot, qui paraît s'être borné à compulser les livres et les manus- crits relatifs à Toccupation d'Oran par les Espagnols, précieuses sous ce rapport, n'ont donné aucune lumière sur les trois points principaux ci-dessus énoncés 1. » Ap*ès échange de vues entre les deux directions inté- ressées, celle du Dépôt et celle d'Algérie, un programme fut dressé des recherches à demander à Tlran, et une allocation de 2,000 firancs 2, à imputer sur les fonds de la direction d'Algérie, lui fut accordée pour les frais de sa mission, y compris ceux des copies nécessaires, que le bénéficiaire devait garder à sa charge; aux cas d'achats de livres ou de manuscrits pour le départe- ment, il devrait se faire autoriser préalablement par le Ministre, qui déterminerait le montant de la dépense ». Cette décision fut notifiée le 6 août à Tiran 3, ainsi delà situation des établissements français dans V Algérie en 1838 Paris, Imp. royale, juin 1839, 4o, p. U2 et 113. 1 Oq retrouve en 1852 M. Duflot au nombre des t Académicos correspondientes » de la real Academia de la historia ». Cf. Mémo- rias, t. VIII, p. lxii. En 1846, M. E. Duflot de Mofras avait fait à Simancas, pour le compte du gouvernement français, des recher ches sur c las antjguas Certes y coi*poraciones municipales de Espana ». Cf. Fr. Diaz Sanchez, Op. cit., p. 258-259. 2 Elle semble avoir été postérieurement réduite à 1,500 francs. Cf. la lettre du 3 novembre 1841. 3 Par arrêté du ministre de l'Instruction publique, en date du 22 juillet, celui-ci avait été chargé de rechercher, dans les dépôts littéraires espagnols, des documents relatifs soit à l'histoire de la domination mauresque en Espagne, soit à l'histoire de la France au XVI et au XVII siècle; ses recherches devaient s'étendre à tous les manuscrits et imprimés en langue espagnole qui lui paraîtraient devoir compléter les collections d'ouvrages de la même langue que possédait la Bibliothèque royale. Arck. des Missions, vol. cité, p. 103. Digitized by VjOOQIC — 12 — qu'aux départements de rinstruction publique et des Affaires étrangères. Quant au programme, il portait sur trois points 1° domination des Arabes en Espa- gne jusqu'à leur expulsion; 2 établissement des Espa- gnols sur les côtes d'Afrique; 3 événements divers de l'histoire des guerres des XVII et XVIII* siècles. C'était sur le second surtout qu'on insistait. Les multiples questions qu'on chargeait Tiran de résoudre embrassaient toute l'histoire politique, militaire et économique des possessions espagnoles Ces postes ont-ils été fondés pour interdire aux habitants l'ac- cès du littoral, ou bien pour servir de points d'atter- rage aux expéditions que les Espagnols projetaient de faire dans l'intérieur de l'Afrique?.... Quelle a été l'époque de leur plus grande prospérité? A quelles causes faut-il attribuer leur décadence? Quels sont les frais annuels faits par ce gouvernement au com- mencement des XVI% XVW et XVIII* siècles pour l'entre- tien de toutes les places d'Afrique?,... Ces garnisons pouvaient-elles communiquer entre elles par terre? Quelle était l'étendue de leur rayon d'activité? Tiraient- elles leurs subsistances d'Espagne ou le pays contri- buait-il à leur en fournir une partie? Quelles étaient les denrées qu'il leur livrait? Où étaient les marchés, quels étaient les moyens d'échange ? • Ajoutons que trois mois après, alors que Tiran avait déjà quitté Paris, la Guerre lui fit transmettre par les Affaires étrangères une liste de documents signalés par M. Baude 1 comme existant à la Bibliothèque royale de Madrid 2. 4 Jean-Jacques, baron Baude 4792-1862, nommé en 1836 com- missaire du Roi pour la liquidation des indemnités à allouer aux indigènes expropriés, avait publié à la suite de sa mission en Algérie les deux volumes L'Algérie Paris, Bertrand, 1841, 8, qui témoignent d'une réelle érudition. 2 D'après le catalogue sommaire publié par Gallardo dans VEnsa- yo de una biblioteea espanola Madrid, Rivadeneyra, 1866-1889, 4 vol. 4o, t. II, in fine, ces documents portent à la Biblioteea nacional» Digitized by VjOOQIC — 18 — Relardé par les troubles politiques survenus en Espagne vers Tautorane » de 1841, Tiran ne passa les Pyrénées qu'à la fin de décembre. Entré d'abord en Catalogne, il n'y put à peu près rien faire. L'agitation qui régnait encore dans la province», écrit-il, était extrême. De l'avis du Capitaine général, M. Van Hallen lui-même, et dans l'intérêt des travaux historiques dont j'étais chargé, je la quittai donc pour m'enfoncer plus avant dans le pays. Mes investigations commencèrent immédiatement à ma sortie de Barcelone. Je visitai Tarragone, Tortose, Monserrat en Catalogne, Teruel, Alcaniz et Albarracin, villes aragonaises; puis, reve- nant au midi, j'entrai dans le royaume de Valence où j'étudiai les archives de Murviédro, de Saint-Philippe Xativa, de Dénia, d'Alicante, et particulièrement de Valence même, chef-lieu de la province. » Les résultats de ces premières recherches firent l'objet d'un rapport au ministre des Affaires étrangères en date de Valence, t*"" juin 1541, auquel étaient joints des catalogues analytiques » des documents recueillis. Ceux qui intéressaient la Guerre lui furent aussitôt transmis 8 juillet; ce sont quatre cahiers in-fol. de plus de cinquante pages au total où sont décrits 133 arti- cles 1. Votre Excellence », disait Tiran dans son rap- port, remarquera que les matières y sont divisées en trois chapitres, conformément au programme qui m'a ^té fourni. Le premier concerne les Arabes d/Espa- les cotes suivantes G. 74, publ. au t. XV, p. 1 sq., de la Coleccion de libros espanoles raros 6 curiosos Madrid, Ginesta, 1881, Ift^ ; A a. 105, p. 265, publ. par M. Cat, Mission bibliographique en Espagne, p. 420 sq. Paris, Leroux, 1891, 8; H. 66, publ. au vol. précédem- ment cité des libros raros, p. 381 sq. ; J. 1!4; H. 72, p. 411, signalé par M. Cat, ut sup.^ p. 143; G c. 85, décrit par M. Cat, ut sup,, p. 142; E e. 85, décrit par M. Cat, ut sup., p. 53 sq. ; X. 136, p. 379 ; L 156, signalé par M. Cat^ ut sup., p. 145 ; J. 68; T. 266, en cours de publication par M. G. Robles, t. XXVII de la Sociedad de bibliôfilos espanoles Madrid, Telle, 1889, 8»; H. 9; R. 143 1 Ci-dessous, l' liasse, 1. Digitized by VjOOQIC -14- gne 1. Les pièces que rappelle ce chapitre établissent la nature des privilèges et des droits civils conservés par les Mores... Des ordonnances, des contrats dont la date remonte aux XI et XII' siècles rentreraient à la rigueur dans la période intermédiaire de la domination arabe. . . Je n*ai rien rencontré jusqu'ici, ni charte, ni statut, qui appartînt aux premiers siècles de l'invasion des Maures.,. Les archives d'Alicante, de Dénia, de Valence m'ont per- mis de satisfaire à la plupart des questions du 2^ chapitre du programme de la Guerre Expéditions et établisse- ments des Espagnols sur les côtes d'Afrique 2. Ces documents, qui font connaître la vie intérieure des Présides et surtout Tadministration d'Oran, embrassent les finances et les approvisionnements de la place, l'état sanitaire, les travaux et le service des troupes indigènes, sédentaires et non sédentaires, tout cela depuis 1732, époque de la seconde conquête d'Oran par le cardinal de Cisneros 3, jusqu'au tremblement de terre de 1791, qui acheva la domination des Espagnols sur ce point 4. Il me serait difficile, sans étendre démesurément le rapport que j'ai l'honneur de soumettre à Votre Excel- lence, de donner ici une analyse même succincte des divers matériaux rassemblés pour l'fiestoere des guerres des XVIJ'' et XVIII'' siècles. » Ces derniers, fort nom- breux en effet 5, avaient trait pour la plupart à la guerre de la succession d'Espagne, en particulier aux sièges de Barcelone en 1706 et en 1713. Deux mois et demi plus tard, nouveaux catalogues et nouveaux rapports Valence, 15 août. Le séjour pro- longé de Tiran à Valence avait donné les plus fructueux 1 Art. 1 à 11 et 90 à 92. 2 Art. 12 à 40 et 93-94. 3 Sic. C'est une erreur dans laquelle Tiran retombe plus d'une fois. 4 Cf. Appendice I. 5 Art. 41 à 89 et 95 à 133. Digitized by VjOOQIC -15 - résultats. Des milliers de pièces avaient été acquises ou transcrites. Le catalogue de la Guerre, aussi étendu que le précédent, fait état de 125 articles 1. Dans une lettre au directeur des Affaires d'Algérie, le missionnaire apprécie de la façon suivante l'ensemble de ses trouvail- les relatives aux rapports entre Espagnols et musul- mans Les documents originaux et inédits relatifs à la première période de la Domination arabe en Espagne sont d'une rareté désespérante 2.., Peut-être serai-je moins malheureux à Tolède, Séville, Grenade. Les ren- seignements sur la période intermédiaire et principale- ment sur l'époque de la décadence de la domination moresque en Espagne sont plus abondants, plus carac- téristiques.. . Les archives de Valence, de Dénia, d'Ali- cante, de Saint-Philippe m'ont fourni sur les Établisse- ments des Espagnols en Afrique des renseignements dont je pense, Monsieur le Directeur, que vous aurez lieu d'être satisfait. . . Ces documents 3 me paraissent répondre à la plupart des demandes posées dans le deuxième paragraphe du programme de la Guerre. Les villes de Ceuta et d'Oran, principaux sièges de l'occupa- tion espagnole en Aft^ique jusqu'à la fin du siècle dernier, ces deux places nous laissent peu de chose à connaître quant au régime civil et militaire établi dans ces colo- nies 4. » Mais le gros morceau des acquisitions Tiran n'était pas pour le ministre de la Guerre. Ce dernier n'avait, en effet, que peu à glaner dans l'énorme collection des pa- piers Beltran sur laquelle ce savant avait réussi à mettre la main. Bien que la chose ne soit pas à proprement 1 Ci-dessous, !'• liasse, 2°. 2 Art. i à 8. 3 Art. 9 à 28. Cf. Ap. 1. 4 Les documents sur les affaires militaires des XVII* et XVIII* siècles étaient aussi importants que dans le premier catalogue art. 29 à 125. Digitized by VjOOQIC — 16 — parler d'intérêt algérien, on nous pardonnera d'en dire quelques mots. Nous citerons la lettre de Tiran au Minis- tre D. Felipe Beltran, évoque de Salamanque et Grand inquisiteur, avait rassemblé dans le courant du siècle dernier une bibliothèque remarquable par le nombre autant que par le choix des matières. Ce prélat, qui a laissé une haute réputation de science, mourut à Madrid en 1783, après avoir partagé ses richesses historiques entre l'Université de Salamanque, à laquelle il légua ses imprimés, et sa famille qu'il fit héritière de toute la partie manuscrite de la collection. Instruit de l'existence de ces papiers, je parvins à me mettre en rapport avec la famille propriétaire du dépôt historique ; je le trou- vai à la hauteur de l'éloge qu'on m'en avait fait. Il se composait à première vue de cinq à six mille pièces, la plupart manuscrites, touchant la politique, la guerre, les finances, le commerce, la littérature, l'histoire. Il va sans dire que les matières religieuses y tenaient aussi leur place 1. Après deux mois de prudentes démarches et parfaitement secondé par M. le Consul, j'ai obtenu la collection manuscrite tout entière au prix de 5,000 réaux, 1,350 francs environ... Informée après coup de l'existence de ces archives, l'Université de Valence a fait entendre des réclamations sérieuses, qui ont retenti jusques chez le chef politique. Les journaux eux-mêmes se sont emparés du fait, et un article intitulé Modo de conservar las preciosidades histôricas de Espana^ a paru dans une feuille valencienne pour être répété par la Ley, journal républicain de Barcelone. » 1 Outre les analyses des pièces relatives à la Guerre contenues dans son second catalogue, Tiran transmit au Ministre un extrait du catalogue général des papiers Beltran, disposé en chapitres cor- respondant aux administrations intéressées Affaires étrangères, Archives du royaume, Finances, Instruction publique, Commerce. Ajoutons que le Dépôt de la Guerre reçut encore une expédition du Catalogue analytique des documents recueillis pour les Affaires étran^ gères et les Archives du royaume 171 articles. Voy. ci-dessous, Iw liasse, 3 et 4. Digitized by VjOOQIC — 17 — Cette opération avait allégé la bourse de Tiran. Aussi criait-il famine. Il demandait instamment qu'on lui en- voyât des fonds; sinon», disait-il, il se verrait interdire 4 sous peu de jours tout mouvement, tout travail » etserait dans rimpossibilité d^aller étudier les grands dépôts scientifiques de Castille ». On ne pouvait marchander avec un agent aussi zélé et aussi heureux. Les Affaires étrangères accordèrent une allocation de 3,000 francs lettre du 3 octobre ; de son côté, Tlnstruction publique manifesta Tintention de faire déposer les papiers Bel- tran au département des manuscrits de la Bibliothèque royale et de les acquérir sur les fonds de cet établisse- ment lettre du 5 novembre ; quant à la Guerre, elle écrivit à Tiran de dresser un inventaire des documents achetés au compte de ses dépôts, afin de servir de base d'appréciation pour Tindemnité à lui accorder lettre du 10 novembre. Expédié le 25 janvier de Madrid, où s'était enfin rendu Tiran, cet inventaire estimatif s'élevait à 864 francs, dont 300 pour la part de la Guerre dans*racquisition Beltran ; les 564 francs restants se répartissaient entre 75 articles, représentant plusieurs centaines de pièces, tant imprimés rares que manuscrits ; ainsi que le fai- sait remarquer le missionnaire, le prix des documents manuscrits pouvait être évalué à 1 franc à peine l'un dans l'autre » 1. Une indemnité supplémentaire de 1,000 francs lui fut aussitôt attribuée 9-28 février 1842. Dans sa dépêche du 10 décembre 1841^ le Ministre avait demandé que l'envoi de l'inventaire estimatif fût i On trouvera en leur lieu Ap. I des indications sur le prix des documents manuscrits relatifs aux pays barbaresques. Voici ce que coûtèrent quelques imprimés rares, maintenant à la Bibliothè- que-Musée d'Alger Historia de la guerra y presa de Afnca, par Pedro Salazar, fo, goth. 1552, 18 francs ; Crônica de varios successos de guerra en Italia y Derberia,.., par H. de Terres y Aguilera, 4rdenanzas militares espanolas, par D. Ant. Portugues, t. VIII, Presidios de Africa, 4% 1765, 8 francs. Digitized by VjOOQIC - 18 — suivi dans le plus bref délai possible de celui des documents eux-mêmes ». C'était là une affaire délicate. Les règlements douaniers espagnols prohibaient formel- lement toute exportation d'objets d'art, livres ou ma- nuscrits anciens. On a vu que Tiran croyait pouvoir compter sur le ministre d'Espagne à Paris pour obtenir officiellement du gouvernement de Madrid la libre entrée et la libre sortie des livres et des manuscrits ». Il ne semble pas qu'il ait donné suite à ce projet d'une démarche officielle par voie diplomatique. Mais, aux Affaires étrangères, on s'avisa d'un expédient; ce fut de demander à la Marine l'assistance d'un bâtiment de guerre, à bord duquel les papiers recueillis par Tiran seraient embarqués en contrebande. Effectivement, le brick le Méléagre mouilla dans le port de Valence vers le milieu d'avril. Tiran compta d'abord y faire passer toutes ses acquisitions. Mais il dut bientôt se résoudre à de larges sacrifices. L'apparition [du Méléagre] à Valence fut de très courte durée ; afin d'éloigner sans doute tout soupçon de connivence de la Marine royale dans une opération clandestine, le commandant, M. Gal- tier, demeura en rade quelques heures à peine. » Le missionnaire ne put ni communiquer directement avec cet officier ni jeter à son bord les livres et les ma- nuscrits... à expédier en outre des caisses renfermant la collection de l'Inquisiteur général ». Quant aux autres papiers, qu'il fallut laisser en dehors de cette opération coûteuse et précipitée », ils restèrent à terre pour ne prendre le chemin de la France qu'en compagnie de Tiran. Les nombreux documents que j'ai rassem- blés », écrivit ce dernier à la Guerre, livres, médailles, cartes et manuscrits, tous ces objets, déposés pour le moment en lieu sûr, passeront vraisemblablement la frontière d'Espagne avec moi. Et à défaut, si j'étais obligé d'avoir affaire encore aux contrebandiers ou aux douaniers eux-mêmes, le succès serait d'autant plus certain et la dépense proportionnellement d'autant Digitized by VjOOQIC — 19 — moindre que je traiterai avec ces messieurs sur une plus grande échelle. » Cependant Tiran avait poursuivi ses recherches