Renoir » sâavĂšre de fait une magnifique mĂ©taphore du rapport entre peinture et cinĂ©ma, du passage de lâune Ă lâautre, comme se transmettraient les gĂšnes dâun pĂšre Ă son fils
Culture Sergio Leone, cinĂ©aste "expĂ©rimental et populaire", cĂ©lĂ©brĂ© Ă la CinĂ©mathĂšque © AFP/ALAIN JOCARD Longtemps boudĂ© par la critique de son vivant, le rĂ©alisateur italien du "Bon, la brute et le truand" et de "Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique", Sergio Leone, est Ă l'honneur Ă la CinĂ©mathĂšque française, qui lui consacre une grande exposition Ă partir de mercredi. PrĂ©sentĂ©e Ă Paris jusqu'au 27 janvier, avant Rome, l'exposition "Il Ă©tait une fois Sergio Leone" rassemble des extraits de films, photos, scĂ©narios, maquettes de dĂ©cors, dessins, costumes - dont le cĂ©lĂšbre poncho de Clint Eastwood dans la "trilogie du dollar" - ou objets ayant appartenu Ă ce cinĂ©aste "Ă la fois expĂ©rimental et populaire", selon le directeur de la CinĂ©mathĂšque française FrĂ©dĂ©ric Bonnaud. ConsidĂ©rĂ© comme le pĂšre du western spaghetti, Sergio Leone "est le +Et+ entre deux adjectifs qui ont l'air opposĂ©s, c'est l'oxymore permanent, c'est un cinĂ©aste du trivial et en mĂȘme temps de la majestĂ© lyrique", a-t-il poursuivi, lors d'une confĂ©rence de presse. Le rĂ©alisateur italien, dĂ©cĂ©dĂ© en 1989, a "cette incroyable capacitĂ© Ă mettre ensemble des opposĂ©s. La richesse de son cinĂ©ma vient de lĂ ", a renchĂ©ri le commissaire de l'exposition Gian Luca Farinelli, directeur de la CinĂ©mathĂšque de Bologne, pour qui Sergio Leone est "le premier metteur en scĂšne post-moderne". L'exposition commence par l'enfance et la jeunesse du cinĂ©aste, fils du rĂ©alisateur italien Roberto Roberti Vincenzo Leone de son vrai nom et de l'actrice Bice Waleran Edvige Valcarenghi, et revient aux sources d'inspiration de cet homme de culture, dont l'oeuvre est influencĂ©e par les films de John Ford mais aussi de Charlie Chaplin ou Akira Kurosawa, par le théùtre de Goldoni, les personnages de Cervantes et HomĂšre, par la peinture de Degas, Hopper ou De Chirico. Elle montre ensuite comment Sergio Leone a transformĂ© les codes du western Ă travers une rĂ©volution Ă la fois narrative, visuelle et sonore. Elle dĂ©cortique le processus de fabrication de ses oeuvres, de "Pour une poignĂ©e de dollars" 1964 Ă "Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique" 1984, sans oublier de consacrer une salle au cĂ©lĂšbre compositeur des musiques de ses films, Ennio Morricone. S'il n'a "jamais eu de consĂ©cration internationale" de son vivant, Sergio Leone, "l'un des cinĂ©astes les plus aimĂ©s par le public d'hier et d'aujourd'hui" et "vĂ©nĂ©rĂ©" par des rĂ©alisateurs contemporains tels que Martin Scorsese et Quentin Tarantino, "nous a laissĂ© un hĂ©ritage crĂ©atif dont on commence seulement Ă comprendre la portĂ©e", estime Gian Luca Farinelli. L'exposition sera accompagnĂ©e par une rĂ©trospective de son oeuvre, ainsi que par une masterclass d'Ennio Morricone le 22 novembre, la veille d'un concert Ă Bercy. 08/10/2018 172017 - Paris AFP - © 2018 AFP Je m'abonne Tous les contenus du Point en illimitĂ© Vous lisez actuellement Sergio Leone, cinĂ©aste "expĂ©rimental et populaire", cĂ©lĂ©brĂ© Ă la CinĂ©mathĂšque
UnpĂšre et un fils, un peintre et un cinĂ©aste.» Renoir Ă 2: cinĂ©ma et peinture . 6 et 7 dĂ©cembre 2012. Auditorium Maxwell-Cummings du MBAM. 1379-A, rue Sherbrooke Ouest. EntrĂ©e libre . Il Ă©tait une fois lâimpressionnisme . Jusquâau 20 janvier 2013. Pavillon Jean-NoĂ«l Desmarais du MBAM. 1380, rue Sherbrooke Ouest. mbam.qc.ca
"J'ai vu tout de suite que ce cimetiĂšre n'Ă©tait pas comme les autres" ANTOINE BLONDIN - L'Humeur vagabondeLE CIMETIERE DU PERE-LACHAISEEntrĂ©e principale 8, boulevard de MĂ©nilmontant20e arrondissement. MĂ©tro 01 55 25 82 10 Le cimetiĂšre de l'Est, communĂ©ment appelĂ© cimetiĂšre du PĂšre-Lachaise, est la nĂ©cropole la plus prestigieuse et la plus visitĂ©e de la capitale. Un million de personnes y ont Ă©tĂ© inhumĂ©es Ă ce jour et plus de deux millions de visiteurs s'y rendent chaque annĂ©e. Pourtant, lorsque le cimetiĂšre ouvre ses portes le 21 mai 1804, les Parisiens se montrent rĂ©ticents. En effet, onze ans plus tard, en 1815, on ne compte mĂȘme pas 2 000 tombes sur 17 hectares, au point que les responsables imaginent une opĂ©ration publicitaire d'envergure. En 1817, les corps supposĂ©s ĂȘtre ceux de La Fontaine et de MoliĂšre sont rapatriĂ©s au PĂšre-Lachaise 25e div., ainsi que ceux d'HĂ©loĂŻse et d'AbĂ©lard 7e div.. DĂšs lors, les chiffres s'envolent. En 1830, 33 000 tombes sont dĂ©nombrĂ©es. Il faut songer Ă accroĂźtre le terrain. Entre 1824 et 1850, six agrandissements successifs permettent au PĂšre-Lachaise d'atteindre sa surface actuelle, soit 44 hectares. Aujourd'hui le cimetiĂšre totalise 70 000 concessions vignes de l'Ă©vĂȘque au domaine des jĂ©suites Mais le succĂ©s de cette nĂ©cropole est sans aucun doute liĂ© Ă la beautĂ© du site. Au XIIe siĂšcle, la colline sur laquelle s'Ă©tend le cimetiĂšre est un vaste terrain cultivĂ©. L'Ă©vĂȘque de Paris y possĂšde des vignes et un pressoir. En 1430, ce lieu-dit, "le Champ-l'EvĂȘque", est rachetĂ© par un riche nĂ©gociant en Ă©pices nommĂ© Regnault de Wandonne. Il y installe sa maison de campagne, la Folie-Regnault, dont une rue du quartier perpĂ©tue le souvenir. En 1626, les jĂ©suites de la rue Saint-Antoine acquiĂšrent la propriĂ©tĂ© pour en faire leur maison de repos. C'est de lĂ que, le 2 juillet 1652, Louis XIV, ĂągĂ© de 14 ans, assiste aux combats de la Fronde qui font rage dans le faubourg Saint-Antoine. C'est en raison de cette visite royale que la colline aurait, d'aprĂšs certains auteurs, pris le nom de Mont-Louis. Plus tard, le pĂšre François d'Aix de La Chaise, confesseur de Louis XIV depuis 1675, vient souvent s'y reposer. Il contribue largement, grĂące aux libĂ©ralitĂ©s du roi, Ă l'embellissement et Ă l'agrandissement du domaine auquel son nom reste attachĂ©. En aoĂ»t 1763, aprĂšs l'expulsion des jĂ©suites, le domaine est adjugĂ© Ă un nommĂ© Gratin qui le revend Ă la famille Baron en 1771. En 1803, ruinĂ© par la RĂ©volution, Jacques Baron cĂšde le domaine Ă la Ville de Paris. C'est Ă Brongniart 1739-1813, l'architecte de la Bourse, que Nicolas Frochot, prĂ©fet de la Seine sous l'Empire, confie les plans de la future nĂ©cropole. A partir du jardin Ă la française des jĂ©suites, celui-ci conçoit un nouveau type de cimetiĂšre mĂȘlant Ă©troitement parc Ă l'anglaise et lieu de recueillement. Des combats de 1814 aux massacres de la Commune Au XIXe siĂšcle, deux Ă©vĂ©nements tragiques viennent troubler la sĂ©rĂ©nitĂ© des lieux, transformant ce champ de repos en vĂ©ritable champ de... premier se dĂ©roule le 30 mars 1814, aprĂšs l'abdication de NapolĂ©on, lors de l'invasion de Paris par les troupes alliĂ©es. Ce jour-lĂ , les Ă©lĂȘves des Ă©coles militaires de Polytechnique et d'Alfort se retranchent dans le cimetiĂšre et y Ă©tablissent leur ligne de dĂ©fense en utilisant le mur d'enceinte, afin de repousser l'assaut des Russes. Les forces Ă©tant par trop inĂšgales, ils sont Ă©crasĂ©s. Les Russes, alors maĂźtres du terrain, installent leur bivouac au milieu des tombes, abattant de nombreux arbres. Le second Ă©vĂšnement est plus tragique encore, car il est liĂ© Ă l'histoire de la Commune, vĂ©ritable guerre civile. Du 21 au 28 mai 1871, tous les FĂ©dĂ©rĂ©s retranchĂ©s dans la nĂšcropole y sont exĂ©cutĂ©s par les troupes gouvernementales. Ils sont ensuite sommairement inhumĂ©s dans des fosses creusĂ©es aux abords du mur qui porte leur nom, au nord-est du cimetiĂšre. Mur devant lequel 147 d'entre eux, qui n'ont pas Ă©tĂ© tuĂ©s au cours des combats, sont fusillĂ©s le 28 mai 1871. Au mĂȘme endroit, dĂ©but juin, d'autres communards sont encore passĂ©s par les armes. Avec les derniers FĂ©dĂ©rĂ©s fusillĂ©s rue de la Roquette et place Voltaire, ce sont 1 018 cadavres qui auraient Ă©tĂ© entassĂ©s dans ce coin du cimetiĂšre. Le plus beau et le plus grand jardin de Paris MĂȘme si les plans de Brongniart n'ont pas Ă©tĂ© suivis Ă la lettre, il n'en reste pas moins que le PĂšre-Lachaise est aujourd'hui l'un des plus beaux espaces verts paysagers de la capitale, Ă coup sĂ»r le plus grand 44 hectares. OmbragĂ© de plus de 4 200 arbres, essentiellement des Ă©rables, des frĂȘnes, des thuyas et des marronniers auxquels s'ajoutent quelques platanes, robiniers, hĂȘtres, tilleuls, acacias, sophoras, noyers... Paradis des oiseaux et des chats, le PĂšre-Lachaise dispose, depuis le 1er avril 1986, d'un "jardin du souvenir". C'est une pelouse bordĂ©e d'arbustes, qui s'Ăštire le long du mur situĂ© du cĂŽtĂ© de la rue des Rondeaux 77e div.. LĂ sont rĂ©pandues, Ă la demande des familles, les cendres des morts incinĂ©rĂ©s qui n'ont pas Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es au Columbarium ni conservĂ©es par leurs proches. Un musĂ©e en plein air L'heureuse harmonie qui rĂšgne ici entre la nature et la sculpture fait de la nĂ©cropole un remarquable musĂ©e en plein air de l'art funĂ©raire du XIXe siĂšcle. Tous les styles y sont reprĂ©sentĂ©s. Entre la flamboyante chapelle gothique, le pompeux caveau haussmannien, le somptueux mausolĂ©e Ă l'antique, la simple pierre tombale, les marbres les plus rares, les fers forgĂ©s dĂ©licats et les vitraux polychromes, le visiteur n'a que l'embarras du choix. De plus, le cimetiĂšre compte de nombreux monuments funĂ©raires signĂ©s par les architectes et les sculpteurs les plus reprĂ©sentatifs de leur Ăpoque. Enfin, certaines tombes, du fait de l'inspiration "dĂ©lirante" de leurs crĂ©ateurs ou de leurs commanditaires, sont de vĂ©ritables curiositĂ©s. Avant de vous convier Ă une promenade qui vous permettra de faire un tour complet de la nĂ©cropole et de dĂ©couvrir les plus belles de ses sĂ©pultures et les personnalitĂ©s les plus cĂ©lĂšbres qui y reposent, signalons que la partie la plus ancienne du cimetiĂ©re, la plus proche de l'entrĂ©e principale, a Ă©tĂ© classĂ©e en 1962 au titre des sites historiques et pittoresques. LĂ , 33 000 tombes sont inscrites Ă l'inventaire supplĂ©mentaire des monuments historiques. A l'intĂ©rieur de ce secteur, une zone importante d'environ dix hectares, la plus accidentĂ©e de la nĂ©cropole, est dite "romantique" en raison des nombreux reprĂ©sentants de ce courant qui y sont inhumĂ©s, tels Chopin ou GĂ©ricault. Enfin, ont Ă©tĂ© classĂ©s monuments historiques le mur des FĂ©dĂ©rĂ©s, la chapelle construite en 1823 par l'architecte Etienne -Hippolyte Godde 1781-1869 sur l'emplacement de l'ancienne maison des jĂ©suites, la porte monumentale, boulevard de MĂ©nilmontant, Ă©levĂ©e par le mĂȘme Godde en 1825, le monument aux morts de BartholomĂ©, ainsi que les tombes d'HĂ©loĂźse et d'AbĂ©lard, de MoliĂšre, de La Fontaine et de l'abbĂ© Delille. Mentionnons encore le crĂ©matorium, de style nĂ©obyzantin, construit en 1886-1887, et le columbarium, dont les travaux ont dĂ©butĂ© en 1894, deux oeuvres de l'architecte Jean-Camille FormigĂ© 1845-1926. Rappelons enfin que, avant que la mixitĂ© confessionnelle ne soit la rĂšgle, la 7e division correspondait Ă l'ancien enclos juif et la 85e division Ă l'ancien enclos musulman. Tandis que les protestants se regroupaient plus volontiers dans les 39e et 40e divisions. A deux pas de la 28e division et de celles alentours oĂč reposent, sous de remarquables monuments ornementĂ©s pour la plupart par le sculpteur David d'Angers, les principaux marĂ©chaux et gĂ©nĂ©raux de l'Empire. Sans oublier de mentionner, pour terminer, Ă l'attention des amateurs d'art sculptural, les spectaculaires et derniĂšres crĂ©ations rĂ©alisĂ©es en la matiĂšre au PĂ©re-Lachaise, Ă la mĂ©moire des victimes des camps de concentration et d'extermination allemands durant la Seconde Guerre mondiale. Toutes regroupĂ©es dans la 97e division, lĂ oĂč sont rassemblees les principales personnalitĂ©s du parti communiste français, face au mur des FĂ©dĂ©rĂ©s. Le monument aux morts de BartholomĂ©. Le cimetiĂšre du PĂ©re-Lachaise Ă la carteLes nombreuses personnalitĂ©s enterrĂ©es dans la nĂ©cropole prouvent Ă quel point le PĂ©re-Lachaise est avant tout un jardin-panthĂ©on. Toutes ces gloires contribuent Ă l'attrait du cimetiĂšre, un des sites parisiens les plus visitĂ©s, avec la tour Eiffel, Notre-Dame et l'Arc de Triomphe. Afin de ne pas se perdre dans ce vĂ©ritable labyrinthe, le lecteur pourra se dĂ©placer grĂące aux plans affichĂ©s aux entrĂ©es, oĂč sont mentionnĂ©es les tombes les plus visitĂ©es de la nĂ©cropole, et poursuivre la promenade en cheminant de division en division, en se reportant Ă la sĂ©lection DIVISION- Patachou 1918-2015Chanteuse et actrice française, Henriette Ragon dite Patachou, du nom de son cabaret Ă Montmartre, oĂč elle fit ses dĂ©buts. Parmi ses chansons La Bague Ă Jules, Le Piano du pauvre, Bal chez Temporel. Elle joua aussi dans de nombreux films, tels le French Cancan de Jean Renoir ou le NapolĂ©on de Sacha DIVISION- Jules Romains 1885-1972Auteur de la sĂ©rie romanesque les Hommes de bonne DIVISION- François Arago 1786-1853Astronome, physicien et homme politique. Membre du Gouvernement provisoire en 1848, il contribua avec Victor Schoelcher Ă l'abolition de l'esclavage dans les colonies. C'est l'un des plus grands savants du XIXe siĂšcle. Sa tombe a Ă©tĂ© dessinĂ©e par l'architecte FĂ©lix Duban 1797-1870, tandis que son buste avait Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© 15 ans avant sa mort par David d' Esprit Auber 1782-1871Compositeur d'opĂ©ras et d'opĂ©ras-comiques, dont La Muette de Portici qui, reprĂ©sentĂ©e Ă Bruxelles en 1830, donna le signal de la rĂ©volte des Belges contre les Albert BartholomĂ© 1848-1928Sculpteur auquel on doit le Monument aux morts du PĂšre-Lachaise. Cet impressionnant groupe en marbre, inaugurĂ© en 1899, sert de fronton Ă l'ossuaire du PĂšre-Lachaise. Il constitue l'oeuvre majeure de ce sculpteur qui a beaucoup travaillĂ© pour les cimetiĂšres parisiens. Le gisant en pierre, qui orne sa propre tombe, est dĂ» Ă Alfred Boucher 1850-1934, l'auteur du groupe l'Inspiration ou la Peinture devant le Colette 1873-1954RomanciĂšre, auteur de la sĂ©rie des Claudine, chantre des bĂȘtes La Chatte, Dialogues de bĂȘtes...- Victor Cousin 1792-1867Philosophe, fondateur de l'Ă©clectisme, spiritualiste, auteur Du vrai, du beau et du Alexandre FalguiĂšre 1831-1900Sculpteur auquel on doit le monument Ă Pasteur de la place de Breteuil. Le grand haut-relief en marbre qui orne sa tombe symbolise l'Inspiration. C'est une oeuvre de Laurent Marqueste, l'auteur de la statue Ă©questre d'Etienne Marcel Ă l'HĂŽtel de FĂ©lix Faure 1841-1899PrĂ©sident de la RĂ©publique de 1895 Ă sa mort, Ă l'ElysĂ©e, "dans le double exercice de ses fonctions"... Il est reprĂ©sentĂ© couchĂ© sous les plis d'un drapeau par RenĂ© de Saint-Marceaux 1845-1915, l'auteur du Dumas Fils de la place du Georges-EugĂšne Haussmann 1809-1891PrĂ©fet de la Seine qui remodela profondĂ©ment Paris sous le Second Alexandre-Auguste Ledru-Rollin 1807-1874Candidat malchanceux aux Ă©lections prĂ©sidentielles du 10 dĂ©cembre 1848, remportĂ©es par Louis-NapolĂ©on Bonaparte, futur NapolĂ©on III. Son buste en bronze est l'oeuvre du grand David d'Angers 1788-1856, sculpteur fĂ©cond qui modela 500 mĂ©daillons de personnalitĂ©s de son Ă©poque. Le PĂšre-Lachaise, oĂč il est enterrĂ© 39e div., est Ă sa maniĂšre un vĂ©ritable "musĂ©e" David d' Alfred de Musset 1810-1857Auteur des Caprices de Marianne et de Lorenzaccio. Il avait demandĂ© qu'un saule fĂ»t plantĂ© sur sa tombe, mais la terre du PĂšre-Lachaise ne le permet pas. Son buste en marbre blanc est l'oeuvre de Jean Barre 1811-1896, auteur de la statue allĂ©gorique La Prudence de la fontaine Saint-Michel. DerriĂšre sa tombe, on aperçoit celle de Charlotte Lardin de Musset, soeur du poĂšte. La sculpture en pierre la reprĂ©sentant assise est de François Sicard 1862-1934, dont plusieurs statues ornent les jardins de Paris, tel le Bon Samaritain aux Tuileries. - Gioacchino Rossini 1792-1868Compositeur d'opĂ©ras Le Barbier de SĂ©ville, Guillaume Tell, La Pie voleuse. Son corps a Ă©tĂ© rendu Ă l'Italie en Louis Visconti 1791-1853Architecte chargĂ© par NapolĂ©on III de rĂ©unir le Louvre aux Tuileries. La statue de marbre le reprĂ©sentant Ă demi allongĂ© est signĂ©e par Victor Leharivel 1816-1878, qui travailla Ă©galement pour le palais du Louvre ainsi que pour plusieurs Ă©glises parisiennes. 5e DIVISION- Charles-François Lebrun 1739-1824Choisi par Bonaparte comme troisiĂšme consul, aprĂ©s le 18 Francis Poulenc 1899-1963Compositeur du "groupe des Six", avec Auric, Milhaud, Honegger, Durey et Germaine DIVISION- Ferdinand de Lesseps 1805-1894Il mena les nĂ©gociations qui permirent le percement du canal de Jim Morrison 1943-1971Animateur du groupe rock The Doors ; c'est l'une des tombes les plus visitĂ©es de ce cimetiĂšre. 