histo- riques dans les bibliothèques publiques de Madrid et à TEscurial. Sa lettre au Ministre, du 12 avril 1843, en rend compte dans les termes suivants Il y a là d'immenses richesses; chacun de ces dépôts scienti- fiques est une mine féconde que l'assiduité la plus labo- rieuse ne saurait épuiser; on doit regretter seule- ment que certaines restrictions routinières, puisées dans les dispositions réglementaires, viennent entraver, quelquefois même paralyser le zèle des personnes stu- dieuses qui fréquentent ces établissements. » Des docu- ments relatifs aux pays barbaresqueset à la guerre de la Succession avaient déjà été recueillis; en outre, on était en marché pour un recueil de pièces originales concer- nant l'expédition d'0'Reilly. Il secomposede lettres auto- graphes écrites par ce général et par d'autres person- nages attachés à l'armée expéditionnaire, ainsi que de cartes, de plans et d'états dressés à l'époque pour les besoins du service. » Quant à l'avenir, Tiran songeait à explorer les grands dépôts de l'Andalousie, c'est-à- dire Séville, Cordoue et Grenade... Mais, » ajoutait-il, un coup d'œil jeté sur ma bourse me démontre l'im- possibilité d'accomplir ce voyage, dussé-je vivre delà pauvre vie d'un étudiant. Ces investigations dans le midi de l'Espagne nécessiteraient un séjour de trois mois pour le moins et un supplément de fonds d'environ mille francs. » Une lettre de même date au directeur des AJBfaires d'Algérie donne des détails sur ces projets J'ai eu l'occasion de causer avec l'un des hommes les plus instruits et les plus considérables de Madrid; c'est M. le marquis de Valgonera, ancien ministre de l'Inté- rieur CGoôernac^onJ. Les archives de Grenade, m'a dit M. de Valgonera qui parle de visuj renferment des ren- seignements inconnus et fort précieux, non seulement sur l'administration, la police et le grand système d'ar- Digitized by VjOOQIC -20- rosage des Mores d'Espagne, mais encore sur leurs mœurs, leurs rapports de société et leur vie civile. Les difiHcultés qu'éprouvent les littérateurs étrangers et les nôtres pareillement pour pénétrer dans ce dépôt, où Ton ne peut entrer qu'au moyen d'une real orden du gouvernement, comme aussi les autres genres d'at- traits historiques que présentent Grenade et ses envi- rons, ont soustrait jusqu'ici ces importants écrits à l'attention des écrivains. C'est une étude à faire et de laquelle on n'a que de bons résultats à attendre. Du reste, ces manuscrits sont tenus avec ordre; quelques- uns sont traduits et ceux qui ne le sont pas présentent au dos, ou un titre explicatif en espagnol, ou l'analyse succincte de leur contenu. J'ajouterai aux observations de M. de Valgonera que cette méfiance, cette pensée d'exclusion jalouse, contre lesquelles on se heurte à chaque pas en Espagne, doivent avoir puissamment con- tribué aussi à soustraire ces curiosités historiques aux investigations des littérateurs bibliographes. Toutefois, il n'y a pas prohibition absolue. Loin de là; avec la licence du ministère de la Gobernacion et l'habitude des hommes de ce pays, on doit arriver aux résultats que signale M. de Valgonera. » A la Guerre, on ne fut point convaincu. Saisie de la question, la direction des Affaires d'Algérie rappela c que la mission confiée à M. Tiran avait spécialement pour objet l'étude et la recherche de tous les docu- ments... qui se rapportent, soit à la domination des Maures et Arabes en Espagne, soit aux établissements fondés par les Espagnols sur les côtes d'Afrique •. Tout en reconnaissant la valeur des communications adres- sées au Ministère, elle constata que les documents qu'elles mentionnent se rapportent, à un assez petit nombre d'exceptions près, à des faits qui concernent seulement le Dépôt général de la Guerre, et ne sauraient être dès lors d'aucune utilité pour la division des Af- faires d'Algérie ». En conséquence, elle conclut à réser- Digitized by VjOOQIC — 21 — ver la demande d'allocation, quitte à y donner suite si Tiran en démontrait l'utilité par ses recherches ulté- rieures. Ce fut en ce sens qu'une lettre ministérielle fUt rédigée et adressée le 10 mai à l'intéressé. Deux jours auparavant, la Guerre avait reçu, par l'in- termédiaire des Affaires étrangères, des papiers expé- diés d'Espagne. Tiran avait fait parvenir en France, sans doute par le courrier de l'ambassade de Madrid, trente- six liasses de documents. Six intitulées Politique ftirent retenues aux Affaires étrangères, vingt-neuf intitulées Finances [fi\y Commerce [3], Intérieur 6, Littérature [2], Papiers historiques [8], Religion [31, Ordres religieux [1], Doubles [i\, furent renvoyées à l'Instruction publique ; une seule intitulée Guerre fut transmise aux bureaux de la rue Saint-Dominique. Les Affaires d'Algérie n'en purent extraire qu' un petit nombre de pièces qui se rapportent aux Présides d'Espagne et à l'histoire des établissements espagnols dans l'Afrique septentrio- nale ». La bibliothèque du Dépôt général recueillit le surplus. Ajoutons qu'un dépouillement des autres lias- ses, effectué, sur la demande de la Guerre, aux Affaires étrangères et probablement aussi à l'Instruction publi- que, n'amena la découverte d'aucun document relatif aux musulmans d'Espagne ni à ceux des pays barba- resques. Heureusement, Tiran était alors en train d'exploiter une mine des plus riches, lés archives de Simancas. Voici ce qu'il écrivait à la date du 29 novembre Si. je n'ai point eu l'honneur d'informer plus tôt Votre Excel- lence de la real orden qui m'a été accordée par le gouvernement espagnol pour pénétrer dans les archives d'État de Simancas, c'est qu'il parut plus utile, une fois sur les lieux, de lui faire connaître les papiers de cet établissement qui devaient, suivant mes prévisions, in- téresser le ministère de la Guerre. Mon attente n'a point été trompée. Dans l'une des salles de ce vaste et admi- rable dépôt, j'ai rencontré une série de documents Digitized by VjOOQIC intitulée Africa y Berberia et formée de quarante-trois liasses 1. J'ai examiné avec beaucoup d'attention et déchiffré les papiers composant les premières liasses; tous se rapportent aux établissements et entreprises des Espagnols dans le Nord de l'Afrique depuis Charles- Quint en 1531 jusqu'en 1760 2... Confiant dans l'appui éclairé que Votre Excellence voudra bien, je l'espère, accorder à un travail aussi spécial, j'ai fait sur-le-champ commencer la copie des pièces les plus importantes. Je me suis attaché à reproduire 1° tout ce qui pouvait établir l'état des rapports existant entre les chefs espa- gnols et africains, traités, conventions, lettres, pour- parlers, dont quelques-uns sont en arabe ; 2° la corres- pondance des commandants espagnols sur les divers points du littoral, tels que la Colette, Afrique, Bône, Bougie, Oney, Oran, etc., correspondances dont l'un des avantages est de faire connaître dans quelle proportion la mère patrie contribuait à l'entretien de ses colonies d'Afrique. Les tableaux que j'ai l'honneur de mettre sous vos yeux. Monsieur le Maréchal, donneront à Votre Excellence une idée de la richesse et de l'impor- tance de la collection, si elle veut bien observer surtout qu'il est ici question seulement des deux premières liasses des dépêches. Depuis que j'ai eu l'honneur d'écrire à Votre Excellence, j'ai recueilli dans les biblio- thèques de Madrid et de l'Escurial quelques documents de la même classe, et dernièrement à Tolède j'ai extrait des manuscrits de la bibliothèque réservée du Chapitre divers contrats passés entre les chrétiens et les musul- mans... Mais ces pièces détachées ne présentent pas, 1 Sic, Le 30 décembre suivant, Tiran parle de 41 liasses. V. ci- dessous p. 24. Dans le catalogue envoyé avec la lettre du 29 novom- bre, il n'en signale d'ailleurs que 33, cotées 461 à 493. D'apn>s M. Fr. Diaz Sanchez, Op. cit., p. 68, ces liasses sont en fait au nom- bre de 35 cotes 461 à 495 de la Secretaria de estado, 2 D'après M. Fr. Diaz Sanchez, loc. cit., les dates extrêmes sont 1510 et 1620. Digitized by VjOOQIC — 23 — comme celles dont il est question ci-dessus, un enchaî- nement de faits et de renseignements aussi rationnel, et dont la connaissance par conséquent soit d'une impor- tance aussi sérieuse pour TAlgérie. Il s'agit d'un travail de plusieurs mois, il est vrai, mais suivi de résultats positifs. Une somme de mille francs me serait néces- saire pour m'assurer, non seulement la bienveillance des employés des archives de Simancas, mais encore leur concours rendu indispensable par la longueur et la nature de ces recherches. » Au reçu de ce bulletin de victoire, on ne discuta plus avec Tiran. Une note du Cabinet du Ministre indiqua que les recherches devaient être poursuivies et les fonds accordés. Plus tard, » poursuivait la note, il y aura lieu de charger un historiographe ou homme de lettres de coordonner dans une histoire générale tous les do- cuments qu'on aura recueillis, soit en Italie 1, soit en Espagne, au sujet des relations politiques ou commer- ciales que les divers souverains de ces États ont pu en- tretenir, dans les derniers siècles, avec les puissances du Nord de l'Afrique. Ce travail pourra être d'un grand secours aux autorités employées en Algérie, surtout en ce qui concerne les propriétés qui étaient recon- nues comme appartenant de droit aux divers pou- voirs. » Dans le but d'effectuer ce travail, que le Ministre pres- crivit sur tous les documehts fournis par M. Tiran », les papiers provenant du premier envoi de Tiran et ver- sés à la bibliothèque du Dépôt général furent réclamés par la direction des Affaires d'Algérie 27 janvier; ils lui furent aussitôt livrés 31 janvier, accompagnés d*extraits en français faits par les ordres du directeur du Dépôt. Le fonds Tiran s'accrut à la même date de deux liasses transmises par les Affaires étrangères, qui les avaient reçues par le courrier de l'ambassade fran- 1 V. ci-dessous, p. 30 et 31. Digitized by VjOOQIC — 24 — çaise, et ôomposées des premiers documents recueillis à Simancas. Relevons les renseignements suivants dans la lettre 30 décembre 1843 qui accompagnait cet envoi De- puis que j'ai eu l'honneur de signaler à Votre Excel- lence les richesses historiques existant à Simancas et particulièrement intéressantes pour le ministère de la Guerre, j'ai trouvé dans la salle du Paironato real c'est- à-dire en outre des 41 liasses intitulées Africa y costas de Berberia d'autres papiers d'une date plus ancienne et qui rentrent également dans l'un des chapitres des instructionsque j'ai reçues de la direction des Affaires de l'Algérie. Tratados y combenios de los reyes y prin^ cipes de Castilla con los reyes y caballeros moros, tel est le titre de ces dossiers, qui renferment, en effet, comme je l'ai pu voir dans un examen rapide, les traités passés entre les Espagnols et les Mores aux XIII, XIV* et XV siècles 1. Ces traités originaux portent, au bas du texte castillan et arabe placé en regard l'un de l'autre, les signatures des parties contractantes, et c'est pour ce motif qu'on les conserve dans la salle réservée du Patronato real, à côté des autres conventions sou- veraines. » En accusant réception des deux liasses de Simancas 30 janvier 1844, le Ministre félicita Tiran de son zèle. Il ajouta que ses investigations devraient se porter sur le XVIII* siècle en même temps que sur le XVI* et XVI K Tout ce qui a trait à la domination espagnole à Oran, et principalement vers la fin, est pour nous du plus grand intérêt, et cette époque qui se rapproche davantage de notre occupation est précisément une des moins con- nues. » » Sans attendre davantage, on entreprit le classement des papiers Tiran. Pour ce travail, on s'adressa au frère de Miot de Mélito, le général en retraite Jacques-Fran- 1 Cf. ci-dessous, A p. II. Digitized by VjOOQIC — 25 - çois Miot, que désignèrent au Ministre les fonctions qu'il avait autrefois remplies auprès du roi d'Espagne Joseph Bonaparte 1. Quatre liasses composées en- semble de 164 pièces », et comprenant la totalité des papiers jusqu'alors reçus de Tiran, lui furent adressées dans les premiers jours de février 1844. Désireux d'apprécier la valeur de ces documents », lui écrivit le Ministre, et d'en tirer pour l'Algérie toute l'utilité qu'ils promettent, j'ai pensé que votre instruction, votre expérience militaire et votre connaissance parfaite de l'Espagne et de sa langue vous rendraient plus propre qu^aucun autre à en faire une étude profitable, à tra- duire les parties qui offt*iraient un intérêt marqué dans le but que je poursuis et à résumer le tout avec mé- thode et clarté. » Miot se mit à l'œuvre sans tarder. Le 15 février, il ré- clamait VHiatoire de Charles-Quint^ par Robertson, traduction française ». Le 8 mars, il demandait qu'on fît acheter en Espagne le Dictionnaire de l'Acadé- mie royale de Madrid », qu'il n'avait pu se procurer à Paris 2 ; il renvoyait en même temps quatorze docu- ments écrits en caractères gothiques ou cursifs du commencement du XVI* siècle », qu'il avait des difficultés à déchiffrer et demandait qu'on les transmît à l'ambas- sadeur en Espagne, afin de les faire transcrire prompte- ment en écriture usuelle; il y a, à la Bibliothèque royale et au Dépôt général de la Marine à Madrid, des employés qui, comme nos élèves de l'École des Chartes, sont exercés à ce genre de travail 3 ». Plus tard, il ren- i Né en 1779, il avait été officier au service de Joseph Bona- parte de 1806 à 1813; avant sa mise à la retraite sous la monarchie de Juillet, il était chef du bureau du recrutement au ministère de la Guerre. Sur ses ouvrages, cf. Quérard, t. YI, p. 152, et Bourquelot, t. X, p. 411. 2 Ce volume, Diccionario de la lengua castellana^ édit. de 1843, est maintenant à la Bibliothèque-Musée. 3 Ci-dessous, n» 149-152, 171-175, m, 185-188, 206, 219. Digitized by VjOOQIC voyait de même dix pièces arabes pour être examinées dans les bureaux de la direction de TAlgérie 1. Pour ces dernières, il fut reconnu 24 avril 1844 qu'aucune d'elles ne méritait une traduction ». Toute- fois, deux furent réservées, pour lesquelles les inter- prètes se déclarèrent incompétents Tune 2, parce qu'elle n'était point écrite en caractères arabes pro- prement dits, mais en caractères Diouani, écriture particulière aux lettrés turcs et dont ils se servent également pour écrire l'arabe » ; l'autre, parce qu' on n'a pu reconnaître si les caractères de cette lettre sont européens ou orientaux et l'on n'ose formuler aucune opinion à cet égard ». Il s'agit de la lettre en castillan de la reine douairière de Naples inventoriée sous le n*» 170. Quant aux quatorze documents en caractères gothi- xiues », ils reprirent le chemin de l'Espagne pour n'en revenir, dûment accompagnés de déchiffrements, qu'en octobre 1845. Il y avait plus d'un an que Miot avait fait parvenir au Ministre son rapport contenant le résumé de l'examen » du fonds Tiran, les quatre liasses de ce fonds et quatre autres liasses renfermant les traduc- tions ou les analyses » des pièces examinées. Le rap- port Miot n'est pas aux archives du Gouvernement général, mais une lettre ministérielle à Tiran 30 sep- tembre 1844 permet de le reconstituer; il semble y avoir été analysé point par point. Une première obser- vation est que quatre documents seulement se rappor- tent à la l*"* section du programme du 6 août 1841 ; encore deux sont-ils incomplets, la chronique d'Her- nando de Baeza dont la fin paraît manquer 3, et celle 1 Ci-dessous, n» 165-170, 183. 184, 218. Pour rédiger les notices de CCS pièces, nous avons fait appel à l'obligeance de MM. Fagaan et D. Luciani. 2 No 218. 3 Cf. ci-dessou», n 317. Digitized by VjOOQIC — 27 — de Rasis le Maure dont le texte offre deux lacunes 1. Pour la 2 section, a les documents sont nombreux, mais... insuffisants », en particulier sur les points sui- vants 1° Expédition des Gelves en 1535 ; 2> Projet d'expédition contre Africa en 1535 ; 3° Date de Tévacuation de la Goulette par les Espa- gnols ; 4° Date et causes de l'évacuation de Bône ; 5» Prise et pefte de Bougie; 6° Occupation du Pefion d'Alger; 7 Expéditions espagnoles contre Alger antérieures à celles de Charles-Quint, échecs de 1541 et de 1775; 8° Prise de Mers-el-Kébir et d'Oran, expéditions du marquis de Comarès contre Tlemcen, évacuation d'Oran en 1708, auteur du mémoire sur la situation d'Oran en 1734-1738, lacunes de la correspondance des comman- dants d'Oran en 1790-1791, motifs de Tévacuation défini- tive d'Oran, traité entre le roi d'Espagne et le dey d'Alger le 14 juin 1786; 9*» Date et causes de l'évacuation d'One ; 10^ Occupation de Ceuta, Melilla, le Pefion de Vêlez et Alhucemas. En ce qui concerne la 3 section, les papiers Tiran restent muets sur les sièges de Gibraltar et de Barce- lone, et sur la défense de Minorque contre les Anglais». Le Ministre appelait encore l'attention de son mis- 1 De cette chronique, il ne reste aucune trace dans le fonds espagnol du Gouvernement général. La !'• et la 3 partie de Fou- vrage ont été publiées par P. de Gayangos au tome VIII des Mémo- fias de la real Academia de la historia Madrid, 1852, 4 tous mes remerciements..., et je vous prie de nouveau de ne rien négliger, afin de vous procurer l'importante et com- plète série de tous les documents relatifs à la conquête, à l'occupation et aux établissements des Espagnols sur les côtes septentrionales de l'Afrique. Suivez pas à pas avec constance leurs efforts souvent infructueux, leurs traces sanglantes sur ces plages inhospitalières, et faites-nous connaître les événements importants qui signalèrent leur séjour sur le littoral de l'Algérie, ainsi que les causes qui leur ont fait abandonner tous les postes qu'ils y avaient occupés. » La mission Tiran eut son contre-coup jusqu'en Al- gérie. On avait été frappé à Paris de la destruction abso- lue d'One, dont les ruines considérables avaient été signalées par M. Bérard 2. Par lettre du 4 août 1845, il fut prescrit au général de La Moricière, commandant la province d'Oran, de faire faire une reconnaissance exacte » de Mersa-Honey par le Génie et la Marine; à la dépêche était jointe une copie de la lettre de l'ar- chevêque de Tolède à Charles-Quint du 8 septembre i531 3. Nous n'avons pas de renseignements sur les travaux de Tiran pendant les années 1844 à 1846. En janvier 1847, nous le trouvons en congé à Paris et prêt de re- partir pour l'Espagne. Il en avait rapporté pour la i N** 170, 193-205, 224. 2 Description nautique des côtes de VAlgérie^ Paris, Imp. roy., 8, 1837. p. 181. 3 N» 123. Digitized by VjOOQIC -29- Guerre de nouveaux documents imprimés et manus- crits dont il fit lui-même la remise le 14 janvier. En échange, il réclama le remboursement de ses avances, dont la note s'élevait à 1,019 francs 1 et une rétribu- tion pour les travaux faits par lui. Le 23, une somme de 2,000 francs lui fut allouée, représentant à la fois le remboursement ci-dessus et une gratification pour ses bons services. Tiran retourna effectivement en Espagne, où sa mis- sion se prolongea jusqu'à la fin de 1848. Mais il n'y travailla désormais qu'assez peu pour la Guerre. Cepen- dant, 11 fit encore le 25 septembre 1848 un envoi d'une certaine importance 2. Le dossier administratif qui nous a permis de le suivre dans ses recherches se ter- mine avec des pièces de mars 1849 relatives à une récla- mation d'arriérés de solde depuis le l*»*" avril 1847, qui semble avoir été favorablement accueillie, et des pièces de juin 1853 relatives à un remboursement de 1,000 francs pour des copies exécutées à Simancas, qui lui fut refusé par la Guerre. C'est aux Affaires étrangères et à l'Instruction publique qu'on pourra trouver les documents nécessaires pour compléter l'histoire de la mission 3. 1 Mentionnons rimprimé suivant, dont a hérité la Bibliothèque- Mus, le recueil suivant Cartas, officios, noticias, estados, planes y otrospapeUs reiativos â tdespedicion de i775^ dirigida contra la pUua de Argel y mandada por el conde de O'Reilly, Cf. ci-dessus, p. 19. 2 La plus grande partie des pièces de la troisième liasse n* 320 et 321, simples extraits d'ouvrages imprimés, les Annales Minorum, de Wadding, et VHistoria hispanica^ de Rodrigo Sanchez d'Arevalo, n'en valaient pas la peine. Quant au troisième, intitulé Historia redemptionis factœ apud Algerium etc.. n> 313, il pensait qu'on en devait imprimer des extraits étendus. Enfin, les deux derniers. Relation de G. Serbelloni n 301 et Relation de Tunis et de Biserte, lui paraissaient tout à fait dignes d'être intégralement édités 2. Conformément à cet avis, l'ordre fut donné de 1 Cf. Archives des Missions, {*• série, t. I, p. 131. 2 M. Hase signale à la Bibliothèque impériale de Vienne, sans doute d'après Hammer, qui indique la cote ms. Rangon IX, foi. 148-154 {Histoire de V empire oUoman, t. VI, p. 437 note, de la trad. Ueliert, Paris, Beilizard, 1836, 8 Archivo real de Simancas. Estado. Costas de Africa, Berberia y Levante. » Liste de pièces extraites des liasses 461 et 462, datée de Simancas, 27 novembre 1843. 3^ Catalogue de documents historiques recueillis à Simancas. » Non daté. Les pièces portées à la liste pré- cédente figurent de nouveau parmi les 108 articles de ce catalogue, en compagnie d'autres documents apparte- nant également aux liasses 461 et 462. ee-89. — 5 liasse. Correspondance relative à la même mission, pendant les années 1844 et 1845 ; 23 piè- ces. Rien à signaler. 80-iott. — 4* liasse. Correspondance relative à la mis- sion Tiran et aux recherches faites à Rome pendant les années 1846 à 1853; 17 pièces. On peut signaler un € État sommaire des ouvrages remis par M. Melchior Digitized by VjOOQIC — 41 — Tiran au ministère de la Guerre [en janvier 1847J, avec l'indication des dépenses occasionnées par les achats, transcriptions, déplacements, etc., dans le cours de sa mission en Espagne, o Cf. ci-dessus, p. 28-29. loa-iitt. — 5 liasse. Notes et renseignements sur quelques-uns des documents historiques existant aux archives de Simancas, concernant l'Afrique septen- trionale. » iO pièces. Cf. ci-dessous, Ap. II. Ces relevés coûtèrent 10 fr. à Tiran. 1 le. — 6 liasse. Manuscrit de M. de la Primaudaie. Il y manque les p. 244, 247 à 273, 308, 311 à 319, 462 à 465. Cf. ci-dessus, p. 35. DEDXIfiME CARTON l""* LIASSE Tous les documents de cette liasse sont des copies exécutées pour Tiran à Simancas, Seeretaria de Eslado, legajos 461 n» 117-125, 127, 146, 148 et 462 no* 126, 128-145, 147. iiy. 1. Minutas de carias del rey catôlico Fer- nando V de Aragonl al cardenal de Toledo Fr. Ximenes de Cisneros], conde de Oliveto] don Pedro Navarro y otras personas sobre empresas de Berberia. [Monzon, mayo] afto de 1510. » 6 p. La Prim., III, 12-16 XIX, 69-73. Publ. Coleccion de docu- mentos inéditos para la historia de Espana, t. XXXVI, p. 561-565. 118. 2. Carta del doctor Lebrixa, corregidor de Oran], ala emperatriz [dofla Isabella de Portugal], fecha en Oran à 27 de hebrero 1531. » 4 p. La Prim., XVI, 47-48 XIX, 177-178. 1 lo. 3. Carta del corregidor de Oran é S. M. la em- peratriz, fecha à 22 de junio de 1531. » 2 p. La Prim , XIX, 50-51 XIX, 180-181. Digitized by VjOOQIC - 42 — i»o, 4. a Carta [sin nombre] dirigida A S. M. [el em- perador Carlos V], fecha en Abila â 26 de julio 1531 sobre formar una armada para ir contra Barbaroja. » 3 p. La Prim., XX, 51-53 XIX, 181-183. i!»i. ô. Carta de don Pedro de Godoy, alcaide de Oran], al arzobispo de Santiago [Juan de Tavera], fecha en Oran â 20 de agosto de 1531, sobre los negocios de aquella parte. » 5 p. La Prim., XXI, 53-55 XIX, 183-185. i. 6. Carta del doctor Lebrixa ala emperatriz, fecha en Môlaga, 2 de setiembre 1531. » 3 p. La Prim., XXII, 55-57 XIX, 185-187. i;^3. 7. Carta escrlta [del arzobispo de Toledo A. de Fonseca] à S. M. [la emperatriz] sobre la toma de One, fecha en Abila, 8 de setiembre 1531. » 9 p. La Prim., XXIII, 57-60 XIX, 187-190. !»-€. 8. Carta de Hernando de Quesada ala empera- triz, fecha en Oran à 24 de noviembre 1532. » 3 p. La Prim., XXVI, 64 XIX, 265-266. ^ iK. 9. Carta del infante de Bugia, [hijo del rey Mu- ley Abdala], â S. M. [el emperador Carlos V, de Ber- beria, sin fecha. » [1535]. 4 p. La Prim., XXXVII, 99-100 XIX, 349-350. i»e. 9 bis. V Del emperador â sus contadores por lo del infante de Bugia, en Madrid â 14 de hebrero 1535. » 3 p. La Prim., XXXVIII, 101 XIX, 151. ir. 10. Relacion delà carta que Perafan de Rivera, alcaide de Bugia], scriviô â S. M. [el emperador Carlos V] à 4 de junio 1535 de Bugia. » 9 p. La Prim., XL, 103-104 XIX, 353-354. lî^s. 11. Las cartas que el rey de Tunez [Muley Hassan] y algunos xeques que estan con él scrivieron à su M** [el emperador Carlos V]. S. d. [juin 1535]. ip. Digitized by VjOOQIC - 43 — lî^o. 11 bis. Lo que su M* [el emperador Carlos V] respondiô al rey de Tunez y â los xeques que con él es- tavan, del campo sobre la Goleta de Tunez â XXV de junio 1535. » 3 p. 130. 12. La orden que se ha de tener, tanto en el alojamiento del campo quanto en poner en orden los squadrones que quedan dél, es la siguiente, 13 de julio 1535. » 2 p. LaPrim., XLVII, 117-118 XIX, 490-491. 131. 13. El modo que se ha de tener en dar la bate- ria acordado â diez y très de julio de 1535. » 3 p. La Prim.. XLVIII, 119-120 XIX, 492-493. 13;^. 14. L'artilleria turquesca que se ganô en la Goleta de Tunez afio 1535. » ip. 133. 15. Lo que se ha tratado para assentar con el rey de Tunez, en Tunez quando su Mag** el emperador Carlos V] estubo alli. » [Août 1535.] 2 p. 13^. 16. Capitulacion y asiento entre el emperador Carlos V y el rey de Tunez. » Au camp dePEmpereur, 6 août 1535. 21 p. La Prim., LUI, 129-139 XX, 134-144. Ce traité a eu de nombreuses éditious en diverses langues, dans le détail desquelles il serait inutile d'entrer. i3tt. 17. Mémorial que embia el conde de Alcaudete [Martin Hernandez de Côrdoba, capitan gênerai de Oran], delo que le paresce que se deve proveer para Oran demas delo que embian los proveedores. » S. d. [1535]. 2 p. 13e. 18. Carta de fAbd-er-Rahman Benrreduan, [al- caide de los Beni-Amer], para el conde de Alcaudete. » S. d. [Tiflda Pont-de-PIsser, 2 ou 3 juillet 1535]. 3 p U Prim , XLIII, 108-109 XIX, 358-360. Digitized by VjQOQIC — 44 — isy. 19 A. Copia de la capitulaclon que el rey de Tremezen Muley Mohammed] emblô firmada de su nombre y de una carta del mismo à S. M. el emperador Carlos V]. De Tremeçen â 5 de setiembre 1535. » 4 p. La Prim., LVIE, 148-150 XX, 241-243. i88. 19 B. Copia de carta original del rey de Tre- meçen à S. Mag**. De Tremeçen à 5 de setiembre de 1535. » 2 p. C*est une seconde copie de la lettre du roi de Tlemcen inventoriée à Tarticle précédent, mais qui n'est pas accompagnée de la c capitulacion ». lao. 20. A don Fernando de Gonzaga, [visorey de Sicilia, del emperador Carlos V], de Monrreal 7 de se- tiembre de 535, sobre lo que consul tô acerca de la capi- tulacion que don Ugo [de Moncada hizo [en 1520] con el xeque delos Gelves. 3 p. i^o. 21. . 19. Mémorial delos sitios de arlilleria que ay en el alcaçava de Oran y en la cibdad y en la fortaleza de Rraçalcaçar y en las torres de las atalayas y detar- tilleria que convernia que uviese en cada sitio y delà queoy ay. » S. d. [1535. 4 p. La Prim., LXX, 197-202 XXI, 19-24. 191. 20. Lettre de Charles-Quint au duc. . ., vice-roi, lieutenant et capitaine général de... Du camp sous la Goulette, 29 juin 1535. 4 p. La Prim., XLII, 106-108 XIX, 356-358. Publ. par Sandoval, ut p. 249-253, et par Laoz, Correspondens des Kaisers Karl V Leipzig, 1844-1846, 3 vol. 8*, t. II, p. 188 sq. en français. 199. 21. Copia delà capitulacion que el conde de Alcaudete enbiô al rey deTremeçen [Muley Mohammed] sobre lo que toca alas pazes que él ha énbiado à pedir. » S. d. Octobre 1535] . 14 p. La Prim., LIX, 165-173 XX, 334-335 et 387-393. loa. 22 A. Rapport venu de Venise sur des lettres de Constantinople des 28 et 31 mai [1535]. ip. lo^. 22 B. Extraits des mêmes lettres qu'à l'article précédent. Italien, i p. lott. 22 C. Extraits de lettres de Constantinople des 27 et 28 avril, l'^'* et 2 mai 1535. 2 p. La Prim., XXXIX, 102 XIX, 352. iM. 22 M. Extraits des mêmes lettres qu'à l'arlicle précédent. 2p. lOT. 22 D. Extraits de lettres de Constantinople des 14 et 15 avril 1535. 3 p. La Prim., XXXIX, 101-102 XIX, 351-352. 199. 22 E. Extraits d'une lettre de Raguse du 25 avril 1535. Italien. 1 p. Digitized by VjOOQIC — 51 - 199. 22 F. Extraits de lettres de Londres des 4 et 8 maU de Bruxelles du 17 mai, et d'Augsbourg du 21 mai 1535. ip. !»oo. 22 G. Extraits de lettres de Gonstantinople du 27 décembre 1534. Italien. 3 p. !M>i. 22 H. Extraits de lettres de Gonstantinople des 12, 17 et 19 mai 1535. 3 p. 2» au docteur EmUa. S. d. Tunis, fin de 1534]. 6 p. Cf. ci-dessous, d* 25i. ^1». 30. € Relacion del dioero^.» para el de^>acho delà nave que se ha de partir de Patermo ala Goleta y Bona con los bastimentos y otras cosas.. . • S. d. {Ren* dazzo, septembre-octobre 1536] 3 p. ^14. 31. Lo que se acordô con el principe AodfM Doria en Palermo à x de octubre MDXXXV para embiar las galeras à la Goleta. » 3 p. 9itt. 32 A. Avis donné à Charles-Quint sur ta marche à suivre après la prise de Tunis. S. d. {Août 1535]. 4 p. itie. 82 B. La informacion que diô el capitan Ochoa de Erzilla de las cosas del rey de Tunec. » & d. [Fia de 1534 ou début de 1535]. 9 p. La Prim., XXVUI, 67-71 XIX, 268-272. Digitized by VjOOQIC — 63 — iti>. 32 C. El segundo mémorial que diô el capitan Arzilla de las cosas de Tunez. » S. d. [Fin de f 534 ou début de 15%}. Tp. 919. 33. Lo que se ha passado oy por mandado de su M des Beni-Rached. 1520J. 10 p. U Prim.. VU, 26-31 XIX, 153-157. Digitized by VjOOQIC ft4Li9. 18. la emperatriz. De Oran, 23 de hebrero 1531. » 9 p. La Prim.» XV, 4446 XIX, 174*177. 5»^e. 22. c Copia de cdrta autografSa del doctor LebrtJa, corregidor de Oran, & su Magestad la emperatriz], fecha en Oran A 10 de marzo 1531. » 6 p. U Prim.. XVIII, 49-50 XIX. 179-180. uÀr. 23. c Copia. Primera carta del seftor Muley Abdala, rey foraxido de Tremeçen], para el seâor corregidor de Oran. » S. d. 1531. ip. u4iH. 24 i Copia de carta original del marques de Mondejar & S. M, fecha en la Alliambra Grenade é 12 de mayo. » 2 p. %^m. 25. Copia de carta escrita é don Albaro da Baçan oon DOticias de la costa de Africa. » S* d 3 p. 5Uio 98. c Copia de carta original del corregidor de Oran el Uceociado kfelgarcjo â S. M. [el emperador Car- los V], fecha en Oran ô 11 de setiembre 1534. » 7 p. La Prim.» XXXIU bis, 85-67 XIX, 286-288. Digitized by VjOOQIC — 58 — lèuïï. 27. Copia. Relacion de lo que ha escripto fray Juan de Yrives de las cosas de Tuoez. • [Tunis, fln de 1534]. 8 p. La Prim., XXXVI, 94-99 XIX, 344-349. C'est uoe analyse de la lettre ioventoriée ci-dessus, n» 212. 5»ti5». 28. c Copia de carta autografa de fray Juan de Yrivafs] é S. M 3 p. UHH. 31. c Copia de minuta del secretario Cobos, — Lo acordado en consejo de S. M. [el emperador Carlos V], en Tunez & 22 de julio 1535 ». 4 p. !»tfe. 32. c Copia de minuta de carta de S. M [el empe- rador Carlos V al alcaide de Bugia. De la alcaçaba de Tunez & 23 de julio de 1535 afios. » 3 p. La Prim., L, 122-124 XIX, 495-496, et XX. 128-129. i^nir. 33. c Copia de un parescer que se diô à S. M. el emperador Carlos V] en Tunez de lo que se podia hacer con el armada en dafio de los enemigos. » Juillet 1535. 5 p. U Prim., LU, 127-129 XX, 132-134. 5MI9. 34. !»• 48. Autres copies, mais tronquées, des quatre lettres des deux précédents articles. 7 p. !^T3. 49. • Copia de una relacion original del artillerie^ armas y municiones que quedan en las fortalezas de Digitized by VjOOQIC — 1 — Sugiaé de que mâiMraesté la dichawUlterta • {Mers 1538]. 6 p. La Prim., LXXVIil, 215-317 •. 54. c Copia de carta original del conde de Âlcaudete al secretario Juan Vazquez de Molina. De Oran, é 28 de alMîl de 1516. 3 p. !»ro. S5 Copia. Relacion de las cartes que el oonde de Alcaudete scribe ô Y. M. el emperador Carlos V] en 28, 29 de abril de 1536 y de las copias y mémorial^ que con allas enbla. » 14 p. La Prim., LXXX, 219-221 XXI, 89-92. 6. Copia de carta original de don Bemardino Digitized by VjOOQIC -62- de Mendoça al comendador mayor de Léon. De la Goleta de Tunez ô 24 de mayo de t536 afios. > 3 p. La Prim., LXXXI. 221-222 XXI. 92-93. 5»si. Ç7. c Copia de carta original del conde de Alcabdete é la... emperatriz... Oran, 5 de junio de 1536. — La escriptura que se hizo para quedar en Oran por rehenes el rey [de Tremeçen Muley Abdala], y Benre- duan su abuelo, y la reyna su mujerl, en lugar de los otros. » Oran, 14 juin 1536. 16 p. U Prim., LXXXII et LXXXI V, 222-223 et 224-229 XXI. 93-94. 95-96 et i^Hut. 58. c Copia de instruccion original del conde de Alcaudete ô Antonio de Villalpando, de lo que habia de decir 6 su Magestad [el emperador Carlos V] sobre la venida de Benreduan. » S. d. [juin 1536]. 