7e DIVISION- Julien Benda 1867-1956Auteur du pamphlet La Trahison des Michel Drach 1930-1990CinĂ©aste. Il fut mariĂ© Ă l'actrice Marie-JosĂ© Nat et rĂ©alisa une quinzaine de films, dont Elise ou la vraie vie et Les violons du HĂ©loĂŻse 1101-1164 et AbĂ©lard 1079-1142Ils sont les plus vieux morts du cimetiĂšre. Venu Ă©tudier la thĂ©ologie Ă Paris, le moine AbĂ©lard enseigna la thĂ©ologie et la logique. Il s'enflamma pour son Ă©lĂšve, la belle HĂ©loĂŻse, niĂšce du chanoine Fulbert chez lequel il logeait. Ce dernier, furieux, le fit castrer. Par la suite, AbĂ©lard erra de monastĂšre en monastĂšre tout en poursuivant quelque temps son enseignement, tandis qu'HĂ©loĂŻse entrait au couvent d'Argenteuil avant de devenir abbesse du couvent du Paraclet, prĂ©s de Nogent-sur-Seine. Les lettres qu'Ă©changĂšrent HĂ©loĂŻse et AbĂ©lard sont aussi passionnĂ©es qu'Ă©mouvantes. AprĂšs la mort d'HĂ©loĂŻse, leurs dĂ©pouilles furent enfin rĂ©unies. A la RĂ©volution, leurs ossements furent dĂ©terrĂ©s. Alexandre Lenoir 1761-1839, conservateur du musĂ©e des Petits-Augustins l'actuelle Ăcole des Beaux-Arts, en hĂ©rita. Ce dernier assembla, Ă l'aide de piĂšces hĂ©tĂ©roclites, le tombeau que l'on peut visiter au PĂšre-Lachaise depuis 1817. - Pierre Lazareff 1907-1972Journaliste et patron de presse, il crĂ©a le quotidien France-Soir Ă la LibĂ©ration. Il repose avec sa femme, HĂ©lĂšne Gordon-Lazareff 1909-1988, la crĂ©atrice du magazine Camille Pissarro 1830-1903Peintre impressionniste, ami de Monet, de Renoir et de CĂ©zanne avec lequel il peignit souvent dans les environs de Mademoiselle Rachel 1821-1858TragĂ©dienne qui interprĂ©ta tous les rĂŽles d'hĂ©roĂŻnes du rĂ©pertoire DIVISION- Xavier Bichat 1771-1802MĂ©decin, auteur d'un traitĂ© d'Anatomie gĂ©nĂ©rale, qui le rendit Marie-Joseph ChĂ©nier 1764-1811Auteur des paroles du Chant du dĂ©part, et de piĂšces de théùtre exaltant l'esprit Georges Cuvier 1769-1832Naturaliste et zoologiste, tenu pour le fondateur de l'anatomie comparĂ©e et de la Mademoiselle Mars 1779-1847CrĂ©atrice du rĂŽle de Dona Sol dans Hernani de Victor Hugo. 10e DIVISION- Emmanuel d'Astier de La Vigerie 1900-1969Fondateur en 1941 du mouvement de rĂ©sistance LibĂ©ration en zone Miguel-Angel Asturias 1899-1974Ecrivain et diplomate guatĂ©maltĂšque, prix Nobel de littĂ©rature en 1967, auteur de Monsieur le PrĂ©sident et du Pape Edouard Branly 1844-1940Physicien, contribua Ă l'Ă©laboration de la tĂ©lĂ©graphie sans Pierre Desproges 1939-1988Humoriste, auteur de Vivons heureux en attendant la Claude Chabrol 1930-2010CinĂ©aste majeur de la "Nouvelle Vague", il a rĂ©alisĂ© une multitude de films pour le cinĂ©ma et aussi pour la tĂ©lĂ©vision, tels Le beau Serge, Le Boucher, Violette NoziĂšre, Betty ou La Vivant Denon 1747-1825Il fit partie de la mission scientifique qui accompagna Bonaparte en Egypte et organisa le musĂ©e du Louvre. Sa statue en bronze est de Pierre Cartellier 1757-1831, auteur de La Victoire sur un quadrige qui orne la colonnade du Manu Solo 1963-2010Fils du dessinateur Cabu, le chanteur Manu Solo, de son vrai nom Emmanuel Cabut, mort des suites de sa sĂ©ropositivitĂ© avouĂ©e, a eu le temps de s'illustrer au travers de plusieurs albums musicaux aux rythmes proches du punk et aux textes plutĂŽt engagĂ©s. La tombe de Miguel-Angel DIVISION- Arman 1928-2005 De son vrai nom, Armand Fernandez, ce peintre et sculpteur issu de l'Ăcole de Nice atteignit la renommĂ©e avec ses "accumulations". Il fut l'un des premiers, avec CĂ©sar, Ă employer directement, comme matiĂšre reprĂ©sentative, les objets manufacturĂ©s, qui s'apparentaient pour lui Ă des "extensions de l'humain Ă croissance et multiplication continues", ainsi que l'on peut en juger avec le violon Ă©clatĂ© qui orne sa propre tombe. - Louis Barthou 1862-1934Homme politique, assassinĂ© Ă Marseille avec le roi Alexandre Ier de Yougoslavie qu'il venait Vincenzo Bellini 1801-1835Compositeur de La Somnambule et de Norma. Comme celui de Rossini, son corps a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ© en Henri Bernardin de Saint-Pierre 1737-1814Auteur du cĂ©lĂšbre roman Paul et François-Adrien Boieldieu 1775-1834Auteur d'une quarantaine d'opĂ©ras-comiques dont La Dame blanche est le plus Alexandre Brongniart 1739-1813Architecte de la Bourse, il dessina les plans du Luigi Cherubini 1760-1842Compositeur d'opĂ©ras, dont MĂ©dĂ©e, mais aussi de musique religieuse, de mĂ©lodies et de musique de FrĂ©dĂ©ric Chopin 1810-1849Pianiste virtuose et compositeur d'origine polonaise, il a surtout Ă©crit pour le piano Polonaises, Valses, Mazurkas, PrĂ©ludes... La statue d'Euterpe, muse de la Musique, en marbre blanc, qui orne sa tombe - l'une des plus visitĂ©es du cimetiĂšre - est due au sculpteur Jean-Baptiste ClĂ©singer 1814-1883. - Jacques Delille 1738-1813AbbĂ© et poĂšte bucolique ; traducteur de Virgile. ConsidĂ©rĂ© comme un poĂšte de gĂ©nie de son vivant, bien oubliĂ© depuis. Ses amis La Harpe, le chevalier de Boufflers et Jean-Jacques de Saint-Lambert reposent dans l'enclos qui entoure sa tombe, dessinĂ©e par l'architecte Brongniart, lui-mĂȘme enterrĂ© juste Ă AndrĂ© GrĂ©try 1741-1813Compositeur auquel on doit de nombreux opĂ©ras-comiques, tel Richard Coeur de Lion, son chef-d' Joseph Lakanal 1762-1845Professeur, dĂ©putĂ© Ă la Convention, il participa aux travaux sur l'instruction publique et l'organisation des Michel Petrucciani 1962-1999Pianiste de jazz, fils d'une famille de musiciens dĂorigine sicilienne, il atteint trĂ©s vite une renommĂ©e internationale grĂące Ă sa grande virtuositĂ©. HandicapĂ© de naissance, il meurt prĂ©cocement d'Ă©puisement, avant d'ĂȘtre rejoint dans la tombe par sa derniĂšre compagne, Isabelle MailĂ©. 12e DIVISION- ThĂ©odore GĂ©ricault 1791-1824Peintre romantique, auteur du cĂ©lĂšbre Radeau de la MĂ©duse. Son tombeau, d'abord exĂ©cutĂ© en marbre 1840 a ensuite Ă©tĂ© entiĂšrement refait en bronze 1884 par le mĂȘme sculpteur, Antoine Etex 1808-1888, auteur de deux reliefs de l'Arc de Triomphe de l'Etoile. Sur le socle, trois bas-reliefs reproduisent des oeuvres majeures du peintre conservĂ©es au Louvre Le Radeau de la MĂ©duse, Chasseur Ă cheval chargeant et Cuirassier François-Joseph Talma 1763-1826Acteur favori de NapolĂ©on Ier, grand interprĂšte des premiers rĂŽles de Corneille. 13e DIVISION- Alain Bashung 1947-2009Auteur-compositeur-interprĂšte et comĂ©dien, il s'est imposĂ© sur la scĂšne du rock français au dĂ©but des annĂ©es 1980, avec sa chanson Le Vertige de l'amour. Un succĂ©s suivi de nombreux titres, tels Osez JosĂ©phine ou Madame rĂȘve, et jamais dĂ©menti jusqu'Ă ce qu'il soit emportĂ© par un cancer du Rodolphe Kreutzer 1766-1831Violoniste et compositeur auquel Beethoven dĂ©dia sa sonate pour violon et piano, opus Etienne MĂ©hul 1763-1817Compositeur d'opĂ©ras et de ballets, il est aussi l'auteur de la musique du Chant du Casimir Perier 1777-1832Le ministre de l'IntĂ©rieur de Louis-Philippe, qui rĂ©prima la rĂ©volte des canuts de Lyon en 1831. Il mourut du cholĂ©ra l'annĂ©e suivante. Son monument, au centre du rond-point, a Ă©tĂ© dessinĂ© par Achille-François-RenĂ© Leclere 1785-1853, l'architecte du chĂąteau de Mareuil, en Dordogne. La sculpture reprĂ©sentant l'homme d'Etat et les trois bas-reliefs, la Justice, l'Eloquence et la FermetĂ©, ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s par Jean-Pierre Cortot 1787-1843, auquel on doit le fronton du Gabriel PiernĂ© 1863-1937Compositeur et chef d'orchestre, il dirigea les concerts Colonne de 1910 Ă Ignace Pleyel 1757-1831Compositeur autrichien, il s'Ă©tablit Ă Paris en 1795, fonda une maison d'Ă©dition, puis une fabrique de pianos. 14e DIVISION- Philippe HĂ©riat 1898-1971Acteur, metteur en scĂšne, puis romancier, auteur de la trilogie des Boussardel, qui dĂ©crit l'ascension et les vicissitudes d'une famille sur plusieurs Jean-Lambert Tallien 1767-1820Un des instigateurs du 9 thermidor, qui mit un terme Ă la Terreur et vit la chute de Robespierre et de ses DIVISION- Christian BĂ©rard 1902-1949Peintre et dĂ©corateur, il collabora aux mises en scĂšne de Louis Jouvet et aux films de Jean Patrice ChĂ©reau 1944-2013Metteur en scĂšne de théùtre et d'opĂ©ra, rĂ©alisateur, scĂ©nariste et acteur français, il dirigea, de 1982 Ă 1990, le Théùtre Nanterre-Amandiers, oĂč il mit en scĂšne Combat de nĂšgre et de chiens, de Bernard-Marie KoltĂšs ou Les Paravents de Jean Genet. Parmi ses films citons L'Homme blessĂ©, La reine Margot ou encore Ceux qui m'aiment prendront le train. 17e DIVISION- Auguste Comte 1798-1857Le "pĂšre" du positivisme philosophique qui Ă©volua vers un positivisme politique et religieux que rĂ©sume la devise "L'Amour pour principe, l'Ordre pour base et le ProgrĂ©s pour but." Sa tombe a Ă©tĂ© dĂ©corĂ©e en 1985 par une Grande MaternitĂ© en bronze, oeuvre d'un sculpteur brĂ©silien contemporain, Henrique-Batista da Silva Oliveira. Les adeptes du positivisme sont encore nombreux au MarĂ©chal Victor 1764-1841MarĂ©chal de l'Empire, il eut un rĂŽle important Ă Marengo 1800 et Ă Friedland 1807 ; il protĂ©gea le passage de la BĂ©rĂ©sina 1812 pendant la retraite de Russie. 18e DIVISION- Jean-François Champollion 1790-1832Cet Ă©gyptologue est Ă l'origine du dĂ©chiffrement des Robert de Flers 1872-1927Auteur dramatique, il Ă©crivit avec Caillavet de nombreuses comĂ©dies lĂ©gĂšres et Gaspard Monge 1746-1818MathĂ©maticien et partisan passionnĂ© de la RĂ©volution française, ce qui, dans le cadre des festivitĂ©s du bicentenaire, valut Ă sa dĂ©pouille d'ĂȘtre transfĂ©rĂ©e au PanthĂ©on le 12 dĂ©cembre François Raspail 1794-1878Biologiste, chimiste et homme politique, il participa activement aux rĂ©volutions de 1830 et de 1848. Pour son tombeau, Antoine Etex a sculptĂ© une Ă©mouvante Pleureuse drapĂ©e devant une cellule de prison, en marbre, Ă©voquant ainsi les emprisonnements de Raspail. 19e DIVISION- Jane Avril 1868-1943Danseuse du Moulin-Rouge, immortalisĂ©e par Etienne Geoffroy Saint-Hilaire 1772-1844Professeur de zoologie au MusĂ©um, il crĂ©a la mĂ©nagerie du Jardin des Samuel Hahnemann 1755-1843MĂ©decin allemand, fondateur de l'homĂ©opathie, il s'installa Ă Paris en 1835. Buste en bronze par David d' DIVISION- Claude Bernard 1813-1878Physiologiste, auteur de L'introduction Ă l'Ă©tude de la mĂ©decine expĂ©rimentale et de La science expĂ©rimentale, expression d'une thĂ©orie gĂ©nĂ©rale de la Mademoiselle Clairon 1723-1803Claire de La Tude, dite la Clairon, interprĂšte des tragĂšdies de Jacques Higelin 1940-2018Auteur-compositeur-interprĂšte et comĂ©dien, il dĂ©buta avec Areski et s'imposa durablement en solo sur la scĂšne musicale française des annĂ©es 1970 et 1980 Champagne, TombĂ© du ciel, ï»żParadis paĂŻen⊠21e DIVISION- Marcel Marceau 1923-2007Mime de renommĂ©e internationale, il crĂ©a le personnage de Bip, sorte de Pierrot lunaire, dont le mouvement de la "marche contre le vent" est Ă l'origine du moonwalk de Michael Jackson. 22e DIVISION- Gustave DorĂ© 1832-1883Dessinateur et peintre, il a illustrĂ© plus de 120 livres, dont Les Contes drolatiques de Roger Planchon 1931-2009Metteur en scĂšne et acteur, il dirigea plusieurs compagnies de théùtre et oeuvra pour la dĂ©centralisation de la culture. Outre ses interprĂ©tations des piĂšces de Shakespeare et de Marivaux, il rĂ©alisa deux films, dont Louis, enfant roi sur Louis DIVISION- Dominique Ingres 1780-1867Peintre, dĂ©fenseur de la tradition nĂ©o-classique face aux romantiques, comme en tĂ©moigne la ï»żGrande Odalisque, au Louvre. 24e DIVISION- Camille Corot 1796-1875Grand peintre paysagiste, annonciateur de l'Impressionnisme, a laissĂ© aussi de nombreux portraits et HonorĂ© Daumier 1808-1879Caricaturiste inspirĂ©, mordant, il a aussi laissĂ© quelques tableaux et GĂ©nĂ©ral Junot 1771-1813Aide de camp de Bonaparte en Egypte et commandant de l'armĂ©e du Portugal en 1807. Sa victoire Ă AbrantĂšs lui valut d'ĂȘtre promu duc d' James Pradier 1790-1852Sculpteur auquel on doit les RenommĂ©es de l'Arc de Triomphe de l'Etoile, les Victoires du tombeau de NapolĂ©on aux Invalides, ainsi que les statues de Lille et de Strasbourg, place de la DIVISION- Antoine Gros 1771-1835Peintre de l'Ă©popĂ©e napolĂ©onienne Bonaparte au pont d'Arcole et La Bataille d'EyIau, au Louvre, parmi bien d' Pierre-Simon Laplace 1749-1827MathĂ©maticien et physicien, Ă©nonça les deux lois fondamentales de l' MoliĂšre 1622-1673 et La Fontaine 1621-1695Deux des plus grands noms de la littĂ©rature du XVIIe siĂšcle. Leurs "supposĂ©es" dĂ©pouilles, exhumĂ©es des anciens cimetiĂšres Saint-Joseph et des Innocents, avaient Ă©tĂ© confiĂ©es en 1799 Ă Alexandre Lenoir, fondateur du musĂ©e des Monuments français. Elles ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©es au PĂšre-Lachaise en 1817, en mĂȘme temps que celles d'HĂ©loĂŻse et d'AbĂ©lard. Depuis, ces deux grands Ă©crivains reposent cĂŽte Ă cĂŽte, dans deux sarcophages de pierre entourĂ©s d'une Sylvie Joly 1934-2015 AprĂšs une premiĂšre carriĂšre dâavocate, elle dĂ©cide de devenir actrice, et sâillustre dans le registre du one-woman-show dont elle est l'une des pionniĂšres en France. Parmi ses personnages emblĂ©matiques figurent la grande bourgeoise snob du sketch Catherine, l'avocate dans Le Parloir, ou encore Madame Touchard dans ï»żLe Permis de conduire. 26e DIVISION- Alphonse Daudet 1840-1897Auteur des Lettres de mon moulin et des Contes du Louis-Joseph Gay-Lussac 1778-1850Physicien et chimiste qui dĂ©couvrit la loi de dilatation des gaz et la loi volumĂ©trique de combinaison des DIVISION- Jean-Pierre Cortot 1787-1843Sculpteur qui rĂ©alisa le fronton du Daniel Cordier 1920-2020EntrĂ© trĂšs jeune dans la RĂ©sistance, il sâengagea dans les premiĂšres Forces Françaises Libres de la LĂ©gion de Gaulle » en juin 1940. Il dirigea ensuite le secrĂ©tariat de Jean Moulin dont il devint lâun de ses plus proches collaborateurs et qui lâinitiera Ă lâart moderne. Compagnon de la LibĂ©ration, Daniel Cordier s'illustrera aprĂšs la guerre dans la carriĂšre de galĂ©riste et collectionneur. Il publia en 2009 son autobiographie sous le titre Alias Caracalla mĂ©moires, 1940-1943 oĂč il y rĂ©vĂšle son DIVISION- Paul Barras 1775-1829DĂ©putĂ© Ă la Convention, il fut de ceux qui contribuĂšrent Ă la chute de Robespierre, et joua un rĂŽle politique Ă©minent jusqu'au coup d'Etat du 18 brumaire an Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais 1732-1799Auteur du Barbier de SĂ©ville et du Mariage de Pierre-Jean de BĂ©ranger 1780-1857PoĂšte et chansonnier d'inspiration populaire. Ses satires et ses pamphlets politiques lui valurent la prison Ă deux reprises en 1815 et en François Boissy d'Anglas 1756-1826Traversa allĂšgrement tous les rĂ©gimes Ă©lu du Tiers-Etat aux Etats GĂ©nĂ©raux, Conventionnel, membre du Conseil des Cinq-Cents, puis du Tribunat, comte d'Empire, enfin pair de France sous la Pierre Bourdieu 1930-2002Sociologue, qui fut l'un des acteurs principaux de la vie intellectuelle française du dernier quart du XXe siĂcle. Il rĂ©volutionna les sciences humaines et se fit connaĂźtre Ă travers des ouvrages accessibles Ă un public plus large que celui des seuls universitaires. Notamment avec La Distinction, publiĂ© en Anthelme Brillat-Savarin 1755-1826Gastronome auquel on doit un ouvrage sur la Physiologie du goĂ»t, mĂ©lange d'anecdotes, d'aphorismes et de Pierre Daunou 1761-1840Historien, dĂ©putĂ© Ă la Convention et membre du Conseil des Cinq-Cents, conservateur des Archives de France et professeur au CollĂšge de MarĂ©chal Davout 1770-1823Vainqueur des Prussiens Ă Auerstaedt en 1806, gouverneur du grand-duchĂ© de Varsovie en GĂ©nĂ©ral Foy 1775-1825II assura la dĂ©fense des PyrĂ©nĂ©es en 1813 pour protĂ©ger la retraite des troupes françaises Ă©vacuant l'Espagne. Son monument est un des plus beaux du cimetiĂšre, dessinĂ© en forme de temple antique par l'architecte LĂ©on Vaudoyer 1803-1872 et sculptĂ© par David d' MarĂ©chal Lefebvre 1755-1820Reçut la capitulation de Dantzig en 1807. Il est enterrĂ© avec sa femme, Catherine Hubscher, blanchisseuse de son rĂ©giment, la cĂ©lĂšbre Madame Sans-GĂȘne de la comĂ©die de Victorien MarĂ©chal MassĂ©na 1758-1817SurnommĂ© par Bonaparte "l'Enfant chĂ©ri de la victoire", il conquit le royaume de Naples en MarĂ©chal Mortier 1768-1835Participa aux campagnes de l'Empire, signa la capitulation de Paris en 1814 et se rallia Ă Louis Anna de Noailles 1876-1933Auteur de recueils lyriques, tels Le Coeur innombrable, Les Eblouissements ou encore Les Vivants et les Claude de Saint-Simon 1760-1825Philosophe et Ăconomiste qui prĂ©conisait dĂ©jĂ en 1814 la crĂ©ation d'un parlement europĂ©en et prĂ©voyait l'avĂšnement de la sociĂ©tĂ© Richard Wallace 1818-1890Philanthrope britannique qui dota Paris des fontaines publiques qui portent son nom. Forte concentration de tombes des marĂ©chaux d'Empire dans ce secteur du cimetiĂšre oĂč NapolĂ©on avait envisagĂ© d'ĂȘtre enterrĂ© "entre les monuments des marĂ©chaux MassĂ©na et Lefebvre", ainsi qu'il l'Ă©crit dans son testament Ă Sainte-HĂ©lĂšne. 