10 p. La Prim.. LXXXIX, 233-236 XXI, 206-208. t^S3. 59. Copia de carta trasladada de lengua ara- viga é romance por el interprète Gonzalo de Alcantara, [escrita por Ben Renduan] ô S. M. 66. Analyse d'une lettre du roi de Tunis Muley Hassan] et d'une autre de don Bernardino de Mendoza à Charles-Quint. S. d. [1536]. 9 p. La Prim., XCII, 239-242 XXI, 212-215. 5M»i. 67. c Copia de parrafos de minuta de carta de el emperador al présidente de Sfcilia. Del campo [de Lau- ginguen] & 14 de noviembredel546. » 3p. 1^9^. 68. . 10. Copia de otra de carta que el rey [de Mar- ruecosl Maluco [Muley Abd-el-Melec escribiô al alcaide de Tituan. De la ciudad de Marruecos à 18 de la luna de marzo aflo de 983 del nacimiento de Mahoma. » 1575. 2 p. REGISTRE COTÉ 1685 3tti. Fol. 1. Ordenanças nuevamente hechas por el rrei delà orden, manera y rregula de bibir que han de tener los ombres darmas y archeros de sus guardas y otra gente de guerra y aumento de su sueldo. • Digitized by VjOOQIC — 73 — Écriture du XV[ s. 17 p. Traduction espagnole de l'ordonnance d'Henri II du 12 novembre 1549, publ. dans Isamberti Anciennes lois françaises, t. XIII, p. 119 sq. a»». Fol. 11. Renseignements sur. la Valteline [1620]. Écrit. XVII' s. 3 p. 3tt3. FoK 14. Relaçion de lo sucedido al conde de Bucquoy de Longueval en 11 de junio 1619. » Écrit. XVII s. 2 p. 3tt4. Fol. 16. Note sur les troupes de la couronne d'Espagne. Madrid, 29 décembre 1632. Écrit. XVII» s. 2 p. 3tt». Fol. 18. Carta sexta venida de Roma doniide se avisa de las cosas que han sucedido, desde seys de Julio, hasta II veynte de Agosto, acerca de las guerras que han avido los nuesjjtros contra el Duque de Saboya, y otras muchas cosas que han sucedido en diferentes partes. Y tambien se II dâ cuenta como se tafio mila- grosamente la campana de la Velilla que esta en el II Reyno de Aragon. Il En Valladolid por la viuda de Fran- cisco de Cordova. Afio de 1625. » Imp. 3 p. 3»a. Fol. 20. Relaçion del conbate que tubo el exercito de su Mag** el rey Felipe IV de Espafla con él de Francia y Saboya en 22 de junio 636, » Écrit. XVII' s. 3 p. 3»y. Fol. 22. Relaçion de lo sucedido en el estado de Milan en la entrada que hlço el mariscal duque Criqui Charles de Créquy-Canaples con el exercito del rey de Françia Louis XHI y de sus colegados el mes de hebrero de 1636. » Écrit. XVII* 8. 8 p. 3»8. Fol. 26. Relaçion de el sitio de Sant Orner, 1638.» Écrit XVII s. 8 p. Sur la chemise c Para cmbiar al s' marques de Castelnovo, con carta del marques de Leganes de 11 de agosto. » Digitized by VjOOQIC — 74 — 9»9. Fol. 32. Relation du siège de Laredo province de Santander par la flotte française. Août-septembre 1639. Écrit. XVII* 8. 12 p. ao. Fol. 39. Relacion de todo lo que ha n suce- dido al exercito de su Magestad, desde que entrô en este Principado de Catalunâ, y II discurso de campafla, y sitio de Tarrago II na, escrito por el Capitan don Juan Pacho y Zunîga. Il Con licencia. En Madrid. Por Juan Sanchez. Afio de 1642. » Imp. 7 p. aai. Fol. 43. Relacion delo sucedido en el sitio de Barcelona desde los 21 de abril hasta los 28 del mismo. » [1652]. Écrit. XVII* 8. 7 p. ao;^. Fol. 47. Lettre écrite par Inigo de Saavedra relative aux événements militaires de Catalogne. Sara- gosse, 6 septembre 1647. aaa. Fol. 52. Relacion il fldelissima de II todo lo sucedido en el sitio de Lerida II este afio 1647. Con licencia. Il En Çaragoça por Diego Dormer, afto 1647. » Imp. 7 p. ae-i. Fol. 56. Lo sucedido desde 12 de mayo de 647 que puso sitio ô Lerida el exercito de Francia... hasta 18 de junio del mismo afio que alçô el sitio. . . » Écrit. XVII» 8. 8 p. aa». Fol. 60. Relacion delfeliz sucesso II que han tenido las II armas del principe de Condé, derrotando el exercito real de Francia â los diez y ocho de Abril deste Afto 1653. Con licencia, En Çaragoça por Diego Dormer, En la plaça de la Seo, Afio 1652. » Imp. 3 p. a€ie. Fol. 62. t Votto quel marques de Mortara diô per la j un ta de guerra Despafla à 26 de abril 1655 sobre Digitized by VjOOQIC — 75 — si conviene desmantelar é algunas plaças del principado de Cataluîla y las que se necesita mantener. » Écrit. XVII» 8. 14 p. 3ey. Fol. 69. Carta que escrivlô del exercito el pr* fr. Francisco de Tarazona, lector de artes en el convento de los capuchinos de Pamplona, al padre guardian de los capuchinos de Zaragoza. . . Del exercito près Fonta- rabie, à 12 setiembre de 1658. » Cop. de la main de Tiran. 17 p. 308. Fol. 78. Lettre du marquis de... relative aux événements militaires de Portugal. Badajoz, à 14 de junio 663. » Orig. 5 p. 3eo. Fol. 81. Copia de carta del conde de Monterey â su Mag^ dando noticia de las cosas de la campafla de Gatalufta ... Del campo de Maseratt, 5 de juUio de 1677. » Écrit. XVII* 8. 3 p. 3TO. Fol. 83. Note relative aux mouvements de l'ar- mée de Vendôme en Catalogne, le 6 juin 1596 et les jours suivants. Écrit XVlIs. 2 p. 3T1. Fol. 85. € Noticias llegadas é Bruselas delo que se ha obrado por el Frances en el sitio de Gravelingas y por nuestra gente en su oposicion. » [Juin 1644]. Écrit XVII» s. 8 p. ar». Fol. 89. Noticias que ha avido del exercito del cargo del conde de Isembarque en oposicion de él de el Olandes y de lo que él ha intentado. » [Juin 1644. Écrit. XVlIe s. 2 p. ara. Fol. 91. Consultado para que el cappitan the- niente de arcabuçeros don Gregorio de Tovar duque de Estrada goze el sueldo de vivo en Catalufla. » Mandement royal adressé au prince de Darmstadt George de Hesse, capitaine général de Catalogne Madrid, 5 juin 1699, Digitized by VjOOQIC -76- sui vi de l'attache du prince 9 août et de celles du con- tador » 3 août et du veedor » 9 août. Orig. 3 p. 3r4i. FoL 93. Lettre de don Blas de Loya à la [duchesse de Hijar]. t Campo de Geyto Goïto, 20 de julio de 1701. » Orig. 3 p. ar». Fol. 94. Autre lettre du même à la même. € Campo de Geyto », 25 de julio de 1701. Orig. 2 p. 37a. Fol. 97. c Orden de batalla de la armada de Ytalia en primero de sept*'^ 1701. » Tableau indiquant en couleurs l'emplacement des différents corps pour rafl'aire de Chiari. Écrit. XVIII» s. 1 p. arr. Fol. 98. Note, datée de Milan 1' novembre 1701, relative à une escarmouche sur TAdda. Écrit. XVIII» 8. 7 p. 3T8. Fol. 102. Lettre de don Francisco Rico [à la duchesse de Hijar]. Milan, 1 février 1702. Orig. 2 p. aro. Fol. 104. Note, datée de Milan 13 février 1702, relative aux opérations de guerre en Lombardie. Écrit XVIII* 8. 2 p. aso. Fol. 106. Relation, c da una segunda conspi- racion contra la persona del rey de Espafla » Philippe V. 12 juillet 1702. Écrit. XVIII» s. 2 p. 38 1. Fol. 107. Mouvements de Parmée hispano- française les 24 juillet 1702 et jours suivants. Écrit. XVm s. 3 p. 3». Fol. 109. Comboy y equipaje con que ha salido al présente el rey de Romanos » l'archiduc Charles d'Autriche. 1702. Écrit XVm 8. 2 p. Digitized by VjOOQIC — 77 — 393. Fol. Ul. tTraduzion de carta del duque de Bandoma al principe de Vaudemont. Del campo de Cas- telnovo ô 27 de julio de 1702. » Suivie d'une note, datée du Campo de Santa Maria y julio 31 de 1702 », relative aux mouvements de Parmée de Vendôme. Écrit. XVIII» 8. 4 p. 384. Fol. 113. Lettre de don Manuel de Matta [à la duchesse de Hijar]. Campo de la Testa, à 5 agosto 1702. 1 Orig. 4 p. 39». Fol. 115. Lettre de don Felipe de Avelino à la duchesse de Hijar. t Campo de Santa Maria y agosto 11 de 1702. » Orig. 3 p. 38e. Fol. 117. Lettre non signée [à la duchesse de Hijar] relative à Tafifaire de Luzzara. Campo real de Luzara, 17 de agosto de 1702. » Orig. 5 p. 38T. Fol. 121. Lettre du marquis de. . . à la com- tesse d'Aguilar. Campo de Testa y agosto 22 de 1702. » Orig. 4 p. 38. Fol. 123. Note relative à l'attaque de Cadix par la flotte anglo-hollandaise. Cadix, 23aoùt-3 septembre 1702. Écrit. X Ville s. 5 p. 389. Fol. 126. Lettre de don Manuel de Matta [à la duchesse de Hijar. Campo de Luzara, é 30 de agosto de 1702. » Orig. 8 p. 300. Fol. 130. Relation de TaiTaire de Luzzara 15 août 1702. Écrit. XVIII* 8. 3 p. 391. Fol. 132. ©. Fol. 219. € Planta del castlllo de Pamplona. » Écrit. XVIIl* 8. i p. -€io. Fol. 220. € Biblioteca militar. » Liste d'ou- vrages d'art militaire disposée par ordre alphabétique des noms de baptême des auteurs. Écrit. XVm* 8. 14 p. REGISTRE COTÉ 1686 -€11. Fol. 1. Privilegio de d. Alonso VII el empe- rador, en que da é la villa de sancta Olalla terminos, y el fuero de Toledo, con alcaldes mozarabe y castellano. En Toledo, â 8 de los idus de abril, era 1162 afio de 1124. » Latin. Copie signée du P. Burriel \, dont une note indique qull Ta faite sur Toriginal conservé c en el archive del ajunta- miento de la villa de sancta Olalla t province de Tolède. 4 p. -*i. Fol. 3. Compra de una vifla en la villa de Azecha que hizo el monasterio de S. Clémente [de Toledo], ano 1132. » Latin. Cop. faite pour le P. fiurriel sans indication de provenance. 2 p. -€13. Fol. 5. ftCompraquehicieronTyrsopresbytero y Dominga abadesa para el convento de S. Clémente, de una vifia en Azeka, de Fagati hija de lahia y de su hijo Gabdebrhamen hijo de Gabdalla, por doze mrs. buenos escogidos, metohales mérinos, segun fuero de los christianos. En enero era de 1180, afio de 1122. » Latin. Cop. XVIII* s. faite pour le P. Burriel qui a 6cvii de sa main le titre ci-dessus sur Toriginal conservé en cl arcbivo del real convento de San Clémente de Toledo *. 2 p. 1 Burriel 1719-1762, jésuite espagnol, fut chargé, à partir de 1749, de dépouiller les archives de Tolède, où il exécuta et fit exécuter beaucoup de copies. Digitized by VjOOQIC j — 81 — -€!-€. Fol. 7. Donation faite par le roi des Espagnes, Alphonse [III de Castille] et sa femme Eléonore Id'Angle- terrej à Pierre Alpulichen et à ses descendants de Théri- tagede Velid Zuleimaniz. In Toleto, kalendis aprilis era M CC XII» » [l*»- avril 1174]. Latin. Cop. du P. Buriiel sur un orig. dont il n'indique pas la provenance. 3 p. 411 K. Fol. 9. Convention entre Tarchevêque de Tolède Raymond et Tarchidiacre de Ségovie Pierre au sujet de la construction et de l'usage d'un moulin rota. Mense augusti era M^C» LXXVI»» 1138. Latin. Cop. signée du P. fiurriel sans indication de provenance. 2 p. -€!. Fol. 10. Bulle de Céleslin [III] à l'archevêque de Tolède [M. Lopez de Pisuerga], lui ordonnant de dési- gner des prêtres pour les chrétiens des villes occupées par les sarrasins. Datum Romae apud sanctum Petrum, H nonas junii, pontiflcatus nostrianno secundo » [4 juin 1192]. Latin. Cop. faite pour le P. Burriel sans indication de provenance. 3 p. Publ. par Berbrugger, Rev. Af., t. X, p. 315-316. -€iT. Fol. 12. Bulle d'Innocent [III] à l'archevêque de Tolède [R. Ximenez de Rada], et à ses suffragants, leur ordonnant d'engager le roi de Castille Alphonse IIIIj à ne pas entraver ceux de ses sujets qui seraient disposés à aider le roi d'Aragon P[ierre II] dans sa lutte contre les sarrasins. Datum Laterani, VIII kalendas martii, pontiflcatus nostri anno duodecimo » [22 février 1209]. Latin. Cop. faite pour le P. Burriel sans indication de provenance. 3 p. -is. Fol. 14. Bulle d'Innocent jIII] à l'archevêque de Tolède [R. Ximenez de Rada], lui ordonnant de réta- blir des sièges épiscopaux dans les pays récemment conquis sur les infidèles par le roi de Castille [Alphonse 6 Digitized by VjOOQIC — 82 — III]. Dalutn Lalteranî, XIIï kalendas januarii, pontifl- catus nostri anno sexto decimo » [20 décembre 1214]. Latin. Cop. faite pour le P. Burriel sans indication de provenance. 2 p. 410. Fol. 16. Bulle d'Honorius IIIl à l'archevêque de Tolède [R. Ximenez de RadaJ, Tautorisant sur sa demande à commuer en vœux de croisade contre les maures les vœux de croisade pour la défense de la Terre-Sainte faits en Espagne. Datum Latterani, idibus martii, pontificatus nostri anno tertio » l5mars 1219]. Latin Cop. avec des mots laissés en blanc faite pour le P. Burriel sans ind. de prov. 2 p. >f^o. Fol. 18. Bulle d*Honorius jIII] à Tarchevêque de Tarragone [Sparago de Barca], et aux évoques res- sortissant de la légation de Tarchevêque de Tolède [R. Ximenez de Rada], leur ordonnant de prêter secours à ce dernier dans sa lutte contre les maures. Datum Viterbii, ii nonas februarii, pontificatus nostri anno quarto » 4 février 1220 . Latin Cop. faite pour le P. Burriel sans ind. de prov. 2 p. -€1 . Fol. 20. Traduccion de una escritura de venta arabiga hecha por don Diego Suarez à dofia Olalla. En agosto 1 era de 1242, a. c. 1204. » Cop. faite pour le P. Burriel sur une traduction du XIV» s. con- servée en el archive secreto de la ciudad deToledo ». 3 p. -€. Fol. 22. Trueque que el santo rey Ferdi- nand III de Castille] hizo de los lugares y terminos de los montes de Toledo con el arzobispo [de Toledo] don Rodrigo Ximenez de Rada], y su cabildo, por Baza... Valladolid, 20 abril era 1281, aîlo de 1243. » Cop. faite pour le P. Burriel sur un original conservé a en el archivo secreto de la ciudad de Toledo ». 15 p. 4i»3. Fol. 30. Poblacion » et repartimiento » du territoire de Loxa province de Grenade effectué par Digitized by VjOOQIC — 83 — actes des Rois catholiques, Ferdinand V d*Aragon et Isa- belle K de Castille, de 1486 à 1489. Écrit. XV1I 8. La fin manque. 20 p. -€41. Fol. 40. Fragments de la Chronique de Ferdi- nand m, roi de Castille, de la fin du tit. XCIIl au début dutit. XCIX. Écrit. XVII» s. 4 p. Cette Chronique a été imprimée à plusieurs reprises. Les premières éditions sont celles de Salamanque, i540, fol., et de Médina del Campo, 1567, fol. -^». Fol. 42 et 45. Amojonamiento del termino de Azutan, lugar del real conventodeS. Clémente de To- ledo, con el termino de Talavera, hecho de orden de S. Fernando 3", [rey de Castilla], por los alcaldes de To- ledo y Talavera, en abril era 1282 aflo 1244. » Cop. faite pour le P. Burriel d'un original en el archive de el real con vente de 8. Clémente de Toledo ». 3 p. -. Fol. 43. Notes du P. Burriel sur des actes du XIV s., se terminant par Tobservation que Tannée 1384 fut la première où l'on abandonna en Castille Tusage de Père d'Espagne pour ne plus dater que de la Nativité. Écrit. XVIII* s. 2 p. 4y. Fol. 46. Traslado de una carta en arabigo, de venta otorgada por Leocadia Cidez y Cabrian lUanez su marido a favor del alcalde don Martin Cidez su hermano, de dos tiendas en Toledo por xx mrs. en oro morabetîs malaquis et marinis. Hecha la venta en agosto era de 1179 aflo 1141, y el traslado en 20 de enero era 1328 aflo de 1290. » Cop. faite pour le P. Burriel en el archive de San Clémente de Toledo. 1 2 p. -€8. Fol. 48. Repartimiento » de Séville et de son territoire. 1' mai 1291 de l'ère d'Espagne 1253. Écrit. Xni s. La fin manque et il y a une lacune de 5 feuillets au milieu. 18 p. Cette pièce a été publiée dans son intégralité par P. de Ëspinosa aux fol. 1 v à 26 r de la Segunda parte de la historia y grandezas de la gran ciudad de Sevilla Se villa, 1630, fol.. Digitized by VjOOQIC — 84 — 4i^o. Fol. 57. Acte de vente d'une vigne sise en la vega de Sant Martin » consentie par maestre Cacim, alcalle de la aljama de los moros de Toledo », à Pero Ferrandes » . 23 novembre, era de mill et tresientos et setenta et nueve aflos » [1341]. Cop. faite pour le P. Burriel sans ind. de prov. 2 p. 4130. Fol. 59. Quaderno depeticiones de los procu- radores de las ciudades en las cortes de Burgos. Son 13 peïiciones. [Burgos], 30 de octubre era de 1415anos [1377]. Ai fin se aîlade una carta d'Henri de Castille comme le quaderno » précédent contra las usuras de los moros y judios mandada afladir al antécédente orde- namiento. Fecha en 12 de noviembre de la misma era 1415 ôanol377. » Le tout est contenu dans un traslado» fait à Palencia le 6 décembre de la même année. Cop. faite pour le P. Burriel sur un registre del archive de la santa yglesia. . . de Côrdova », 12 p. 4131. Fol. 67. Tributos de los moros é mas de los regulares. » Ce sont des extraits des ordenanzas» faites à Almanza le 9 avril 1418 de Père d'Espagne [1380] par le marquis don Alonso de Aragon sur les almojari- fazgos ». Il y a des paragraphes spéciaux pour les droits suivants Alquilati fol. 68, alfarda fol. 69, alfatra fol. 70, asaque fol. 71, meaja fol. 72, gineta fol. 73, algarfafol. 74. » Cop. qui semble de la main du P. Burriel, sans ind. de prov. 9 p. -€3. Fol. 83. € Capitulacion de paz ô tregua por dos aflos con d. Mahomad, rey de Granada, de Malaga, Almeria, Guadix, Ronda, Bazta y Gibraltar. En Ocafla, 11 de junio aflo de 1424. » Cop. faite pour le P. Burriel qui l'a fait suivre de la note suivante f Copiôse de un tomo fol. depergamino de letra redonda que con- tiene el registre de leyes y pragmalicas de d" Juan ii, del quai es hoi posehedor d. Francisco Xavier de Quesada, secretario del real protho-medicato ; estd al fol. 380 otro igual registre en pergamino liai en cl monasterio de Monserrate en los papeles de d" Luis de Salazar. » 10 p. Digitized by VjOOQIC — 85 — -€3. Fol. 89. Lettre de Tarchevêque de Tolède [J.. de Tavera] à Charles-Quint. De Alcaia, xx de noviembre 1542. » Orig. 4 p. ^3^. Fol. 91. Provision real n de su Magestad de las gracias, merncedes y franquezas que de nuevo conceilde alos que fueren é poblar alas Allipuxarras sierras y marinas del n Reyno de Granada. Il En Madrid. En casa de Alonso Gomez, Impressor de su Magestad. 1571. » Imp. avec des notes manuscrites d'écriture contemporaine. 14 p. 'ats. Fol. 99 au dos Relacion delo quese tratô en la junla con el consejo de Chonchon y Ro Vazquez savado x de febrero 1582 y lo que su M** rrespondiô â cada cabo y loque de nuevo 6 xi paresciô en cada punto. » Et en tête Lo que paresciô se previniesse para lo delos moriscos et lo que su Mag^ manda se pla- tique mas sobreello. » Écrit. XVI s. de deux mains différentes. 4 p. -€3e. FoL 101. Note adressée au roi d'Espagne [Philippe IIj relative aux grosses fortunes des moris- ques et aux mesures à prendre contre eux. A 7 de hebrero 1596. » Écrit. XVIs. \ p. .€3T. Fol. 102. Ordonnance de Philippe [III] portant que les morisques devront remettre dans les dix jours les armes en leur possession sous peine des galères et de la confiscation. S. d. Écrit. XVII' s. 3 p. 4138. Fol. 104. Ordonnance de Philippe [III] portant que les morisques âgés de dix-huit ans au moins seront soumis à un impôt spécial calculé à raison de deux mille cinq cents maravédis par tête, mais réparti sur les contribuables au prorata de leur fortune. S. d. Écrit. XVII s. 3 p. Digitized by VjOOQIC — 86 — 439. Fol. 106. Rapport fait au roi d'Espagne [Phi- lippe III] sur la situation des morisques et les mesures à prendre à leur égard. S. d. [après le 20 juin 1602], Écrit. XVII* 8. 7 p. -â^o. Fol. 110. Note adressée au roi d'Espagne [Philippe III] relative aux morisques. 1603. Écrit. XVII* s. i p. -€-1. Fol. 111. Mémoire pour la paroisse mozarabe de Saint-Luc de Tolède contre la paroisse latine de Nobes au sujet du recouvrement au profit de Saint-Luc de droits paroissiaux prétendus à rencontre d'un parois- sien de Nobes marié avec une paroissienne de Saint- Luc. 1751. Écrit. XVIII» 8. 7 p. 4i^. Fol. 115. Parroquianos muzarabes de S. Lucas de Toledo ailo de 1751. » C'est l'expédition d'un rôle, dressé le 6 mai 1750 par le curé de Saint-Luc, conte- nant les noms et les domiciles des paroissiens de Saint- Luc en résidence hors de la paroisse. Écrit. XVlII's. 13 p. 443. Fol. 123. Relacion delos casamientos queubo entrelos reyescristianos y losrreyes moros de Espafia, desdela perdida deella en tiempo deel rey don Rrodrigo hasta los tiempos présentes, queestan escritos en coro- nicas, con citaciones délias, sin otros muchos que por no ser de tanta grandeça los ometieron los ystoria- dores. » Écrit, fin duXVI^s. 9 p. 444. Fol. 128. Sumario deloque ha cargado la nave del capitan Balderi Marres, que es de portadura 1500 salmas, que hizo vêla deste puerto de Palermo 6xx de mayo 1536 y ha de tomar el cumplimiento delà car- gacion en Trapana para Uevarlo ala fortaleza delà Goleta. » Écrit. XVP 8. 2 p. 44». Fol. 130 et 132. El ingeniero Ferra Molino é Digitized by VjOOQIC — 87 — la Magestad del Imperador. De Mezina é l^^^ de agosta de 1539. » Italien. Cop. Simancas, Secretaria de guerra y marina, Mar y tieira, legajo 14. 2 p. Fol. 131. Plan de la Goulette en 1539 avec figuré des projets Ferra Molino. Calque. Simancas, ut sup., 1 p. 4i4iT. Fol. 133. La copia de la carta del doctor Rome- ro para el principe » [A. Doria. Monastir, après le 19 mai 1540]. Écrit. XVI s. 4 p. Trad. par Monnereau et Watbled, Rev. af, t, XV, p. 141 sq. -^8. Fol. 135. Lettre du contador » de Bone Fran- cisco de Alarcon à Charles-Quint. De Bona, 8 de novienbre 1540. » Orig. 2 p. La Prim., XCV, 250-251 XXI, 223-224. ^^s». Fol. 137. Instruction du [vice-roi de Sicile] Fernando Gonzagua » é don Pedro de Çuniga » envoyé par lui auprès de Charles-Quint. Datta en Palermo, XVIIP de noviembre 1540. » Orig. 6 p. 4Î50. Fol. 140. Mémorial delo que se ha de mandar proveer para la Goletta. » S. d. 1540]. Orig. signé c don Francisco de Tovar ». 2 p. -€»!. Fol. J 42. Analyse de deux lettres écrites de Bône les 2 et 22 octobre [1540] par le capitaine Pero Godinez. Écrit. XVI* s. 2 p. La Prim., XCIV, 247-249 XXI, 220-222. -4K. Fol. 144. Relacîon de lo que se debe é Bona de sueldo ordinario. » S. d. [fin juillet 1540]. Écrit. XVI» s. 2 p. 4iK3. Fol. 146. Parecer en lo delà Goleta y Bona. » S. d. [1540]. Écrit. XVI» s. 6 p. -4K4I. Fol. 150. € Sumario de la hazienda que conflesa Digitized by VjOOQIC — 88 — el rrey çiego [de Tunez Mulei Haçen] que le tomô don Francisco de Tovar. » S. d. [1544]. Écrit. XVI* 8. 3 p. La Prim., C, 257-258 XXI, 265-266. 41KK. Fol. 152. Fedelpagador delà Goletta [Domingo de Madariaga de como en su poder no ay ningund dineroen dinero seco. » Tunis, 20 janvier 1541. Orig. i p. 4iKe. Fol. 154. Lettre de don Alonso de Côrdoba au comte d'Alcaudete. En Oran, nH° de enero 1542. » Orig. \ p. LaPrim., XCVIII, 254-255 XXI, 227-228, et Berbrug- ger, Rev. af,, t. IX, p. 382. 4iKT. Fol. 156. Lettre du même au même. En Oran, XXV de diziembre 1541. » Orig. l p. La Prim., XCVII, 252-254 XXI, 225-227, et Berbrugger, Re\. af., t. IX, p. 381. 4»f8. Fol. 158 et 163. Lettre du capitaine Villaturiel à Charles -Quint. Desta Mota, xxui de henero » [1542]. Orig. 3 p. -4KO. Fol. 159 et 162. Lettre du même au secrétaire Juan Bazquez de Molina ». Desta Mota, xxni de henero [1542]. Orig. 1 p. 4ieo. Fol. 160. Lo quel capitan Villaturiel scrive à xxui de enero 1542. » Analyse des lettres précédentes avec annotations marginales. Écrit. XVI s. 2 p. 4iei. Fol. 161 v^. Notes relatives aux affaires d'Oran. S. d. [février 1542]. Écrit. XVI* s. i p. 4ie. Fol. 164. Lettre du comte d'Alcaudete à Charles- Quint. De Montemayor prov. de Cordoue, XII de henero 1542. » Orig. 1 p. La Prim., XCIX, 255-256 XXI, 228-229, et Ber- brugger, Rev. af., t. IX, p. 383. 4103. Fol. 165 vi.Fol. 185 et 183. Lettre d'Andréa Doria à don Juan d'Autriche. De Mecina é xn de setiembre 1572. * Orig. La pai'tie de la page où était la signature a été lacérée. 7 p. 41T». Fol. 187. Relacion de los apuntamyentos que se an hecho para el despacho del armada que su M^ Digitized by VjOOQIC — 90 — [el rey Felipe II de Espafla] manda juntar para con la de la liga estedicho ano. » Naples, 16 mars 1573. Écrit. XVI» 8. 6 p. 41T3. Fol. 191. Lettre d'Andréa Dorla à don Juan d'Autriche. * De Mecina à 9 de julio 1573. » Écrit. XVI* s. C'est le déchiffrement de Tarticle qui suit. 2 p. 4i>4i. Fol. 193. Lettre d'Andréa Doria à don Juan d'Autriche. De Mecina à vnii de julio 1573. » Orig. chiffré. 3 p. 41TK. Fol. 195. Lettre de Luis de Barrientos à don Juan d'Autriche. De Gaeta é 26 de ottubre 1573. » Orig. 2 p. 4iTe. Fol. 197. Lettre de el ynfante Muley Mahamett » à don Juan d'Autriche. De Tunez, 30 de otubre 1573. » Orig. avec analyse au dos; signatures arabes; 1 p. de lettre et 1 p. d'analyse. 4i>T. Fol. 199. Lettre de don Juan d'Autriche à Phi- lippe II. Messine, 30 décembre 1572. Écrit. XVI» s. 2 p. 4i>s. Fol. 201. Relacion de lo que P° de Brea ha fecho en el viage de Tunez. Junio 1591. » Italien. Écrit. XVI s. 3 p. Le dernier feuillet est lacéré, mais sans que le texte en ait souffert. 4ITO. Fol. 203. Relatione de Tunisi et Biserte con l'osservationi délie qualité et costumi degli habitanti fatta l'anno délie imprese d'esse per il ser°> s^»* don Gio. de Austria, 1573. » Italien. Écrit. XIV s. 4 p. La Prim., CX. 280-285 XXI, 289-294. 4ii»o. Fol. 205. Relacion del infante Mulet Adara- mente sic para conservar el reyno de Tunez é devocion de su M^. » S. d. [1573]. Écrit. XVI* s. 3 p. 4181. Fol. 207. € Pasquin sobre la perdida de la Goleta. » S. d. 1574. Latin. Écrit. XVI* s. 2 p. Digitized by VjOOQIC — 91 - 41©». Fol. 208. Costa e discorsî di Barberia. Al illustrissimo e reverendissimo Monsignore Ugo di Loubex Verdala Hugues de Loubens de Verdalle, Gran Maestro délia sacra rellgione hierosolomytana, principe di Malta e signore nostro. Fatto e complito in Malta al primo de settembre 1587, per ordine di sua Signoria illustrissima, dal commendatore fratre Francisco Lan- freducci suo receltore e dal cavalière fratre Giovanni Otho Bosio. » Italien. Écrit. XVI s. 55 p. -€83. Fol. 246. Memoriale presentato air illustris- simi reverendissimi signori cavalieri délia congrega- tione deputata sopra le differenze de' signori Venetiani e la religione hierosolomytana. » S. d. [fin du XVI s.] Italien. Écrit. XVI s. Les fol. 246-253 sont lacérés ; la moitié du texte manque. 47 p. 4LS^. Fol. 256. Relatione sopra la fortezza che si ha da fare al Gozzo presentato al signor prior d'Ungria. » S. d. flnduXVIs. Italien. Écrit. XV1 s. 5 p. 4©K. Fol. 259. € Bulla impetrata dopa il capitulo générale del 1462 tenuto dal Zacosta le grand maître Pierre-Raymond Zacosta in Rodi. » A la suite sont deux bulles, la première de Pie II en date du V^ mars 1462, la seconde de Sixte IV en date du 12 novembre 1479. Latin. Écrit. XVI» s. 4 p. 48e. Fol. 261. Copia del nombramiento quel rey don Philippe segundo hizo del priorado de Castilla en la persona del serenissimo principe Filiberto de Saboia, su nieto. » St-Laurent [de l'Escurial], 1'' septembre 1597. Écrit. XVI s. 2 p. -8T. Fol. 262. Relacion verdadera del R""^ sefior don Francisco de Salazar, obispo de Salamina, delo que passô hallandose el pressente en el concilio deTrento el aflo de MDXLVI... » Latin et espagnol. Écrit. XVI s. 3 p. Digitized by VjOOQIC — 92 — 4iS9. Fol. 267. tRelacion de los nombres, naturalezas, flliaciones y hidad que tienen los cinquenta y cinco turcos, moros, moriscos, y entre ellos muchos heridos yngleses, franceses y otras naciones que se hallaron bivos de sesenta y cinco que traya un navio de cosarios que el duque deFernandina [Garcia de Toledo] tomô con cinco galeras Despafla sobre el cavo de Santa Maria é diez y siete léguas é la mar dia de San Pedro y Sant Pablo en veinte y nuebe de junio deste présente aîlo de mill y seis cientos y quinze. . . » Orig. signé. Dernier fol. lacéré sans dommage pour le texte. 3 p. 4I80. Fol. 269. Pierde la batalla Muleysidam Zidan con el cassis levantado Abou Mahalli. Huye para Zafin Asfi, donde es sitiado. Socorrele don Jorge Masca- refias, capitan gênerai de Mazagan. » S. d. [1619]. Ecrit. XVII s. Jjacéré, lacunes sans importance^ 5 p. 4ioo. Fol. 272. € Papeis autenticos de como perdeo a batalha Muleyzidam e se retirou à Zafin onde esteve cercado, comeyo que ouve pera virem & liberdade os cativos que tinha de Mazagaô.» Septembre 1616 à janvier 1619. Portugais. Écrit. XVII* s. 23 p. 4I01. Fol. 284. Cartapara sua Magestade [Philippe III de Espanhal de dom Jorge Mascarenhas, gover- nador e capitaô gênerai de Mazagaô, sobre materias del rey Muleysidaô e socorro que Ihe pedio e selhe deu.. . . Mazagaô, 4 de fevereiro de 1619. » Portugais. Écrit. XVII» s. 8 p. 4ios^. Fol. 288. û Copia de una carta que el gran turco Almac Othman II escriviô al rey de Polonia Sigismond III, en primero de mayo de 1621. » Écrit. XVII* s. Tronqué à la fin. 4 p. 4I03. Fol. 290. Brève y sumaria relacion de lo que Wynando de Keyser, diputado de los altos poderosos seflores, mis seflores los Estados Générales de las Pro- Digitized by VjOOQIC — 93 — vincias Unidas, para los baxas de Ar^el, de Tunes, ha efetuado en virtud y conformidad de su comission en el tiempo de onze afios y seAaladamente desde el aûo de 1616 hasta el présente de 1627. » Écrit. XVII* s. 33 p. 4io4i. Fol. 308. Relacion de la gran vitoria que el il Excelentissimo senor don Antonio de Zuîliga y de la Cueva, Marques de II Flores de Avila, del Consejo de Guerra de su Magestad, Governador y Callpitan General de la ciudad de Oran, Reynos de Tremeçen y Tunez, tuvo II este ailo de 635 contra cienlo y veinte aduares de Moros Benerages; que II atrevidamente se avian osado à venir treze léguas destas Plazas, sin tener seguro del sefior Capitan General délias II... Impressa con licen- cia. Il En Madrid, Por la viuda de Alonso Martin, il Aflo MDCXXXV. » Imp. 4 p. ÀÊ9ii. Fol. 310 et 313. € Relacion II del feliz sucesso, que las Armas de su Magestad que Dios II guarde han tenido en Africa en las Plaliças de Oran, y Mazalquivir, governadas il por el seîlor Marques de Sanroman, Gen- tilhombre de la Camara y Capitan Geilneral de las di- chas Plaças, y Reinos de II Tremeçen, y Tunez, y su Justicia mayor. Il etc. Sacado de una carta que su Exce- leniicia escriviô al seilor Marques de Villallmanrique, su fecha en Oran à 16 de Julio II de 1656 afios. » — Outre cette lettre, la plaquette contient 1° Relacion em- biada de Venecia en 15 de junio de 1656 » ; 2° Rela- cion embiada de la Isla de Malta à la Ciudad de Roma en cinco de Junio deste ailo de 1656. » — Con licencia. Impresso en Madrid por Julian de Paredes, en la calle de la Concepcion Geronima. Il Aflo 1656. » Imp. 4 p. San Roman était A. Gomez Dâviia y Toledo-Osorio. -4oe. Fol. 311. Relacion cierta, y verdadera j de la vitoria que las Armas de su Mallgestad Dios le guarde han tenido en II Africa, governando las Plaças Digitized by VjOOQIC — 94 — de Oran, n y Mazarquivir, el Excelentissimo seflor II Marques de San Roman, Gentilhomiibre de su Camara, y su Capitan General, Il y Justicia mayor délias. Sacada de una carta que un particular de alli II escrlve â un amigo II suyo ..- Con licencia en Madrid, por Pablo de Val, Afio 1653. » Imp. 4 p. 4ioy. Fol. 314. Relacion II de la segunda vitoria, que 6 los II doze de marzo de mil y seis II cientos y cincuenta y ires. Tuvieron las Reaies II Armas de su Magestad en las plaças de Oran. Governadas por el Excelentissimo sefior Marliques de San Roman, su Gentilhombre de la Calimara, y Capitan General de las dichas plaças de il Oran, y Maçarquivir, Reynos de Tremeilçen, y Tenez, y su Justicia mayllor, etc. . . Con licencia. En Madrid. Por Gregorio Rodriguez, Aîlo de 1653. » Imp. 4 p. -€08. Fol. 316 et 319. Autre exemplaire de la pièce précédente. 4100. Fol. 317. Autre exemplaire de la pièce inven- toriée sous le n^ 496. Koo. Fol. 320. Lettre de Domingo de Canal y Soldevila au duc de Hijar. Melilla, 20 août 1697. Orig. 2 p. Trad. par Berbrugger, Rev, af., t. IX, p. 367. KOI. Fol. 322. Lettre du même au même. Melilla, V^ mai 1697. Orig. 3 p. Trad. par Berbrugger, Rev. af., t. IX, p. 368. tto». Fol. 324. Orden de batalla del exercito de S. M. destinado ala expedizion vajo delas ordenes del Ex"° seflor conde de Montemar J. Carrillo Albornoz]. » 1732. Écrit. XVIII» s. Tableau en couleur des divers corps. 2 p. Ou trouvera dans Glariana, Historia del reyno de Argel Barcelona, 1733, 8, p. 157 sq., des renseignements analogues à ceux que contient cette pièce. Digitized by VjOOQIC if03. Fol. 325. Orden de marchar con todo el comboy . . . A bordo del navio San Phelipe en la baya de Alicante à 6 de junie de 1732. » Écrit. XVIII» s. 2 p. Cf. Clariana, Op. cit., p. 169, où est reproduit un tableau semblable. K04I. Fol. 326. Resumen delo que ha de obserbar en la navegacion el oflzial del exercito que fuere en embarcacion de transporte... A bordo del navio San Phelipe en la baya de Alicante ô 6 de junio de 1732. » Écirtt. XVUI s. i p. ttott. Fol. 327. Orden para desembarco de la imfan- tteria en el parecer y tiempo que se seîlalare. » 1732. Écrit. XVIII' 8. 