29e DIVISION- Claude Chappe 1763-1805Inventeur de la tĂ©lĂ©graphie aĂ©rienne par un systĂšme de signaux articulĂ©s transmis du haut d'une sĂ©rie de Benjamin Constant 1767-1830Ecrivain, auteur du roman Adolphe, et homme politique, hostile Ă NapolĂ©on et chef du parti libĂ©ral sous la MarĂ©chal Ney 1769-1815SurnommĂ© "le Brave des braves" pour ses exploits militaires sous l'Empire, il fut condamnĂ© Ă mort par la Cour des pairs le 6 dĂ©cembre 1815 pour son ralliement Ă NapolĂ©on, aux Pierre-Paul Prud'hon 1758-1823Peintre, hĂ©ritier du XVIIIe siĂšcle par sa grĂące Ă©lĂ©giaque, sa sensualitĂ© rĂȘveuse, annonce le romantisme. La Justice et la Vengeance divine poursuivant le crime, au Louvre, est l'un de ses tableaux les plus DIVISION- MarĂ©chal Kellermann 1735-1820Le vainqueur de Valmy en Emmanuel-Joseph SieyĂšs 1748-1836ThĂ©oricien de la RĂ©volution dont il fut un des principaux acteurs, il prĂ©para le coup d'Etat du 18 brumaire avec Bonaparte, qui le mit Ă l'Ă©cart des responsabilitĂ©s politiques auxquelles il pouvait prĂ©tendre. 32e DIVISION- Fernand Braudel 1902-1985Historien de l'Ă©cole des Annales, auteur d'ouvrages novateurs comme La MĂ©diterranĂ©e et le monde mĂ©diterranĂ©en Ă l'Ă©poque de Philippe DIVISION- ElĂ©onore Duplay morte en 1832La "fiancĂ©e" de DIVISION- EugĂšne Scribe 1791-1861Auteur de vaudevilles, tel Bataille de dames, et de nombreux livrets d' DIVISION- FĂ©lix Nadar 1820-1910Photographe qui nous a laissĂ© de nombreux portraits des cĂ©lĂ©britĂ©s de son Ă©poque. Homme-orchestre, il Ă©tait aussi aĂ©ronaute, dessinateur et DIVISION- MarĂ©chal Macdonald 1765-1840GĂ©nĂ©ral Ă 28 ans, il participa aux campagnes du Consulat et de l'Empire, sauf entre 1804 et 1809 en raison de la disgrĂące que lui valut son amitiĂ© pour le gĂ©nĂ©ral Moreau qui complota contre Bonaparte. Une multitude d'anges et de pleureuses veillent sur les dĂ©funts du PĂšre-Lachaise... 38e DIVISION- Guillaume Dupuytren 1777-1835Chirurgien, un des fondateurs de l'anatomie DIVISION- Jean-Jacques-RĂ©gis de CambacĂ©rĂšs 1753-1824Conventionnel, deuxiĂšme consul aux cĂŽtĂ©s de Bonaparte, il joua un grand rĂŽle dans l'Ă©laboration du Code Pierre-Jean David d'Angers 1788-1856Sculpteur fĂ©cond qui pratiquait tout aussi bien la statuaire que le relief, le buste ou le mĂ©daillon. Le PĂšre-Lachaise recĂšle un bon nombre de ses MarĂ©chal Murat 1767-1815Beau-frĂšre de l'Empereur, il devint roi de Naples en 1808, perdit son royaume en 1815, tenta un dĂ©barquement en Calabre, fut pris et Antoine-Augustin Parmentier 1737-1813Auteur d'une analyse chimique de la pomme de terre, se fit le propagandiste de ce tubercule en MarĂ©chal SĂ©rurier 1742-1819VĂ©tĂ©ran de la guerre de Sept Ans, se rallia Ă la RĂ©volution, se distingua pendant le premiĂšre campagne d'Italie et participa au 18 L'abbĂ© Sicard 1742-1822PĂ©dagogue, succĂ©da Ă l'abbĂ© de L'EpĂ©e Ă la tĂȘte de l'Ă©cole des sourds-muets de MarĂ©chal Suchet 1770-1826Joua un rĂŽle important dans la guerre d'Espagne, en conquĂ©rant la Catalogne en 1811, A Parmentier, les visiteurs reconnaissants ! 40e DIVISION- Armand Trousseau 1801-1867MĂ©decin, auteur des Cliniques mĂ©dicales de l' DIVISION- Marcel Mouloudji 1922-1994Fils d'un ouvrier kabyle et d'une bretonne, il incarna le modĂšle du parfait "Titi parisien". Enfant, il dĂ©buta au cinĂ©ma dans les Disparus de Saint-Agil. AprĂšs la Seconde Guerre mondiale, il devint l'un des piliers des cabarets de Saint-Germain-des-PrĂ©s et s'imposa durablement dans la chanson avec, notamment, Comme un petit DIVISION- Sarah Bernhardt 1844-1923Inoubliable interprĂšte de l'Aiglon d'Edmond Rostand et de La Dame aux camĂ©lias de Dumas GĂ©rard Berliner 1956-2010Chanteur, dont on se souvient principalement de son tube des annĂ©es 1980, Louise. Il est enterrĂ© avec son demi-frĂšre, Bruno Berliner 1957-1986, qui s'Ă©tait illustrĂ© Ă la mĂȘme Ă©poque en tant que membre du "gang des postiches". - Allan Kardec 1804-1869Fondateur de la doctrine du spiritisme et auteur du Livre des esprits. Sa tombe est la plus visitĂ©e et la plus fleurie du Francis Lemarque 1917- 2002Compositeur et interprĂšte d'une ribambelle de belles chansons françaises, dans la grande tradition poĂ©tico-populaire de l'aprĂšs-guerre. Tel son cĂ©lĂšbre A Paris. - Yves Montand 1921-1991Acteur et chanteur, il Ă©pouse l'actrice Simone Signoret - auprĂšs de laquelle il repose dĂ©sormais - en 1951. InterprĂšte principal, entre autres films, de Z, CĂ©sar et Rosalie, Le salaire de la peur... et de chansons de Cosma et PrĂ©vert, notamment les inoubliables Feuilles Simone Signoret 1921-1985Actrice, interprĂšte de Casque d'or, l'un de ses plus beaux rĂŽles et auteur du livre de souvenirs La Nostalgie n'est plus ce qu'elle Sully Prudhomme 1839-1907PoĂšte Ă©lĂ©giaque des Solitudes et des Vaines Manu Dibango 1933-2020SurnommĂ© Papa Groove, saxophoniste et chanteur camerounais de world jazz, il eu une grande notoriĂ©tĂ© avec Soul Makossa ou Ce soir au Gaspard Ulliel 1984-2022Acteur Ă la carriĂšre fulgurante Embrassez qui vous voudrez de Michel Blanc » 2002, Saint Laurent de Bertrand Bonello 2014 ou Juste la fin du monde ï»żde Xavier Dolan 2017. Il a perdu la vie dans un accident de ski Ă lâĂąge de 37 ans. Tombe d'Allan Kardec 45e DIVISION- Jean-Louis Baudelocque 1746-1810MĂ©decin accoucheur et professeur d'obstĂ©trique, auteur de L'Art des accouchements, il organisa l'enseignement des Gilbert BĂ©caud 1927-2001 Chanteur compositeur, pianiste et acteur, il se produisit 33 fois sur la scĂšne de l'Olympia, oĂč il y gagna son surnom de "Monsieur 100 000 volts". Qui ne se souvient de L'Important c'est la rose, de Et maintenant ou bien de Nathalie !- François-Joseph Bosio 1768-1845Sculpteur auquel on doit notamment la statue Ă©questre de Louis XIV de la place des Alain Corneau 1943 - 2010RĂ©alisateur de Police Python 357, de Fort Saganne ou de Stupeur et Tremblements, il repose auprĂšs de Marie Trintignant, la fille de sa compagne, la cinĂ©aste Nadine Marie Trintignant 1962 - 2003ComĂ©dienne, fille de Marie et Jean-Louis Trintignant, elle fut une inoubliable Betty, dans le film homonyme de Claude Chabrol. Elle est morte Ă la suite des coups portĂ©s sur elle par son compagnon, le chanteur Bertrand Sophie Daumier 1934 - 2004ComĂ©dienne cruellement atteinte de la maladie de Huntington, elle fut l'impĂ©rissable partenaire et Ă©pouse de Guy Bedos, avec lequel elle interprĂ©ta de nombreux sketchs, tel La Drague, sur l'air de Je t'aime moi non plus de Serge Gainsbourg. - Ticky Holgado 1944-2004Ancien secrĂ©taire de Claude François, il se reconvertit dans le cinĂ©ma oĂč il s'imposa comme acteur de seconds rĂŽles. Notamment dans Les MisĂ©rables de Claude Lelouch ou dans Le Fabuleux destin d'AmĂ©lie Poulin de Jean-Pierre Jeunet. - Daniel Toscan du Plantier 1941- 2003Flamboyant producteur du Diable probablement de Robert Bresson, du Don Giovanni de Joseph Losey, de La CitĂ© des femmes de Federico Felliniou de Sous le soleil de Satan de Maurice Pialat. 48e DIVISION-HonorĂ© de Balzac 1799-1850Auteur d'EugĂ©nie Grandet, du PĂšre Goriot, et de tant d'autres romans de La ComĂ©die humaine. Avec lui repose madame Hanska 1801-1882, avec laquelle il entretint une abondante correspondance et qu'il Ă©pousa l'annĂ©e de sa mort. Buste en bronze de David d' DIVISION- EugĂšne Delacroix 1798-1863Le grand peintre romantique, dont Les Massacres de Scio et La Mort de Sardanapale sont l'expression Casimir Delavigne 1793-1843Auteur dramatique auquel on doit les VĂȘpres Charles Delescluze 1809-1871Journaliste, membre du ComitĂ© de salut public sous la Commune, mourut sur les Annie Girardot 193-2011ComĂ©dienne et actrice inoubliable, elle joua dans Rocco et ses frĂšres de Luchino Visconti, Un Homme qui me plait de Claude Lelouch ou encore dans Mourir d'aimer d'AndrĂ© Cayatte, avant d'ĂȘtre rattrapĂ©e par la maladie d'Alzheimer. - GĂ©rard de Nerval 1808-1855Auteur des Filles du feu et d'AurĂ©lia, ouvrage inachevĂ© et posthume. On retrouva Nerval pendu, prĂšs du Charles Nodier 1780-1844Auteur de contes fantastiques et d'un Dictionnaire raisonnĂ© des onomatopĂ©es. Conservateur de la bibliothĂšque de l'Arsenal, son salon abrita le CĂ©nacle, groupe fondateur du mouvement Michel Delpech 1946-2016 Auteur-compositeur-interprĂšte, la plupart de ses chansons ont marquĂ© les annĂ©es 1960 et 1970, notamment Chez Laurette, Wight Is Wight, Pour un flirt, Que Marianne Ă©tait jolie, Quand j'Ă©tais chanteur ou encore Le Loir-et-Cher.