4 p. 5oe. Fol. 329. Inslruciones, ordenes y seilales tocantes ala marcha y desembarco. . . A bordo del navio San Phelipe en la baia de Alicante à 1 de junio de 1732. » Écrit. XVIII» s. 7 p. »oT. Fol. 333. Relacion de una embajada al rey de Fez y Marruecos en otubre sic de 1579 ailos. » S. d. [vers le 8 août 1579]. Écrit. XVII s. 22 p. Lacérations et lacunes sans importance. Berbrugger dit avoir fait de cette pièce une traduction qu'il comp- tait publier. Cf. Hev, t. X, p. 462 note. Une autre a Relacion » de cette ambassade, ayant précisément les mêmes dates extrêmes, mais d'un auteur différent, a été imprimée au t. IX, p. 198-205, du Bolelin de la Sociedad geogràfica de Madrid. KO». Fol. 344. Relacion deel pressente que enbiô el rey don Felipe nro. seilor al rey de Marruecos afio de 1579 con P° Venegas de Côrdova natural de la cibdad de Côrdova. » Écrit. XVI s. 2 p. Koo. Fol. 345. Copia de una càrta del rey Muley Meluc Abd-el-Melec al rey don Sébastian de Portugal querendo la jornada de Africa. » S. d. [22 juillet 1578. Écrit. XVU s. 3 p. Lacérations sans importance. Trad. par Berbrugger dans Revue africaine, t. X, p. 457-461. Un texte espagnol de cette lettre est publié sans date par Cabrera, Historia de Felipe Digitized by VjOOQIC — 96 — segundo, rey de Espana Madrid, Aribau, 4», 1876, t. II, p. 465-467. et un texte portugais daté du 22 juillet 1578 par D. BarbosaMacbado, Memorias para a historia de Portugal que comprehendem o govemo delrey D. Seba$liad Lisboa, Sylva, 4°, 4751, t. IV, p. 322-326. Cf. aussi Bibliothèque nationale, mss. esp. 319, fol. 49, et 421, fol. 82 vo. Kio. Foi. 347. Relacion de una grande vitoria y angular suceso que don Fernando Mascarenhas, cappi- tan gênerai y governador delà ciudad de Tanger, tubo en la entrada que en Berberia hizo alas aldeas de Angera los mas belicosos moros destos contornos, alos 31 del mes de otubre de 1631 . » Écrit. XVII* s. 4 p. Tronqué à la fin. 11. Fol. 349. Relacion verdaderadelfelizsucesso queel gênerai Thomas de la Raspur tuvo con su real armada de la guarda de la carrera de las Indias en el sitio que los moros tenlan hecho ala fuerça de la Mamora. » S. d. [1628]» Écrit. XVII» s. 3 p. Ki. Fol. 351. Relacion verdadera de la una vitoria que nuestro Senor fue il servido dar é don Fer- nando Mascareilez Governaijdor, y Capitan General de Tanger, que alcanço del II Morabito Laez, corriendo el Campo con todo il el poder que oy tiene en Berberia, en diez II de Enero de 1630 II... Con licencia en Madrid, en casa de Bernardino de n Guzman . Afto de 1630. » Imp. 4 p. Kl 3. Fol. 353. Copia de carta del conde de Asantar escrita é don Luis de Oyanguren en Zeuta à 22 de novi- embre 643. » Écrit. XVII» s. 1 p. K141. Fol. 354. Relaçaô do que sucedeo nesta cidade de Tangere da aclamaçaô que se fez nella em 24 de agosto, inviada da quella cidade por Tetuaô à esta ao benefîciade Ignacio da Costa, criado do bispo que nesta praça esta, vinda ao marques de Miranda no masso das cartas. » Août-septembre 1643. Portugais. Écrit. XVII» s. 15 p. Google Digitized by VjOOQIC — 97 - tti». Fol. 362. Lettre du duc de Medina[-Celi, Antonio Juan Luis de la Cerda,] au roi d'Espagne Philippe IV. Puerto de Santa-Maria à 8 de setiembre 1647. » Écrit. XVII* s. 6 p. Kie. Fol. 365. Lettre du sargenlo mayor don Juan de Duero y Ayala » au duc de Medinal-Celij. San Miguel en la Mamora y setiembre 4 de 1647. » Écrit. XVII* 8. 4 p. »iy. Fol. 368. Relacion del apresto, y viage de il los baxeles que dispuso el Excellentissimo Seftor don Antonio II Juan Luys de la Cerda, Duque de Médina, y Alcala, Marques, Il y Conde, etc. Capîtan General del mar Occeano, Costas, y Exerllcitos del Andalucia, para el socorro de la plaça del seftor San Miguel, ullramar, que se Uamava la Mamora. Yasimismo deijlos progres- sos que ha tenido el dicho socorro, que governô el Capi- tan, y Sargento mayor don Juan de Duero y Ayala, Cabo nonbrado por su Excelencla, desde el dia que se hizo â la vêla, hasta el de su inlltroducion, y rompimiento de las armas del Morabito Mahallmet Bembucar. Ailo de 1647. » Imp. sans nom d'imprimeur, écusson aux armes de Medina-Oeli. 8 p. ttid. Fol. 372. Mémoire sur Texpédition de Tanger. Octobre 1651-mai 1652. Écrit. XVII» s. 12 p. tti9. Fol. 378, Copia de carta que el rey Hysmael Muley Ismaïl escrive al Ex"»*» Seîlor don Francisco Ber- nardo Varona, governador de Ceupta... Fecha Ù16de echael hazan dzoulegde de 1103, que corresponde & 29 de agosto » [1692]. Écrit. XVII* s. 2 p. K»o. Fol. 379. Respuesta » de B. Varona à la lettre précédente. 1614 du Catalogue de M. Fagnan, un second à Tétouan, et deux découverts récemment à Lisbonne par lui-même et à Evora 4 par M. Lopes, qui prépare une édition du texte arabe, accompagné de sa traduction en français, pour la Bibliothèque de l'École des Hautes Études 5. D'importants fragments du texte arabe sont déjà publiés au tome II des Script, arab. loci de Abbadidis 6. Plus tard, une traduction française des pages relatives à l'expédition d'Alphonse le Batailleur en Andalousie a été donnée, aussi par Dozy, dans ses Recherches sur l'histoire et la littérature de V Espagne pendant le moyen âge 7 ; ajoutons que pour plusieurs autres mémoires de 1 Leyde, 1846-1852, 2 vol. 4», t. II, p. 184. 2 Catalogus codicum orientalium bibliothecx Académie Lugduno Batava Leyde, 1851 sq., 6 vol. 8o, t. Il, p. 185. Cf. t. I, p. jv, note 3 . 3 Catalogue des manuscrits arabes de la Bibliothèque nationale, par M. le baron de Slane Paris. Imp. nat., 1883-1889, 4, p. 337. 4 Cf. Catalogo dos manuscriptos da bibliotheca publica Eborense, par Da Cunha-Rivara Lisbonne, 1850-liS69, 2 vol. 8°, t. I, p. 209, ms. ex VI 1-43, intitulé c Historias dos reis e guerras de Marrocos por Abi Bekr ben Omar ». 5 M . Basset imprime présentement en Portugal une notice sur Les maniÀScrits orientaux des bibliothèques de Lisbonne, où ces rensei- gnements sont donnés avec plus de détails sous les auspices de la Sociedade de geographia de Lisboa . 6 T. II, p. 182 sq. M. Basset nous a également signalé quel- ques lignes de ce texte publiées par Amari dans l'Appendice II à sa Bibliotheca arabo-sicula, Leipsick, 1875. 7 Paris, Maisonneuve, 3 édit., t. I, p. 350 sq. A l'Appendice XXVIII, p. Lxx sq., est donné le texte arabe. Digitized by VjOOQIC - 99 — ce dernier recueil, il a utilisé VHistoire de la ville de Maroc, notam- ment au sujet des événements de 1162 à Grenade, des expéditions en Espagne des Normands de France, de l'expédition d*Abou Ya- coub en Portugal 1. Il s'y réfère sous la rubrique Holal, trans- cription européenne du premier mot du titre arabe ; aussi est-ce ainsi que la chronique est généralement désignée depuis lors. Avant Dozy, le Holal avait été connu et mis à contribution de la plus large façon par J. A. Conde ; il est inséré presque in- extenso du chap. IX au chap. LVIII de la troisième partie de VHistoria de la dominacior\ de los arabes en Espana. En notant cette adaptation, Dozy ajoutait qu'elle constituait une traduction supérieure à celles que Conde fournit trop souvent des textes arabes démarqués par lui 2. On verra que la faute ne lui en est pas imputable. Conde en eflfet n'a pas eu la peine de traduire le Holal ; il Ta trouvé traduit, et s'est contenté de copier une version espagnole vieille de plus d'un siècle, dont les fol. 380 sq. du registre 1686 sont un exemplaire. Quelques rapprochements au hasard suffiront à la démonstration Conde, p. 350, 1. 2 sq. 3. ...el orîgen de los multimines ô almoravides de la cabila 6 tribu de Lamta. que vinieron del de- sierto à la parte del poniente de Africa con su caudillo Abu Bekir, del cual asimismo diremos el origen y como llegô ô tener el gobierno de ellus, y la causa que le moviô à salir del desierto y dar principio é un nuevo y pode- roso impcrio en las marismas de Africa que son las tierras que estan de esta parte de los montes de Daren, y los antiguos llama- ron Mauritania.... Reg. 1686, fol. 384 r», 1. 4 sq. ...del origen de los multimines que vinieron del desierto à la parte del poniente de Africa con su rcy 6 capitan Ebubequir, de el quai tambien diremos su ori- gen, como vino é tener el go- vierno y la causa que le moviô é salir de el desierto y dar prin- cipio é un nuevo imperio en las tierras maritimas de Africa que estan de esta otra parte de los montes Claros é quien los arbes llaman montes de Teren, la quai parte por los antiguos fue Ha- mada Mauritania... 1 Ut sup., I, 371, et II, 338, 341, 449, 468, 478, 479. 2 Uisup., 1, 349. 3 Cette référence et toutes les suivantes se rapportent à la réimpression de Paris, Baudry, 1840, i vol. 8*. Digitized by Google — 100 - CoDde, p. ses, 1. 81 sq. De Omar ben Alaftas el con- fiado en Dio9 é luzef ben Taxfin, rey de los muslimes. Como la luz 7 icsplandor de la buena guia, o rey de los muslimes, que Dios la fortjfique, sea la que te dirige y encamiaa y mucve, teniendo por camino propio suyo el camino de la beneficencia, y la sabiduria se ocupe y emplee siempre en hacer bien é otros y tus deseos sean de bacer siem- pre guerra é los descreyentes de lo quai estamos bien Infor- mados y siendo bien cierto y averiguado que... Conde, p. 484, 1. 30 sq. No principiaba é marcbar sino despues de la azala de Azobbi poco antes de salir el sol y algo despues de rayar el alba. Para, roarchar se bacia senal al campo con un atambor grande becho à proposito redondo, de quince codes, de cierta madera muy sonora, de color verde y dorado, la senal era tocar très golpes en aquel énorme tambor que se oian média jornada en dia sereno y sin aire y tocado en lugar alto, y luego todo el campo se ponia en movimiento y comenzaba é marchar que todos estaban ya apercibidos.... Reg. 1686, fol. 401 f, I. IT sq. Carta de Omar el confiado en Dios à Joseph rey de los rous- limines. Como la luz y resplan- dor del buen encaminamiento y guia fortifiquete Dios, o rey de los muslimines sea lo que te cndereça y mueve y tengas por camino propio tuyo el camino del buen hacer, y tu sabiduria se emplee en hacer bien à Dios digo é otros y se ajuste y con- forme tu desseo en hacer guerra é los infieles de lo quai tenemos cierta relacîon y cierta sciencia y como sea conocido y averi- guado que... Reg. 1686, fol. 509 v.*, 1. 17 sq. . . . nunca caminava hasta des- pues de la zaJa que se hazia par la manana »nte& de la salida dei sol, y para marchar dava senal al campo con una atambor gran- de que para este uso ténia hecho, el quai era redo>ndo y su redi;in- dez se dixe que era de quince codes hecha de una madera de color verde y dorado ; la senal de marchar era que tocavan en aquel ataval 6 tambor très golpes, los qualesen oyendoles todos I09 soldadosy gente del campo enten- dian que seles mandava marchar, y asi como estuviessen apreee* bidos y muy puestos apunto partian luego puestos en sa orden ; dice se que se oya este atambor tocandole de la roanera Digitized by Google - 101 Conde, p. 534, 1. 36 sq. . . •tomô el mando en la corte de Marruecos en luna roubarram del aôo 775, el cual es él que ahora felizmente reina al tiempo de acabar este libro que fue en jue- ves once dias de la luna rebie primera del ano 783. Ofrece Dios en este rey grande esperanzas de prosperidad; el Senor cumpla loque estas muestras y senaies ofrecen y cuanto del buen prin- cipe se espéra Victoria contra inieles y toda felicidad à los mudimes. que emos dicho por distancia de média jornada» siendo el dia quieto y sin ayre y estando el atambor en lugar alto. • . Reg. 1686, fol. 529, 1. 1 sq. . . .tomô el dominio del reino en la corte de Marruecos en el mes de moharran del aflo de setecien- tos. . . el quai esél que al présente reina en el tiempo que se corn- ponia este libro, cuyo fin fue cl jueves à once del mes de rabiy el primcro del ano de setecîentos y ochota y très. Mostrô Dios en este sultan Ebi Seyd Abdurra- man indicios senaies de grandes vienes; él cumpla lo que estos endicios prometen y lo que de él se espéra, Victoria célèbres de la gente mohametana contra los infieles. Est-il à croire que Conde se soit servi du manuscrit même du Gouvernement général ? Nous ne le pensons pas. Mais il a certai- nement eu à sa disposition une autre copie de cette traduction du Holal Notons qu'il ne parle pas de notre Chronique dans son Prologo, où il énumère avec complaisance les auteurs et les titres de ses sources arabes ; pour la période des almoravides et des almobades, il se réfère uniquement à Abd-el-Halim de Grenade i, c'est-à-dire au Rouàh^eUKarias 2. Effectivement, il a utilisé cette dernière ! Cf. p. XV. 2 Trad. en allemand par Dombay, Gesehichte der mauritanischen Koenige Agram, 1794, 8 Serait-il possible de retrouver le nom de l'auteur du Holal, qui a échappé aux recherches de Dozy ? N'étant point arabisant, c'est une question sur laquelle nous nous récusons. De même pour la portée historique de l'œuvre, ses sources, en un mot sa critique, à peine esquissée par Dozy 2, nous ne pouvons que signaler l'intérêt probable d'une étude sur le Holal, Entre cette chronique et les deux grandes œuvres arabes traduites se rapportant aux mêmes siècles, le KarUu et le Merrakechi 3, il ne semble y avoir aucune parenté ; le Holal constitue ou tout au moins représente une source indépen- dante. En terminant, qu'il nous soit permis, sous toutes réserves, de hasarder une conjecture. Le Holal tel qu'on le trouve dans les mss. et dans la version espagnole, c'est-à-dire poussé jusqu'à l'année 783 de l'hégire et achevé à cette date, n'est pour les neuf 1 Op. ciL, I, 349. 2 Pour le fragment traduit dans ses Recherches^ il a reconnu que l'auteur du Holal et Ibn-al-Katfb ont eu une source commune, à savoir Ibn-aç-Cairafi de Grenade, qui a écrit, vers le milieu du XI1 siècle, une histoire des almoravides ». Ut sup,, I, 350. 3 Deux fois édité par Dozy Leyde, 1847 et 1881, S*, cet auteur a été traduit en français par M. Ë. Fagnan, Revue africaine^ t. XXXV, p. 207, 281, XXXVI, p. 16, 166, 202, 349, XXXVII, p. 22 et 181, et à part Alger, Jourdan, 1893, 8. Digitized by VjOOQIC — 103 — dixièmes que la réédition d'une œuvre antérieure se terminant avec le règne d*Abd-el-Moumen 580-1363. En effet, jusqu'à la mort de ce prince, le récit a une ampleur qu'il perd absolument pour les règnes des autres souverains almohades et des mérinides ; à partir d'Yousouf ben Abd-el-Moumen, ce n'est plus qu'une sèche chrono- logie; aussi Conde abandonne -t-il alors le Holal pour le Kartas. L'écrivain contemporain du mérinide Abd-er-Rahman 775-1373 à 784-1382 et auteur de VewplicU ci-dessus s'est donc borné à mettre au courant une chronique composée sans doute deux siècles aupa- ravant. Identifier cette chronique et son auteur serait certainement une utile contribution à l'histoire des dynasties almoravide et almohade ; la question sera probablement résolue dans la prochaine édition de M. Lopes. Le Holal arabe n'ayant jamais été décrit dans son ensemble, nous avons cru utile de transcrire les litres des chapitres de notre version espagnole ; à la suite de chaque titre, sont indiqués les passages correspondants de Gonde, ainsi que les emprunts de ce dernier au Kartas. Fol. 381 r^. Dedicatoria para el rey nuestro sefiior. Fol. 382 r^. Vidas y suscessos de los reyes de Mar- ruecos, en que se trata de la fundacion de aquella ciudad y hechos que hicieron assi en Africa como en Espafla. VIDA DB JOSEPH PRIMBRO RBT DE MARR0BC08 Cap. 1*. De la salida que el rey Ebu Bequir hizo de los desiertos y del principio de fundacion de la ciudad de Marruecos. Gonde semble avoir laissé ce chap. de côté. Fol. 383 v. Cap. 2. Del origen de los Multimunes y de las guerras de las familias ô naciones del desierto. Gonde, 349. début du chap. IX, à 351, 1. 39. Fol. 388 v>. Cap. 3*». De los guerras de los de Lumtuna y como salieron y de la muerte del rey Zacharia. Gonde, 351, 1. 40, à 352, 1. 34. Fol. 390 v^. Cap. 4. Cap. 11. De las cartas que el rey Mahamet de Sevilla embiô al de Marruecos pidiendole passarse en EspaHa. Conde, 371, début du chap. XIV, à 373, 1. 45. Fol. 412 r>. Cap. 12. De lo que negociaron los emba- jadores de el rey de Sevilla en Marruecos. Conde, 373, 1. 46, à 375. 1. 11. Fol. 413 v'>. Cap. 13. De la entrega de la Algecira que Digitized by VjOOQIC — » — hizo el rey de Sevilla al de Marruecos y del pasaje que hiço en Espafia. Conde, 375, 1. 42, à 377, 1. 30 ; a en outre utilisé le KtirUa, p. t^7- 128 de Tornberg et 204-205 de Beaumicr. Fol. 416 r^. Cap. 14. De un suefto que quentan los arbes del rey don Alonso y de ta interpretacîon que le dieron. Conde, 377. 1. 30, à 379, fin du chap. XV ; a aussi emprunté au Karlas^ p. 128 de Tornberg et 206 de Beaumier. Fol. 419 v^. Cap. 15. De como se juntaron los campos cerca de Badajos, y las demandas que huvo de entram- bas partes. Conde, 380, âébut du chap. XVI, à 1. 39 ; emprunts au Kartas, p. 128-129 de Tornberg et 207 de Beaumier. Fol. 420 vo. Cap. 16. En que se quentala batalla cam- pai de los dos exercitos y la Victoria que huvieron los moros. Conde, 391, 1. 10, à 384, 1. 10 ; emprunts considérables au Kartas^ p. 129-13! de Tornberg et 208-212 de Beaumier. Fol. 426 yo. Cap. 17. De la carta que scribiô el rey de Sevilla y como se bolvîô el rey Joseph en Africa. Conde, 386, 1. 12, à 388, de 384 à 390, emprunts considéra- bles au Karlas, p. 131-134 de Tornberg et 212-217 de Beaumier. Fol. 429 v^. Cap. 18. Del segundo pasaje del rey Joseph en Espafia y lo que hizo sobre la fortaleza de Lith. Conde, 390, 1. 8, à 392, 1. 34 ; emprunts au Karlas, p. 134-135 de Tornberg et 217-218 de Beaumier. Fol. 434 ro. Cap. 19. De el tercero pasage que el rey de Marruecos hiço en Espafia y como quitô de sus reynos los reyes moros de ella. Conde, 393, 1. 7, à 395. i!n du chap. XIX, et 400, 1. 29, à 402, 1. 13 ; de 392 à 400, emprunts au Kartas, p. 135^136 de Tornberg et 219-223 de Beaumier. Fol. 439 yo. Cap. 20. Del quarto pasaje que el rey de Marruecos hizo en Espafia. Conde, 406, début du chap. XXIII, à 409» fi» du mènre diapi. Digitized by VjOOQIC -106- VIDA DE BBILHASBM AU Fol. 445 r. Cap. 21. De las cosas que hiço en los ires aHos digo passajes primeros el rey Âli de Marrue- cos en Espafia. Conde, 409, début du chap. XXIV, à 440, 1. 9» 411, 1. 19 à 26, 413. début du chap. XXV, à 414, l. 5, 416, l. 22 à 30; emprunte considérables au Kartas, p. 138-143 de Tornberg et 224-232 de Beaumier. Chose à noter, notre ms. ne parle pas de la bataille d*Uklès 501-1108. Fol. 447 V*». Cap. 22. En que se haze relacion de una carta del halifa de Bagdad à Ali rey de Marruecos y del quarto pasaje en EspaHa. Conde, 418, 1. 4 du chap. XXVI, à 419, 1. 23; de 416 à 418. emprunts au Karias, p. 143-145 de Tornberg et 233-235 de Beaumier. Fol. 451 y% Cap. 23. De el contracto que tenian los christianos andaluzes con el infante de Aragon y lo que en esto sucedlô. Conde, 428, début du chap. XXIX, à 433, 1. 9. Fol. 458 ro. Cap. 24. De como el rey Aly cercô y forti- flcô â Marruecos y como tentô quitar su estado é los descendientes de Hud. Conde, 433, 1. 10. à 434, i. 18. Fol. 460 T^. Cap. 25. Del origen y algunas cosas del Mehedi. Conde, 419, 1. 31 à 33, 420, i. 7, à 421, L 13, 422, 1. 10 à 14, 425, 1. 35, à 426. 1. 15. Fol. 464 r°. Cap. 26. Del primero motivo que tubo el Mehedi y de algunas cosas que hizo. Conde, 437, début du chap. XXXI, à 438, 1. 44, 419, 1. 42, à 420, 1. 7, 422, 1. 11, à 423, 1. 4. Fol. 470 v^. Cap. 27. De algunas cosas que el Mehedi hIzo contra el rey de Marruecos. Conde, 423. 1. 4 à 8, 438, 1. 44, à 439, 1. 8, 423, début du chap. XXVII, à 424, dernière Ugne. Digitized by VjOOQIC — 107 — Fol, 473 r°. Cap. 28. En que se prosigue la guerra y sucessos de el Mehedi. Conde, 425, 1. 1, à426, Fol. 475 v. Cap. 29. Del cerco que los Muhabidines pusieron â Marruecos y cotno despues de algunas victo- rias fUeron vencidos. Conde, 426, début du chap. XXVIU, à 428, 1. 29. Fol. 477 vo. Cap. 30. De la muerte del Mehedi y de algunas cosas suyas. CoDde, 426, 1. 29 et 30, 436, 1. 13 à 44, 439, 1. 8 à H . Fol. 479 v. Cap. 31. De como fue hecho gênerai de los Muhabidines el Abdulmumin y muerte del rey Ali. Conde, 439, 1. 12 à 31, 444, I. 14 à 22, 445. 1. 30, à 446, 1. 3. 452, début du chap. XXXVI, à 453, 1. 22. Cf. Karlas, p. 161-164 de Tornberg et 261-266 de Beaumier. TIOA DE TAXinN TBBCBRO REY DE MARRUECOS Fol. 482 r. Cap. 34. Como fue hecho rey Ibrahim, y tomadas las ciudades de Tilimsen y Fez por Abdulmu- min. Conde, 463, début du chap. XXXIX» k 465, fin du jnèmoi chap. Digitized by VjOOQIC - 108- Fol. 495 y. Cap. 96. Del cerco de Marruêcos y fin del imperio de los Murabitines. Coode, 466, début du chap. XL à 1. 4, 467, 1. 29. VIDA DB BL HALfFA ABDULMUMIN Fol. 499 vo. Cap. 36. De algunas cosas que hiio Ab- dulmumin despues de apoderarse de Marruecos. Coude, 469, 1. 30 à 40, 474, 1. 20, à 475, 1. 28. Fol. 502 yo. Cap. 37. De una rebellon que tuvo Ab- dulmumin y como la paciguô. Coude, 472, 1. 44, à 474, 1. 20, 475, h 28, à 479^ fin du chap. XLII. Fol. 507 \^. Cap. 38. De algunas cosas que en Mar- ruecos hizo Âbdulmumin. Coude, 479, début du chap. XLIII, à 480, L 2, et 481, 1. 9 à 36. Fol. 609 v. Cap. 39. De la jornada que hizo el halifa Abdulmumin contra la ciudad de Africa y del orden de su real. Coude, 484, 1. 27, à 486, 1. 46. Fol. 512 vo. Cap. 40. De loô pasajes del halifa Abdul- mumin en EspaHa y los successos hasta el fin de su vida. Coude, 488, 1. 21, à 489, 1. li, 492, 1. 30 à 39 ; emprunts au Karlas. p. 175-178 de Tornberg et 282-288 de Beaumier. Fol. 514 v*». Cap. 41. En que se quentan brebemente las vidas de los halifas Joseph y Jacob Almanzor y Ebu Abdala Mazamed. Coude, p. 493 sq., a suivi le Kartas pour ces règnes, p. 180 sq. de Toruberg et 290 sq. de Beaumier. Fol. 518 r de marzo por la nocheaflo de 1666. i. Carta que escrive el padre fr. Gregorio Roman Siliceo del orden calzado de la S** Trinidad, administra- dor de los hospitales que dlcha sacra religion tiene en la ciudad de Argel; su fecha de agosto de este afio 1682, dando cuenta de la llegada de la armada francesa à aquel puerto y de otros succesos concernientes & este punto. A la suite du bombardement d'Alger, le fr. G. R. Siliceo rendait compte de celui de Tétouan. ly. Carta escrita al rey nuestro sefior por el s» don Fernando de Silva, Meneses, Pachecho, etc., marques de Alconchel, quatralvo de las galeras de Espafia, De la galera Almodena y muelle de Malaga, 14dejunio 1687. Il y était question de la prise d'un château occupé par les indigè- nes en face d*Alhuceroas. I©. El principe de Campo Florido é la muy noble y muy leal ciudad de Valencia. Alicante, 26 dç octubre 1732. C'était un rapport sur la levée du siège de Gefuta par le» Maro- cains. 19. Relacion de las causas y sentencias de cien iw^ Digitized by VjOOQIC — 417 — terrados que se remiten à la plaza de Oran. 1732. 4 articles. uo. Crédites correspondientes al cuerpo de los inge* nieros de Oran, afios 1732-1760. 6 articles. »i. Regimiento de dragones de Oran ajustamiento por sueldo, noticia del ha ver de leûa y paja, etc. 1733. 11 articles. »». Relacion de los desterrados perdidos en funcion con ios moros el dia 23 de junio 1739, junto al rio Salado. »3. Carta real del rey Carlos 3''^ nuestro seflor fecha en S. Lorenzo el real, 23 de octubre 1744. Pièce relative à une proposition d'accommodement faite par le Maroc à TEspagne, suivie d'une rupture. f^^. Brlgada duodezima de presidarios trabajadores, 1746-1748. C'était une feuille de présence de la brigade. »». Varias certiflcaciones, noticias y sgustamentos correspondientes é la compafiia de moros mogataces, 1739-1754. 75 articles. Parmi ces documents, on trouvait la comptabilité de Tannée 1754, des nominations d'officiers et de sous-officiers, des feuilles de revue d'hommes et de chevaux, des états comparatifs depuis i739, époque de !a création du corps, jusqu'en 1743. »e. Relacion jurada y cuentaordenada de las cantida- desdemrs. que han entrado en la thesoreria de la plaza de Oran, etc. 1755-1776. 29 articles. Documents relatifs aux contributions encaiss. Ajustamiento de la compailla provincial de mina- dores de la plaza de Oran, mes de enero 1761. 3 articles. 30. Contaduria principal de Oran. Moros de pension aflos 1760 hasta 1771 . Ajustamiento del haber de raciones de pan y fanegas de cebada que les corresponden, aflos 1768-1769. 32 articles. 31. Informes pedidos sobre varios cautibos, migue- lettes, presidarios, etc. ., por los moros de guerra, aflos 1768 hasta 1754. 10 articles ou liasses. Cotaient surtout des documents se rapportant à la rédemption de 1766 opérée par A. Cano, auteur de Touvrage qui suit. 3». Historia de Argel y de la Regencia por Alonzo Cano, religioso Trinitario y obispo de Segorbe, 1769 ms. de 200 p.* Tiran fit exécuter une copie de cet ouvrage inédit sur le manuscrit autographe de l'auteur, que le possesseur ne voulut pas céder. En voici le plan Tratado primero. — De los historiadores de Argel, su discordia en gênerai y dificuldades de su descripcion. Tratado segundo. — Del gobierno politico y mililar de Argel. Tratado tercero. — De los derechos de la corona de Espana é la ciudad y territorlo de Argel y de las repetidas cxpediciones por su restauracion. Apendice. Relacion sucinta de la redempcjon gênerai hecha en Argel por orden de S. M. d. Carlos tercero desde el 12 de octubre del ano pasado 1768 hasta fin de febrero 1769. 33. Rosalcazar. Quenta correspondiente â todo el aflo 1770; contiene instrumentos de data, relaciones mensuales de entrada y salida. 7 articles. ^ Digitized by VjOOQIC — us — 34. Presidarios armados resumen del haver liquide de las seis partidas de ellos; ajustamiento para la satisfaccion de sus sueldos, etc. afio 1770. 9 articles. 3. Regimiento fljo de pran 1'° y 2° batallones. Lista para la revista del mes de Marzo. 1780. 2 cahiers. 3e. Cuentas que don L. Antonio Longuet, encargado en la recaudacion de censos y alquilezes de casas cor- respondientes é la real hazienda, rinde & la contaduria principal de este exercito por los afios 1787 y 1788. 21 articles. 3y. Tratado de paz, amistadycomercioajustadoentre el rey nuestro seflor y el bey de la regencia de Tunez, acceptado y flrmado por S. M^ en 19 de junio de 1791. BH. Resumen de las bulas que se han repartido de gracias é la tropa y demas îndividuos empleados en el exercito de Oran, afios de 1790 y 1791. 9 articles. États détaillés de 9241 bulles de grâce ou de la Sauta cruzada accordées à la suite du tremblement de terre de 1790. 30. Hospital real de Oran. Lîbros de asientos de los enfermos. Afios 1787, 1788 y 1791. Extraits des registres de l'hôpital d'Oran. 4IO. Oran en los afios 1790, 1791 y 1792. C'était un mémoire composé par Tiran à l'aide des rC'ciia que lui firent o deux vieillards valenciens, employés du gouvernement espagnol à Oran au moment du grand tremblement de terre du mois d'octobre 1790, lesquels ne rentrèrent en Espagne qu'après l'occupalion de la place par le bey de Mascara • ; ceux-ci lui commu- niquèrent en outre le rapport adressé parle gouverneur de la place d'Oran à l'administration centrale après le désastre du mois d'octo- bre ». II s'agit sans doute du rapport du 2 novembre 1790 du comte de Cumbre-Hermosa dont Fey a donné une traduction {Histoire d'Oran^ p. 239-249, en se référant pour l'original à la cote 20137 de la Real audiencia de Valence. Dans le supplément de ce premier catalogue, le g 2 contient deux articles n" 93 et 94, mais qui ne sont pas proprement d'intérêt africain. Digitized by VjOOQIC -iao — SECOND CATALOGUE Lm docamentft ci-tdessous proviennent, eo partie de 1& coUectUm Beltran d* 9^ 13 à 19, 23 à 38, en partie d'autres acc^uisitions faites à Valence. * o. Relacion delà felicissima entrada en Larache por el conde de S. German con todo el caso sucedido à 20 de noviembre 1610. 10. Brève de Inocencio II de 4 de setiembre 1677 eu que concediô al rey Carlos II para la guerra con las moros en Oran una décima en todas las renias eccle- siasticas de Espafia. Cette décime ne devait pas dépasser ducats d'Espagne. 1 1. Los cavalleros de las très ordenes mil! tares deben pasar é la defénsa de la plaza de Zeuta contra los moros. Madrid à 25 de marzo de 1697. Les ordres pouvaient 8*exonérer de ce service en foomissant des remplaçants, ce qu'ils firent effectivement. 11^, Sobre darprovidencîa â las assistencias de Zeuta. Madrid â 15 de diziembre de 1705. Tiran signale ce mémoire comme t des plus inetructih au point de vue historique •• 13. Sobre la Importancia de tener prevenida ô Zeuta é principio del afto de 1706. 141. Consulta del consejo y resolucion de su Magestad sobre fùerzas del obispado de Zeuta y donde se han de conocer, é 28 de marzo de 1712. Il est décidé que Ceuta sera régi, quant au spirituel, conformé- ment aux lois et usages portugais. itt. Que los presidios de Africa se comprehendan en guerra defensiva contra infleles. Dîciembre de 1724. le. Asiento de la provision de los viveres de los presidios. Madrid â 22 de noviembre de 1726. Mémoire étendu, exposant toutes les mesures adoptées par TEspagne pour la protection des établissements africains. Digitized by VjOOQIC — 121 — iT et is. In vent, ci-dessus n*»» 504 et 506. 19. Diario desde la salida de la armada de costas de Espafta, dia 24 de junio de 1732. Recueil de plusieurs lettres, parmi lesquelles Tiran avait cru en reconnaître une du comte de Montemar. »o. Estado de los oflciales que fueron heridos y muertos en la funcion de noviembre 1732. Cartas de Sevilla y de Zeuta tocantes é este succeso. Il s*agit du combat à la suite duquel fut levé le siège de Ceuta. ai. Relacion de todas las obras de fortiflcacion y cor- respondientes â ellas que se han executado en las pla- zas de Oran, Mazarquîvir y sus castillos desde el dia primero de enero de 1734 hasta el présente de 1738. Del numéro y estado actual de su guarnicion y delas demas disposiclones que se observan para su gobierno militar y polilico. Ce document a été utilisé par M. Meunier dans sa Notice sur le port d'Oran insérée au tome VIII des Ports maritimes de la France Paris, 1890-1892, 4o. Il lui avait été communiqué par le Génie militaire de cette place. ». Consulta sobre prohibicion- de armas en Zeuta. Madrid, octubre 175i. ^B. Pragmalica sancion de su Magestad expedida é consulta del consejo por la quai se sirve tomar varias provîden'cias para evitar la desercion que hacen los presidarios â los moros. En Madrid, afio 1771. Les déserteurs repris devaient être dirigés sur Cadix, le Ferrol et Carthagène, où ils seraient occupés aux travaux les plus pénibles. 1^^ à 1^9. Invent, ci-dessus n où sont contenues des pièces sur les morisques de 1570 à 1634. Les numéros indiqués au début de chaque article sont ceux des legajos ». 0ecretaria de Estado série II CORONA DE CASTILLA ie. Aprestos para la jornada de Tripoli, 1528. 1. Espedicion de Andréa Doria ô Argel, 1530, 8. Cartas del conde de Alcaudete sobre toma de One y assunlos de Oran y Mazalquivir, [1534]. », ». Cartas del duque de Alba... sobre provision y aprestos para la jornada de Argel, 1541. 1 1, 1 1-*. Sobre la recuperacion de Bugia y de Argel que se proyectaba, 1556. i»o. El conde de Alcaudete pide socorro para Oran y Mazalquivir, 1557. 14I-*. Cartas de D. Garcia de Toledo sobre el estado del Peflon [de Vêlez de la Gomeral, 1564. Digitized by VjOOQIC ^ 128 - i9f^. Disensiones entre los reyes de Marruecos y Fez, ayuda al rey Cuco, y otras materias de guerra, 1603. los. Costas de Berberia y negocios del rey de Cuco y nota de los présentes ô regalos que se le enviaron, 1604, »oo. Correspondencia de los reyes de Fez y Marruecos y varias noticias y papeles sobre la toma de Larache y su rio, con otros negocios de Berberia en cartas del duque de Médina Sidonia, 1605. 5W>y. Espediciones â Berberia y consultas sobre el asunto, 1607. »î^o. Planta de la Mamora y proyecto de cegar su puerto y tomarlo y fortiflcarlo, 1611. — Socorro de Lara- che. Platicas con el Xeque Muley y Xarife, 1611. »»e. Varîos papeles de D. Antonio Manfredonio sobre la empresa de quemar el arsenal de Argel, 1614. CORONA DE ARAGON 3»y. Notas sobre el socorro de los Gelbes, 1560. Secrctarla de Bstado érle IV} NEGOCIOS DE ESPANA !2e4i. Estado de Larache y la Mamora, 1611. i^^4Li^. Espedicion contra la Mamora, 1612. s^€Mi3. Espedicion contra la Mamora y muerte de Muley Xeque, 1613. ;2e4. Consultas sobre las empresas 6 espediciones é Berberia, en especial sobre la de Zalé, 1614. !^e4e. Sobre el peligro en que estaba el castillo de la Mamora, 1627. ;2€MLT. Sobre la expedicion que se proyectaba contra Oran, 1629. — Sobre las paces y tratados entre Francia y Argel, 1629. Digitized by VjOOQIC — 124 — Miei. Sobre socorrer prontamente à Zalé, 1688. !^ee4. Avisos de la perdida de la alcazaba de Zalé, 1640. tiMiaii. Tratos amistosos con el rey de Marruecos y relacion de lo sucedido en Zalé, desde 1619 hasta 1639. — Sobre el tratamiento que se habia de dar al Xarife que estaba en Getafe [cerca de Madrid] y su cathechêsis, 1648. ri. Consulta sobre si se deberia permitir la iutro- duccion de cera de Berberîa, 1651. !^eTtt. Cartes del vlrrey de Argel sobre haver bauti- sado de fuerza al hijo de una mora, con otras consultas sobre el particular, 1658. »eyy. n 38. De los ataques infructuosos de los ingleses contra Argel. — n^* 49-63. Papeles sobre Zalé, 1660-1661. !^e9i. Designos de los franceses en Africa, 1664. — Avisos de una mîna extra muros de Oran, 1664. 