ï»ż-Marie LaforĂȘt 1939-2019De son vrai nom MaĂŻtena DoumĂ©nach, chanteuse et comĂ©dienne, surnommĂ©e la fille aux yeux dâor », elle dĂ©buta au cinĂ©ma aux cĂŽtĂ©s dâAlain Delon dans Plein soleil de RenĂ© ClĂ©ment. Parmi ses chansons citons Les Vendanges de lâamour ou Il a neigĂ© sur Anna Karina 1940-2019Hanne Karin Bayer, dite Anna Karina, actrice, chanteuse et Ă©crivaine française d'origine danoise. Elle fut lâĂ©pouse de Jean-Luc Godard. EgĂ©rie de la Nouvelle vague. On se souvient de sa prestation auprĂšs de Jean-Paul Belmondo dans Pierrot le fou ou dans La Religieuse de Jacques Rivette. 50e DIVISION- Victor Schoelcher 1804-1893Oeuvra pour l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises 1848 et dans le monde. Son corps a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ© au PanthĂ©on le 20 mai DIVISION- Maurice Merleau-Ponty 1908-1961Philosophe, auteur de la Structure du comportement et des Aventures de la Jules Michelet 1798-1874Auteur d'une monumentale Histoire de la RĂ©volution française en sept volumes. Sa tombe s'orne d'un grand bas-relief en marbre symbolisant l'Histoire, par Antonin DIVISION- Ferdinand Barbedienne 1810-1892Fondeur qui mit au point un procĂ©dĂ© permettant de fondre en rĂ©duction la copie des oeuvres Pierre Cartellier 1757-1831OrfĂšvre et sculpteur. On lui doit la Victoire sur un quadrige Ă la colonnade du Cino Del Duca 1899-1967Fondateur d'un important groupe de presse. Sur sa tombe un beau groupe en bronze, La Vierge soutenant le Christ, par le sculpteur italien Francesco Messina. 54e DIVISION- Marie d'Agoult 1805-1876Compagne de Liszt dont elle eut deux filles, elle publia sous le pseudonyme de Daniel Stern NĂ©lida, un roman d'inspiration Joseph Caillaux 1863-1944Plusieurs fois ministre des Finances, dont la femme assassina le directeur du Figaro, Gaston Calmette. Madame Caillaux repose avec son Duc de Morny 1811-1865Demi-frĂšre de NapolĂ©on III, il prĂ©sida de 1854 Ă sa mort le Corps DIVISION- Adolphe Thiers 1797-1877Ecrasa l'insurrection de la Commune. Ministre de Louis-Philippe de 1832 Ă 1836, hostile au Second Empire, il fut nommĂ© chef du pouvoir exĂ©cutif de la RĂ©publique aprĂšs l'abdication de NapolĂ©on III. C'est sous son gouvernement, installĂ© Ă Versailles, que surgit l'insurrection de la Commune de Paris qu'il rĂ©prima violemment, puis rĂ©organisa les finances et l'armĂ©e avant d'ĂȘtre remplacĂ© par Mac-Mahon en 1873. L'imposant tombeau de Thiers, Ă©rigĂ© Ă la suite d'une souscription nationale au voisinage de la chapelle du cimetiĂšre, d'aprĂšs les plans de l'architecte Alfred-Philibert Aldrophe, et auquel ont collaborĂ© les sculpteurs Henri Chapu et Antonin MerciĂ©, ainsi que Ferdinand Barbedienne pour les parties en bronze. 56e DIVISION- Louis David 1748-1825Le plus illustre reprĂ©sentant du nĂ©oclassicisme, peintre du Serment des Horaces, de Marat assassinĂ© et du Sacre de NapolĂ©on. Seul le coeur de Louis David est enterrĂ© ici, tandis que sa dĂ©pouille repose en Raymond Radiguet 1903-1923Son premier roman - il avait 20 ans - Le Diable au corps eut un trĂšs grand succĂšs. Le Bal du comte d'Orgel fut publiĂ© en 1924, aprĂšs sa DIVISION- Hippolyte Flandrin 1808-1864Peintre, Ă©lĂ©ve d'Ingres, dont on peut voir les compositions murales Ă Saint-Germain-des-PrĂ©s, Ă Saint-SĂšverin et Ă Pierre Emmanuel 1916-1984 PoĂšte, membre de l'AcadĂ©mie Française, il fut Ă l'origine de la crĂ©ation de la vidĂ©othĂšque de Paris et de la Maison de la poĂ©sie. 59e DIVISION- MarĂ©chal Augereau 1757-1816Joua un rĂŽle dans le succĂ©s de la campagne d'Italie en 1796, puis participa Ă toutes les campagnes de l' Pierre Brasseur 1905-1972Acteur de théùtre et de cinĂ©ma. Le rĂŽle de FrĂ©dĂ©rick LemaĂźtre dans Les Enfants du Paradis de Marcel CarnĂ©, est sans doute l'une de ses prestations les plus rĂ©ussies. Il est le pĂšre de Claude Brasseur, qui l'a rejoint Claude Brasseur 1936-2020Fils de Pierre Brasseur et d'Odette Joyeux, et pĂšre d'Alexandre Brasseur, Claude Brasseur est issu d'une dynastie de comĂ©diens remontant Ă 1820. Parmi ses films les plus notables, citons Un Ă©lĂ©phant ça trompe Ă©normĂ©ment, Une histoire simple, La Guerre des polices, La Boum, Le Souper et la sĂ©rie des Jean-Gaspard Deburau 1796-1846Mime, qui s'est illustrĂ© en crĂ©ant le personnage de DIVISION- Valentin HaĂŒy 1745-1822Fondateur en 1784 d'un Ătablissement pour les jeunes DIVISION- Georges MĂ©liĂšs 1861-1938Pionner du cinĂ©matographe, auteur du Voyage dans la lune 1902, un titre parmi les quelques 500 films qu'il tourna. 66e DIVISION- Jean-Charles Alphand 1817-1891IngĂ©nieur auquel on doit quelques uns des plus beaux espaces verts de la capitale. Il fit amĂ©nager en promenades publiques les bois de Boulogne et de Vincennes et contribua Ă la crĂ©ation des Buttes-Chaumont et du parc Montsouris. Buste en bronze par Jules Coutan 1848-1939, auteur de la statue allĂ©gorique en marbre, La Calligraphie, sous la voĂ»te d'entrĂ©e de l'ancienne BibliothĂšque Enrico Cernuschi 1821-1898Homme politique et banquier italien rĂ©fugiĂ© en France, lĂ©gua Ă la Ville de Paris son hĂŽtel et ses collections d'art extrĂȘme-oriental, formant le musĂ©e qui porte son Gustave Flourens 1838-1871Fils du physiologiste Pierre Flourens, membre de la Commune, il fut tuĂ© Ă Chatou en luttant contre les Georges Seurat 1859-1891Peintre nĂ©o-impressionniste ou pointilliste dont on peut admirer le Cirque au musĂ©e d' Jules VallĂšs 1832-1885Ecrivain, membre de la Commune, auteur de la trilogie de Jacques Vingtras L'Enfant, Le Bachelier et L'InsurgĂ©. PlutĂŽt de l'autofiction que du roman. 67e DIVISION- Louis Blanc 1811-1882Historien et homme politique socialiste, il joua un rĂŽle important dans le gouvernement provisoire de la RĂ©volution de 1848, prĂ©conisa le droit au travail et la crĂ©ation d'ateliers Ernest Chausson 1855-1899Compositeur Ă©lĂ©giaque, auteur de la Chanson Edouard Lalo 1823-1892Compositeur folklorisant de la Symphonie espagnole, et de l'opĂ©ra Le roi d' Comtesse Marie Walewska 1789-1817MaĂźtresse de NapolĂ©on dont elle eut un fils, qui fut ministre des Affaires ĂtrangĂ©res de son cousin NapolĂ©on DIVISION- Georges Bizet 1838-1875Compositeur de L'ArlĂ©sienne et de George Enesco 1881-1955Compositeur et violoniste roumain, auteur de l'opĂ©ra Oedipe. 70e DIVISION- Gustave Caillebotte 1848-1894Peintre impressionniste, ami de Monet et de Renoir. Sa fortune profita Ă ses amis peintres et lui permit de rĂ©unir une importante collection qu'il lĂ©gua Ă l' DIVISION- Maurice Tourneur 1876-1961CinĂ©aste, rĂ©alisateur de La Main du Diable ; il travailla Ă Hollywood de 1914 Ă 1926, au beau temps du cinĂ©ma DIVISION- Edouard Daladier 1884-1970Dirigea le gouvernement qui signa les accords de Munich en 1938 et dĂ©clara la guerre Ă l'Allemagne le 3 septembre 1939. 74e DIVISION- ThĂ©odore Ballu 1817-1885Architecte de l'Ă©glise de la TrinitĂ© et de l'HĂŽtel de Ville de Antoine Blondin 1922-1991Auteur de romans et nouvelles, oĂč se mĂȘlent des Ă©lĂ©ments autobiographiques, une certaine dĂ©sinvolture de ton et un sens ludique du verbe Un singe en hiver, L'Humeur DIVISION- Malik Oussekine 1964-1986Mort au cours des manifestations estudiantines de dĂ©cembre 1986. Charles Pasqua Ă©tait alors ministre de l'IntĂ©rieur et Jacques Chirac Premier DIVISION- Jean-Baptiste ClĂ©ment 1836-1903PoĂšte, auteur du Temps des cerises, il participa activement Ă la DIVISION- Auguste Villiers de L'Isle-Adam 1838-1889Connu pour ses Contes cruels et Axel, poĂšme en DIVISION- Jules Berry 1883-1951Il incarna le diable dans Les Visiteurs du soir de Marcel CarnĂ©. 82e DIVISION- Fulgence BienvenĂŒe 1852-1936Le "pĂšre" du mĂ©tro parisien. 85e DIVISION- Reynaldo Hahn 1875-1947Compositeur de mĂ©lodies et d'opĂ©rettes dont Ciboulette est la plus Sadegh HĂ©dayat 1903-1951Ecrivain iranien, auteur de La Chouette aveugle- Marcel Proust 1871-1922On lui doit le cycle romanesque en sept parties A la recherche du temps DIVISION- Guillaume Apollinaire 1880-1918Le poĂšte d'Alcools et des Henri de RĂ©gnier 1864-1936PoĂšte symboliste, auteur des Jeux rustiques et divins. 