5^084. Capitulacion entre el gobernador de Tanger y el moro Gaylan^ 1666. »efitt. Batalla entre los xeques Gaylan y Bembucan, 1666. — Ajustes, tratos secretos entre los francesesy los argelinos, 1666. !2e88. Paz entre los ingleses et los argelinos, 1669. »eso. Sobre expulsion de los judios de Oran, 166d. ï^eoo. Consecracion de la sinagoga de Oran en una hermita de catôlicos, 1670. !^eoy. Recuperacîon del fùerte de Alhucemas por el principe Montesarcho, 1673. — Sobre el muelle que los ingleses estaban acabando de construir en Tanger. !^yo3. Espediciones de los argelinos contra Oran, 1673. 1 Digitized by VjOOQIC — 125 — 0ecretarla de Bstado série V INDIFERBNTE DE ESPANA Y NORTB 4130. Sobre alianza [de Espafla] con Inglaterra para obrar contra Africa sin embargo de la paz de Marruecos, 1681. 4133. Sobre ocupar â Tanger, 1684. — Los ingleses demuelen las fortiflcaciones en Tanger, 1684. 4i3tt. Los moros proyeclan tomar é Larache, 1661. 4113e. Les moros amenazan sltiar ù Oran y Larache, 1688. 4140. El gobernador de Argel pide mil quinlales de polvora para ir contra Fez, 1699. 41148. Estado de la plaza de Oran, 1692. 4149. Treguas del rey de Mequînez con Francia, 1699. — Sobre volver é reduzir al servicio é los moros de paz de Ceuta, 1699. 4itto. Proposiciones hechas por Julio Bamfl sobre las empresas ô espedicîones contra tunez y la Goleta y corre desde el ano de 1662 hasta él de 1668. •eoretaria de i^uerra y marina série I MAR Y TIERRA T90. Plan del castillo y ciudad de Larache, 1613. Digitized by VjOOQIC Iri^- Digitized by VjOOQIC INDEX ALPHABÉTIQUE Les chiffres non guillemetés renvoient aux pages, les chifl^res entre guillemets aux numéros de l'Inventaire. Abdala Ouled. tribu, 165, 168 ». — Muley, roi de Bougie, t 237». — Muley, roi de Tlemcen, t 247,281, 284». Abd-el-Halim, 101. Abd-el-Melcc Muley, chérif du Ma- roc, 350, 509». Âbd-el-Moumen, souverain almohade, 100, 103. 107 sq. Abd-er-Rahman Abou Seyd, souve- rain mérinide, 101, 103. — Muley, roi de Tunis, 480 ». — Muley, roi de Bougie, 237 » . — ben ADdala, 413 ». — ben Hilai, • 231 ». — ben Reduan, caïd des Beni-Amer, 140. 281,282,284 ». Lettres de lui, 136, 142, 143, 184, 269, 283 ». Lettre à lui adressée, c269». Lettre adressée à un fils de Ben Reduan, t 277 ». Affaires étrangères ministère des, 7 sq. — archives des, 7 note 2, 16 note 1, 21, 29 note 3, 39, 40. Africa ou Mehedia, ville de Tunisie, 22,27,108. Aguilar comtesse d', 387 ». Ahmed Muley, roi de Tunis, 298». — el Mansour Muley, chérif du Ma- roc, 507, 508». Alàrcon Fr., 448 ». Albe duc cT. Voy. A Ivares de ToledofF,, Aicala de Henarès archives de, 37. Alcantara G. de, a 283». Alcaudete comte d'. Voy. Hemandez de Côrdoba M . AIcazar-Quivir, 116. Alconchel F. de Silva, marquis d*, 116. Alédo Lith, 105. Alexandrie, ^ille d'Italie, 398,399». Alfarda, impôt, 431 ». Alfatra, impôt, 431». Algarfa. impôt, 431 ». Alger, 27, 122-125. — nouvelles d', 173,243,300 ». — projet contre, 147 ». — expéditions contre, 109, 110, 116, 306 sq., 337 ». — mis- sion de Keyser à, 493 ». — ré- demptions à, 118, 316». — com- merce d', 340 ». — histoire d*, 118. Algérie, 8, 23, 25. 28, 29 note 2. — direction des Affaires de T, 6, 9 sq., 23. — ministère de D. 33, 34. — Gouvernement général de T, 33 sq. Algésiras, 104. Alhucemas, 27, 116, 124. Ali Aboul Hassan, 106. Almanza bataille d', c 401 ». Almohades, 101 sq., 106 sq. Almoravides, 99 sq. Alonso III, roi de Castille, 414, 417, 418 ». — VI, roi de Castille, 104 sq. — VII, roi de Castille, 411 ». Alphonse le Batailleur, roi d'Aragon, 98. Alpulichen P., 414 ». Alpuxarras colonisation des, 434 ». Alquilati, impôt, 431 ». Alvarez de ïoledo F., duc d'Albe, 122, 468». Alvazado J. de, 116. Ameçaga P. de, 220 ». Amer Béni ou Ouled, 168 ». Voy. Abd-er-Rahman ben Reduan. Digitized by Google — 128 — Ângera, nom de lieu, 540 ». Anglais, Angleterre, i24, 125, 335- 337. 339. 388, 408 i. Angulo A. Martinez de. Voy. Mar- linei, Aragon infant d', 106. — marquis A. à% 431 i. Archives de la Guerre, 21. 23. 33. — des Affaires étrangères. 7 note 2, 16 note 1, 21, 29 note 3, 39. 40. — du Gouvernement général, 33» 34. -» nationales, 16 note 1. 39, 40. — du Midi de la France, 31 note 1 . — de Simancas, 21-29, 37-41. — des dé- pôU espagnols. 13, 14, 19, 20, 37. — des dépôts portugais, 38. — des dé- pôts italiens, 30, 31, 37. — des dé- pôts maltais. 37. » du Génie mili- taire d*Oran. 115, 12!. Arevalo P. de, c 149 ». Argote M. d*. 112. Asantar comte d*, 513 ». Asaquc. impôt. 43! ». Asfi ouSafi, 489. 490 ». Atlas montngneâ du Grand, 99. Augsbourfi nouvelles d'. 199 ». Aumaie H. d'OrR'ans. duc d'. 29 n. 1. Autriche Ch., archiduc d', 382 ». Aveline F. de, 385 ». Azecha. Azeka, 412, 413 ». Azutan. • 425 ». fiacan. Bazan A. de, 249 ». Badajoz, 105. Baeza H. de. 26, f 317». Bagdad calife de, 106. Balduf G.. Bamfi J., 125. Barbaresques côtes. 113. 114, 123, 482 ». — corsaires. 488 ». Barberousse Kbeireddin. 120 ». Barcelone, 13. — sièges de, 14, 27, 361,404-407 ». Barletta lettre de, 204 ». Barrientos L. de, c 475 ». Bastard M. de, 31. Basset R., 98. Baudrillart A., 37 note 2. Baude baron, 12. Baza, 422 ». Bekr Abou, souverain almoravide, 99, 103. Beltran papiers de F., inquisiteur gé- néral d'Espagne, 15-18, 40, 120. Bembucan. Bembucar, 124, 517 ». Bcnacaix, 157 >. Ben Galeb, 160 ». Beni-Amcr, 168 ». Voy. Abd-er^Rah" man ben Heduûn . Beni-Rached, • 241, 494 ». Vov. Mo- hammed ben Messaaud et El Aansour ben Bogani, Ben Toral Ouled, 140, 183 ». Bérard M., 28. Bcrbrugger A., 34, 36, 109 sq., 522». Berwick J. Fitz-James. duc de. 406 ». Bibliothëue nationale. 17, 29 note 3. — Musée. 34. — du Gouvernement g duc deBerwick, 406 ». Flores de Avila A. Zuriisfa y de la Cueva, marquis de, 494 ». Fonseca A. de, 28, 123 ». — Y. de, 239 ». Français, France, 116, 423-125, • 342, 346,351, 356 sq., 398, 399». Franciscains, 115. Francisco, 313 ». Fratino il, a 468». Gayangos P. de, 98. Gaylan Cid, 116, 124. Golves Djerbah, 27, 123, 1 139 ». Génie militaire d'Oran archives du, 115. 121. Gibraltar, 27. — gouverneur de, 348». Gineta, impôt, 431 ». Godinez P.. 451 ». Godoy P. de, 121, 157-163, 166, 168. 244 ». Gomez de Horozco el Zagal A., • 207, 211 ». Gomez de Avila, Toledo y Osorio A., marquis de San-Roman. • 495 sq. ». Gonzague F. de. 139, 449 ». Gouvernement général de TAlgérie, 33 sq. Gozzo, 484 ». Gracian D., 224». Gravelines, 371 ». Grenade archives de, 19, 20, 37. — histoire du royaume de. 98, 317- 322, 434». Guastalla, 395 ». Guerre ministère de la, 7 sq . — ar- chives de la. 21. 23, 33, 115. Guerreb, a 161, 167 ». Guessard M., 31. Guizot M.. Voy. Affaires étrangè- res, Guzman G. F. dei. marquis de Le- ganes, • 342, 343, 346, 347, 358 >. » J. P. de, duc de Médina fiido- nia, 123, 338». Hamida Muley, roi de Tunis, 1 292 ». Hammou Mufey bou, roi de Tiemcen, 231». Hase M., 32. Hassan Mulcy, roi de Tunis, 128, 129, 133. 134, 218. 275, 290, 454 ». Haym cheikh, 219 ». Henri II ordonnance d', roi de France, 351 ». Henri U, roi de Castille, 430 ». Hernando de Baeza. 26, 317 », Hernandez de Côrdoba maison, 112. — D., marquis de Comares. 27, 112. — M., comte d'Alcaudete, 122, 182 ». Lettres de lui, 135, 140, 142-144, 483, 184. 186, 261,267- 272, 277-279, 281, 282. 285, 287, 288, 295,297, 456, 457 ». Lettres à lui adressées. 136. 140. 142. 143. 185, 187-189, 192. 269-272. 277. 285. 286, 296. 300, 462. 463 ». - D., duc de Cardona, 305 ». — A., fils d*Al- caudete, 456, 457 ». Herrera A. de, 111. Hesse G. de, prince de Darmstadt, 373 ». Hijar duc de, 500, 501 ». — du- chesse de, 374, 375, 378, 384-386, 389, 395 ». Holal, 98sq., 521 ». Hollandais, Hollande, 341, 372, 388, 493». Honorius III, pape, 41 9, 420 ». HôpiUl d'Alger, 116. — d'Oran, 119. Horozco el Zagal A. Gomez de, c 207, 211 ». Humida Laude cheikh, 267, 268, 277 ». Ibrahim ibn Tachefin, souverain almo- ravide, 107, 108. Illanez C, 427 ». Impératrice l'. Voy. Isabelle, Ingénieurs d*Oran corps des, 117. Innocent II, pape, ' 120. — III, 41T, 418 ». Instruction publique ministère de T, 6 sq. Isabelle I^, reine de Castille, t 170. 225-227, 318, 423 ». - de Portugal, Digitized by Google -m- impératrice, 118, 419, 422-124, 485, 487, 245,246,276, 281 ». Isembaraue comte d', 372 »^. Ismaïl Muley, chérif du Maroc, 519 ». Italie archives d', 30, 31 ; — guerres en, 355-357, 374 sq. ». Jacobo micer, 239 » . Jeanne, reine de Naples, 26, 470 ». Jérusalem chevaliers de Saint- Jean deï, i 482-485 ». — Saint- Sépulchre à. 115. Juan III, roi de Portugal, 300 » . — d^ Autriche don, 469-471, 473-477, 479» Juana de Portugal princesse, 299, 304 ». Juifs d'Oran, 424. KâUb Ibn al, 403 note 4. Keyser W. de, 493 ». Kheireddin Barberousse, 420 ». Kouko roi de, 123. La Cerda A. de, duc de Médina- Celi, 545-517 ». La Cueva A. de, 298 ». Laez marabout, 512 ». La Fueate marquis de, 20. Vallejo Pacheco I. de, t 171; t8K 181 ». Valteline, c 352 iw Van Hallen M.. 13, Vargas F. de, c 150 ». Varona 519. 520 ». Vatican dépôts du, 30 sq. Vauderoont prince de, 383 ».. Vazquez R.. a 435 ». — de Molina iJ.. 148,278, » Vêlez. 295 ». — roi de, t 228, 229 ». Vclid Zuleimaniz, < 414 ». Vendôme duc de, 370, 383 » . Venegas de Côrdoba P., 508 ». Venise, 483, 495 ». — » nQ^vellea de, nr 193, 194 ». Ventura Caro^ ti ^2 r. Vera D. de, c 23& •. Vigo, 408 », Villafranca marquis de, t 334 ». Villalpando A. de, 282 ». Villamanrique marquis de, a 495 n. Villaturiel, 458-460 ». Villegas y Pinatelli M. de, a 408». Villemain M.. Voy. Instruction pubti- que. WaddingL., 32.323 ». Watbled M., 36. Xeque lAuley, chéri f du Maroc, 123. Ximenez de ëisaecos Fr., 14, 117, 196». RadB H., 417-4^0, 4^2 ». Yacoub Abou, 99. — el Mansour, souverain almohadie, 108. Ycacedque, • 231 ». Yousouf ibn Tachefin, souverain al- moravide, 100, 103 sq. — bon Abd- eUMoumen, souverain almobade, 103, 108. — Abou. souverain ménnide, 108. — ben Comyxa, o 320». — ben Abmed. 230 ». Yribes, Yrives J. de, 21'2,.251, 252 ». ZacostalP. R., 485». Zafina la, 242 ». Zafra H. de, 225-230 ». Zakaria, souverain almoravide, 103. Zanoguerra J., 302^ 303 ». Zidan Muley, chéri f du Maroc, 489- 491». Zuniga P. de, 449 ». — y de la Cueva A.,, marquis de Flores de Avila, 494». Zirique ben Embarek, 166 », Digitized by Google TABLE DES MATIÈRES Pigil. Histoire du fonds § Inventaire * 39 Appendice I. . • * 115 Ai^endice II 122 Index alphabétique 127 Digitized by VjOOQIC ERRATA ET ADDENDA p. 43, ligne 49, lire /842. P. 17, ligne 27, lire i8i3; ligne 28, lire novembre f842. P. 27, note 1, ligne 9, lire renvoie. P. 32, ligne 26, lire facile. P. 37, ligne 3, et note 1, ligne 13. lire M. F. Diaz Sanchez. P. 55, numéro 234, ligne 3, lire villa de Mazagran. P. 67, numéro 317, ligne 4, lire Gastilla, 5» de esle nombre. . . P. 71, numéro 338 ; Mcdina Sidonia était J. P. de Guzman. P. 73, numéro 355; le duc de Savoie était Charles-Emmanuel I^ P. 77, numéro 391, ligne 2, lire /702. P, 84, numéro 430, ligne 4, lire Henri II, P. 96, numéro 510; cf. Calalogo d'Evora, t. I, p. 214, ms. CV 2-15, fol. 411. Alger, — Typographie Adolphe Jouiidan. Digitized by VjOOQIC Digitized by VjOOQIC Digitized by Google 'iiir iripi[niiiir llliliiijNiliiiiiyi 3 2044 024 Digitized by Googl^ ' <5 \!} •^. // W.' 1 - '^ •^^*l ,i;' y/V /'!//, rsâ*' -w~.ai f^y , -*-• î' r I '^ tH*if" ' % if'^

Legénéral de Gaulle, en uniforme, prononce un discours depuis le balcon du siège du gouvernement, le 4 juin 1958 à Alger, durant lequel il prononcera la phrase "Je vous ai compris" - AFP/Archives

Le statut juridique du Maghreb Comme s’ils avaient soudain découvert un concept nouveau, les Français et les Algériens livrent bataille autour de la notion d’intégration. Celle-ci est pourtant aussi ancienne que la conquête elle-même et la lutte n’a guère cessé depuis entre deux tendances dont l’une qui était appelée assimilation et non intégration » tendait à lier étroitement l’Algérie et la métropole, et l’autre à lui conférer une certaine autonomie administrative et financière. Le régime juridique de l’Algérie se présente donc comme un compromis entre ces deux points de vue. Durant tout le dix-neuvième siècle la tendance visant à lier l’Algérie à la métropole se manifesta avec vigueur. Ce territoire ne fut jamais confondu avec les colonies traditionnelles à partir de 1871 il dépend du ministère de l’intérieur. Les provinces primitivement constituées sont remplacées peu à peu par des départements, en 1848 et en 1870, dont l’administration est analogue à celle des départements français. En 1858 le gouvernement général est supprimé, l’administration algérienne directement rattachée au gouvernement métropolitain, de nombreux services publics reliés aux divers départements ministériels. Mais une autre tendance ne tarda pas à apparaître. Le gouvernement général iut restauré peu de temps après avoir été supprimé, tandis qu’étaient créées en 1898 sur le territoire algérien des assemblées représentatives ; ce furent les délégations financières, dont les membres étaient élus. La loi du 19 décembre 1900, enfin reconnaît à l’Algérie la personnalité juridique, lui confère un budget spécial, séparé du budget métropolitain. Mais il y a plus grave, car si l’on descend du niveau des principes à celui des faits, on s’aperçoit que la politique suivie alors ignorait également les deux tendances. L’Algérie fut gérée au siècle dernier par un système d’administration directe à peine tempéré. Les mots font ici illusion, car ils ne recouvrent pas en France et en Algérie les mêmes vérités les communes mixtes, par exemple, qui sont dirigées par un administrateur, n’ont aucun rapport avec les communes telles que nous les concevons dans la métropole. Et les communes de plein exercice, elles-mêmes, s’étendent parfois sur des territoires trop vastes pour justifier la comparaison avec les communes françaises. Au reste, comment parler d’une politique d’assimilation, alors que les musulmans d’Algérie étaient privés de la citoyenneté ? Certes, l’ordonnance du 22 juillet 1834, en déclarant l’Algérie terre française, accordait implicitement la nationalité française aux musulmans. Pourtant ceux-ci durent attendre le Senatus Consulte du ... Taille de l’article complet 1 495 mots. Cet article est réservé aux abonnés à notre offre d'archives Lycées, bibliothèques, administrations, entreprises, accédez à la base de données en ligne de tous les articles du Monde diplomatique de 1954 à nos jours. Retrouvez cette offre spécifique.
Associationculturelle des Français d’Afrique du Nord 1 rue général Derroja - 66000 PERPIGNAN Tél. 04 68 53 94 23 Courriel : secretariat@ algérianiste national Fédération des Cercles algérianistes Le 12 décembre 2021 COMMUNIQUÉ Guerre d’Algérie : Ouverture anticipée des archives judiciaires Le Cercle algérianiste appelle le gouvernement
Scope and content Disparitions, libérations des centres, enlèvements, mesures de clémence. Ralliement sur le statut des dans la zone d’influence du colonel Si Chérif. Records creator's history La fonction de gouverneur général est créée en 1834 par un arrêté du 1er septembre. Ses attributions à la fois militaires commandement de l’Armée et civiles intendance, comme son pouvoir réel, fluctuent au gré des périodes. Depuis 1947, le gouverneur général exerce également un pouvoir réglementaire. A partir de 1956, ses pouvoirs sont confiés à un ministre résidant à Alger, puis à compter de juin 1958 à un délégué général du gouvernement qui commande les forces armées en Algérie. Le 19 décembre 1958, Paul Delouvrier est nommé délégué général du gouvernement en Algérie par le général de Gaulle. Chargé de la pacification » et de la mise en application du plan dit de Constantine », il reste en fonction jusqu’au 24 novembre 1960. Archival history Source of acquisition Transfert en 1961 par le service des archives de la Délégation générale en Algérie. Conditions governing access Vous pouvez consulter librement ces documents.. Conditions governing reproduction Vous pouvez reproduire librement ces documents. Other finding aids DION, Isabelle, HICK, Daniel, Fonds du cabinet du gouverneur général de l’Algérie puis délégué du gouvernement en Algérie, Bordereau, Aix-en-Provence, Archives nationales d’outre-mer, 1933-1994. Related material Physical description 0,10 mètre linéaire Keywords Subjectsguerre d’Algérie 1954-1962 disparu de la guerre d'Algérie Records creator Gouvernement général de l’Algérie, Cabinets civils des gouverneurs Content provider Archives nationales d'outre-mer . 192 312 175 246 416 243 83 93

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