87e DIVISION COLUMBARIUMLe sous-sol du columbarium abrite un monumental groupe en pierre, Le Retour Ă la Nature, et un grand relief, Les Signes du Zodiaque, oeuvres du sculpteur Paul Landowski 1875-1961. Si la case vide de Maria Callas n° 16258, dont les cendres ont Ă©tĂ© rĂ©pandues dans la mer EgĂ©e, est toujours autant visitĂ©e, les milliers de cases, tant en sous-sol qu'Ă l'extĂ©rieur, abritent trop de personnalitĂ©s pour que l'on puisse toutes les rĂ©pertorier ici. Bref aperçu la chanteuse d'opĂ©ra RĂ©gine Crespin n° 40499, l'humoriste Pierre Dac n° 4462, le compositeur Paul Dukas n° 4938, la danseuse Isadora Duncan n° 6796, le peintre Max Ernst n° 2102, le cycliste Laurent Fignon n° 1445, la vedette de music-hall Fragson n° 5923, l'homme politique Jules Guesde n° 6323, le violoniste StĂ©phane Grapelli n° 417, le dessinateur Greg n° 11717, le comĂ©dien et metteur-en-scĂšne Jean-Pierre Miquel n° 427, le cinĂ©aste Max Ophuls n° 6219, l'Ă©crivain Georges Perec n° 382, l'accordĂ©oniste Jo Privat n° 16768 ou le clown Achille Zavatta n° 1918. 88e DIVISION- LĂ©on Jouhaux 1879-1954Syndicaliste, un des fondateurs de l'Organisation Internationale du Travail, prix Nobel de la Paix en Marie Laurencin 1883-1956Peintre de l'entourage des cubistes sans l'ĂȘtre elle-mĂȘme ; elle fut l'amie de Guillaume Apollinaire. 89e DIVISION- Alphonse Bertillon 1853-1914Inventeur de l'anthropomĂ©trie. - Georges Courteline 1858-1929Auteur de Messieurs les ronds-de-cuir et des GaitĂ©s de l' Jean MorĂ©as 1856-1910PoĂšte grec "dĂ©cadent", puis symboliste, auteur des CantilĂšnes et des Raymond Roussel 1877-1933Auteur d'Impressions d'Afrique et de Locus Solus, oeuvres d'une Ă©criture Ă©trange, revendiquĂ©e successivement par les surrĂ©alistes et les Oscar Wilde 1854-1900Ecrivain irlandais, auteur du Portrait de Dorian Gray, fut emprisonnĂ© Ă cause de son homosexualitĂ©. Au-delĂ de la mort il fait encore scandale, puisque des mains vertueuses ont amputĂ© son monument funĂ©raire. Le poĂšte, en effet, y est reprĂ©sentĂ© nu, sous la forme d'un sphinx ailĂ©, en pierre, oeuvre du sculpteur expressionniste britannique Jacob Epstein 1880-1959. C'est une tombe culte du PĂšre-Lachaise, visitĂ©e par des admirateurs venus du monde entier. 91e DIVISION- Auguste Blanqui 1805-1881Penseur rĂvolutionnaire et Ăternel conspirateur, il fut emprisonnĂ© Ă plusieurs reprises entre 1831 et 1871. La statue en bronze, le reprĂ©sentant couchĂ© et enveloppĂ© d'un linceul, est due Ă Jules DIVISION- Victor Noir 1848-1870Ce journaliste tuĂ© Ă 22 ans d'un coup de pistolet par Pierre Bonaparte, est reprĂ©sentĂ© sous la forme d'un beau gisant en bronze, oeuvre de Jules Dalou, devenue une sorte de symbole de la fĂ©conditĂ©. La responsabilitĂ© en incombe au sculpteur qui a mis en relief, de façon trĂšs expressive, certaine partie de l'anatomie du jeune homme, devenue l'objet de frĂ©quents LĂ©on Serpollet 1858-1907Industriel, inventeur du moteur Ă vapeur ; ses voitures roulĂšrent les premiĂšres Ă 120km/h. 94e DIVISION- Alain 1868-1951De son vrai nom Emile Chartier. Philosophe, politiquement proche des radicaux, auteur de Propos sur le bonheur et de ElĂ©ments d'une doctrine Yvette Guilbert 1867-1944InterprĂšte de chansons grivoises ou populaires telles le Fiacre et Madame Arthur. Elle fut immortalisĂ©e par les affiches de Gertrude Stein 1874-1946Femme de lettres amĂ©ricaine, installĂ©e Ă Paris dĂšs 1903, elle rĂ©unit autour d'elle un groupe d'Ă©crivains et de peintres, tels Picasso, Hemingway, Matisse... Sa fidĂšle compagne, Alice Toklas, repose Ă ses DIVISION- EugĂšne Pottier 1816-1887PoĂšte rĂ©volutionnaire, communard. Il est l'auteur des paroles de l' Georges Moustaki 1934-2013Dâorigine italo-grecque, nĂ© Ă Alexandrie, il dĂ©buta comme parolier dâEdith Piaf Milord avant de sâimposer en tant quâinterprĂšte de ses propres chansons Le MĂ©tĂšque, Ma DIVISION- Amedeo Modigliani 1884-1920Peintre italien, Ă©tabli Ă Paris dĂšs 1906, dont les oeuvres traduisent l'influence qu'exercĂšrent sur lui l'art nĂšgre et le cubisme. Sa jeune femme, Jeanne HĂ©buterne, qui se jeta par la fenĂȘtre le jour de ses obsĂšques, partage sa tombe. 97e DIVISION- Henri Barbusse 1873-1935Il obtint le Goncourt en 1916 avec son roman Le Feu, tĂ©moignage sur la fĂ©rocitĂ© de la guerre de Jacques Duclos 1896-1975Membre influent du parti communiste dont il fut le candidat aux Ă©lections prĂ©sidentielles de Paul Eluard 1895-1952PoĂšte de la tendresse et de la libertĂ©, engagĂ© dans la RĂ©sistance, dont tĂ©moignent notamment les Armes de la BenoĂźt Frachon 1893-1975SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la de 1936 Ă la guerre, puis Ă nouveau de 1944 Ă Michel Leiris 1901-1990Ecrivain et ethnographe, il frĂ©quenta trĂšs tĂŽt les artistes d'avant-garde et publia des essais sur AndrĂ© Masson, Picasso, Wilfredo Lam, Bacon ou Giacometti, ainsi que des ouvrages plus personnels L'Afrique fantĂŽme ou Edith Piaf 1915-1963InterprĂšte de l'amour et du destin avec des chansons inoubliables comme La Vie en rose, Non, je ne regrette rien, Milord, etc. Avec elle repose son dernier mari, ThĂ©o Sarapo. ï»ż- Henri Salvador 1917-2008Chanteur, compositeur et guitariste de jazz, il s'est surtout illustrĂ©, au-delĂ des gĂ©nĂ©rations, grĂące Ă ses chansons populaires ou fantaisistes, telles Syracuse, Maladie d'amour, le Travail c'est la santĂ©, Zorro est arrivĂ©...- Maurice Thorez 1900-1964SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du parti communiste de 1930 Ă sa mort. D'impressionnants monuments aux morts, Ă©difiĂ©s entre 1949 et 1969, rendent hommage, ici, Ă la mĂ©moire des victimes des camps de concentration nazis le Monument aux dĂ©portĂ©s du travail, oeuvre de I. et J. Gallo ; le Monument aux morts d'Oranienburg-Sachsenhausen, de Leducq ; le Monument aux morts de Buchenwald-Dora, par Louis Bancel ; le Monument aux morts de RavensbrĂŒck, par E. Morlaix ; le Monument aux 13 500 Français tuĂ©s Ă Neuengamme, de Pierre HonorĂ© ; le Monument aux Espagnols morts pour la LibertĂ©, Ăgalement de I. et J. Gallo et le Monument aux morts de Mauthausen, de GĂ©rard Choain. © Jacques Barozzi, 26 novembre 2021
PeterBogdanovich, le réalisateur et acteur nominé aux Oscars dont les films, les exploits de l'ego et hors caméra ont résumé les excÚs de personnalité du cinéma hollywoodien des années 1970, est décédé à 82 ans. Sa mort a été annoncée jeudi et rapportée par le magazine Variety. La mÚre, Herma Bogdanovich, était une juive autrichienne. Son pÚre,
L E F R A N C E Fiche technique France, Allemagne, Italie, Russie. - 2003 - 1h24 RĂ©alisateur Alexandre Sokurov ScĂ©nario Sergey Potepalov Image Aleksandr Burov Montage Sergey Ivanov Musique Andrey Sigle Costume Bernadette Corstens InterprĂštes Andrey Shchetinin le pĂšre Aleksey Neymyshev le fils Alexander Rasbash Sacha Fedor Lavrovasukhina Fedor F FICHE FILM RĂ©sumĂ© Le pĂšre et le fils partagent un appartement sous les toits. Depuis des annĂ©es, ils vivent seuls, dans un monde Ă part, rempli de souve- nirs et de rituels quotidiens. Parfois, on dirait des frĂšres. Parfois mĂȘme des amants. Suivant lâexemple de son pĂšre, Alexei est inscrit Ă lâEcole Militaire. Il aime le sport, nâen fait quâĂ sa tĂȘte. Son amie lui pose pro- blĂšme. Elle est jalouse de la rela- tion trop intime avec son pĂšre. Et sachant que tĂŽt ou tard, tout fils doit abandonner le foyer familial, Alexei est troublĂ©. Son pĂšre sait quâil devrait accepter un meilleur poste dans une autre ville, peut-ĂȘtre mĂȘme envisager de se remarier. Mais qui alors consolera Alexei de ses cauchemars ? Jamais un amour entre pĂšre et fils nâaura Ă©tĂ© aussi fort. Critique ⊠PĂšre, Fils , aprĂšs MĂšre et Fils , est le deuxiĂšme volet dâune trilo- gie consacrĂ©e Ă lâĂ©tude des rela- tions humaines au sein de la sphĂšre familiale. Disons-le tout de suite, lâaccĂšs Ă cette troublante parabole ne va pas de soi, tant le rĂ©alisa- teur semble gommer dĂšs le dĂ©but toute forme de repĂšres temporels, topographiques le spectateur a la libertĂ© de se perdre en abandonnant son regard sur les corps magnifiĂ©s par une lumiĂšre sĂ©pia et la beautĂ© des paysages, qui deviennent Ă eux seuls des objets sensuels. Ainsi, voici un pĂšre et son fils cloĂź- trĂ©s dans un appartement qui donne sur la mer. Dâeux, on ne sait rien ou presque le pĂšre a arrĂȘtĂ© de tra- vailler aprĂšs avoir quittĂ© son rĂ©gi- ment ; son fils, adolescent en passe de devenir adulte, a pris le relais et est entrĂ© Ă lâEcole Militaire. ⊠Le 1 PĂšre, fils Otets i syn de Alexandre Sokurov D O C U M E N T S L E F R A N C E 2 plus troublant est la maniĂšre dont lâauteur capte ces contacts aussi charnels quâĂ©quivoques, sans jamais les apparenter Ă de lâho- mosexualitĂ©. Si Sokourov filme avec une telle pudeur, une telle attention aux frĂ©missements qui parcourent la chair, câest peut-ĂȘtre pour mieux restituer une forme de douceur qui manque au monde câest en tous cas le monde du pĂšre et de son fils qui est canali- sĂ© dans ce rapport fusionnel. Tels une muraille protectrice, leurs enlacements formulent un hypo- thĂ©tique retour Ă une origine oĂč le pĂšre enfanterait sans la mĂšre la vie comme un retour dĂ©finitif Ă un masculin, telle serait pour Sokourov la façon dâenvisager la paternitĂ©... De cet Ă©tat retrouvĂ©, on ne perçoit pas bien quel est le vrai rapport au rĂ©el. Si bien quâil ne reste plus que des impres- sions lumineuses, proustiennes, fantasmatiques. Les lieux sont rendus le plus abstrait possible sommes-nous bien en Russie ou dans une quelconque rĂ©gion Ă©thĂ©rĂ©e du Portugal ?, tels des tableaux Ă lâatmosphĂšre laiteuse et aĂ©rienne. Simon LegrĂ© Tout commence par un corps Ă corps fiĂ©vreux, des muscles et des bras se tendent, se serrent dans des gros plans qui gardent le mystĂšre sur ces deux ĂȘtres, homme ou femme et sur le sens de leur lutte ou de leur amour. Puis la camĂ©ra sâĂ©carte douce- ment et laisse deviner quâil sâagit de deux hommes, un trĂšs jeune et lâautre plus ĂągĂ© qui lui donne des conseils sur le monde qui les entoure. Sont-ils amants, sont-ils frĂšres ? Sur les liens entre ce pĂšre et ce fils, Sokourov laisse flotter le doute et lâambiguĂŻtĂ© quelques minutes de plus le long de ces plans anamorphosĂ©s qui sont sa marque de cinĂ©aste. Chaque ins- tant de PĂšre et fils sâapparente Ă un songe Ă©veillĂ© ou Ă un cauche- mar cotonneux et en maintient la mĂ©canique, cette surprise cons- tante, cette attention puissante Ă des dĂ©tails en apparence insigni- fiants. ⊠Plus tard, la jeune fille que [le fils] aime lui lance son collier de verre par la fenĂȘtre, il le serre dans sa paume et rĂ©pond câest chaud, câest tout ce quâil me reste». Car Sokourov pour- suit sa quĂȘte singuliĂšre celle des cinq sens Ă travers les images cinĂ©matographiques par instants sentir le toucher, le parfum et le goĂ»t dâune peau aimĂ©e, les sons exacerbĂ©s dans une maison fami- liĂšre. Comme dâautres oeuvres de ce cinĂ©aste sorcier, PĂšre et fils par sa beautĂ© profonde et son mystĂšre enivrant reste une des plus belles expĂ©riences Ă vivre dans une salle obscure et une des plus inoubliables. Delphine Valloire ⊠AprĂšs MĂšre et fils 1996, Alexander Sokurov a choisi Ă nouveau la parabole pour cette deuxiĂšme partie de sa trilogie sur le drame des relations humai- nes. Le rĂ©alisateur qui vit Ă St Petersbourg, nous conte lâhistoire dâun amour profond et dĂ©vouĂ© entre un pĂšre et son fils qui contient davantage dâĂ©lĂ©ments mythologiques quâil ne puise dans la vie rĂ©elle. Ce conte nâa pas ni dĂ©but ni fin, ni aucun point dâan- crage temporel ou gĂ©ographique. Nous sommes dans un rĂȘve, oĂč les toits et les rues Ă©troites dâune ville du nord sont baignĂ©s du soleil du sud, oĂč les costumes des personnages ne nous rappellent ni le prĂ©sent ni le passĂ©, un rĂȘve qui se joue dans un appartement presque surrĂ©el, exception faite de quelques insignes reconnais- sables. Dans ce dĂ©cor mystique et collectif, ce film nous entraĂźne dans les mĂ©andres et les rituels dâadieu dâun couple dâhommes atypique. Couper le cordon ombi- lical est aussi douloureux pour Alexej, le fils, qui a des problĂš- mes avec sa copine et souhaite, comme son pĂšre, faire une carriĂš- re militaire, que le pĂšre, Ă qui ce fils rappelle sa dĂ©funte femme, le grand amour de sa vie. Pour incarner ces deux rĂŽles, Sokurov a choisi deux comĂ©diens amateurs trop proches en Ăąge pour que lâon ne remette pas en question leur lien filial. Il pourrait tout aussi bien sâagir dâune relation amou- reuse homosexuelle maquillĂ©e ainsi Ă cause de leurs liens avec lâarmĂ©e et dont les contraintes extĂ©rieures viendront Ă bout. Avec sa façon bien Ă lui de faire par- ler les images et dâassembler la bande sonore, le rĂ©alisateur russe nous emmĂšne Ă nouveau dans un monde hermĂ©tique, sans repĂšres temporels ou spatiaux. ⊠Martin Rosefeldt D O C U M E N T S L E F R A N C E 3 Entretien avec le rĂ©alisa- teur PĂšre, fils, le nouveau film dâAlexandre Sokourov, sort aujourdâhui sur nos Ă©crans. Rencontre avec le cĂ©lĂšbre Russe Ă Saint-PĂ©tersbourg. Câest au coeur des studios Lenfilm, dans un Saint-PĂ©tersbourg enneigĂ©, que nous avons rencontrĂ© Alexandre Sokourov. Alors quâil prĂ©pare "son" Hirohito . La traduction du titre russe est "PĂšre et fils". Le film sort en France sous le titre PĂšre, fils . Quâen pensez-vous ? Alexandre Sokourov. Cette ver- sion française me plaĂźt. Avec "et", le pĂšre et le fils sont ensemble alors quâavec une virgule, ils sont sĂ©parĂ©s. "PĂšre et fils" induit un contexte religieux, biblique, "PĂšre, fils" prend un sens nouveau mais il sâagit toujours dâune forme additionnelle. Dans le premier cas, ils sont rĂ©conciliĂ©s. Dans le second, lâun devient lâautre, se mĂȘlant de maniĂšre fusionnelle comme des ruisseaux. Cette rela- tion est douce comme une cares- se. Les caresses du pĂšre et de la mĂšre restent dans la mĂ©moire des enfants lorsque leurs parents meurent. Cette mĂ©moire des sens est aussi dans lâimage de la Vierge qui tient le Christ dans ses bras. Câest la chaleur et la tradition du geste qui crĂ©ent une confiance sans limite. Cette relation charnelle est cul- turelle. Alexandre Sokourov. Le pĂšre et le fils sont des modĂšles de vie comme deux miroirs face Ă face. Cette relation devrait ĂȘtre cultu- rellement dâimportance mais ne lâest pas. Elle nâest pas Ă©tudiĂ©e de maniĂšre approfondie dans la littĂ©rature. Pas plus que la rela- tion mĂšre-fille... Bergman lâa montrĂ© maintes fois de maniĂšre douloureuse, voire terrifiante. Les guerres entre les membres dâune famille ne mâintĂ©ressent pas. Ce nâest pas ma culture. Si des ĂȘtres se dĂ©chirent, ce ne peut-ĂȘtre que par amour mais le conflit nâexpli- que rien, nâĂ©claire rien. Le pĂšre a Ă©tĂ© militaire et le fils est dans une Ă©cole militaire... Votre pĂšre Ă©tait militaire. Ce choix vous est-il passĂ© par la tĂȘte ? Alexandre Sokourov. Le pĂšre donne lâexemple, le fils suit son chemin. Sans rĂ©flĂ©chir. Câest comme les insectes qui muent. Câest Ă©pidermique. Je regarde mon hĂ©ros trĂšs attentivement pendant une pĂ©riode trĂšs courte de sa vie. Il nâest pas exclu que par la suite, il considĂšre son choix avec une certaine ironie et mĂȘme se demande comment cette idĂ©e saugrenue lui est venue Ă lâesprit. Jâai eu moi-mĂȘme cette envie mais pas trĂšs longtemps parce que mon pĂšre Ă©tait trĂšs dur. Il mâa justement manquĂ© ce que jâai inventĂ© dans mon film qui est un conte fait pour que les pĂšres et les fils se regardent et Ă©chan- gent des sentiments parmi les plus chauds, les plus doux et les plus tendres qui soient. Ces senti- ments sont trop souvent refoulĂ©s, ce qui entraĂźne le conflit familial. Câest difficile dâexprimer intel- lectuellement un lien charnel. Alexandre Sokourov. Le sens pro- fond de cette relation vient du fait que câest le pĂšre qui a "fait" le fils. Câest pourquoi on doit aimer son pĂšre et le respecter. Câest un devoir naturel. Sans ĂȘtre toujours dâaccord avec son pĂšre, on ne peut pas transgresser des liens qui sont sacrĂ©s. Lâhomme nâest pas aussi libre quâil le croit. Aimer est un travail qui consis- te Ă savoir prendre ses distan- ces. Lorsquâun enfant naĂźt, il est physiologiquement issu de ses parents mais il peut ĂȘtre lâenfant de ses arriĂšre-arriĂšre-grands- parents. Câest naturel. Lorsquâil naĂźt, lâenfant nâa pas dâĂąme. Câest le travail de ses parents de lui en donner une. Pour quâil devienne un ĂȘtre humain. Mais quand un pĂšre dit "Tu es mon fils, pour- quoi te comportes-tu ainsi ?", le fils ne peut pas comprendre que cet "Ă©tranger" se permette de lui demander dâĂȘtre diffĂ©rent de ce quâil est. Que signifie ĂȘtre le fils de quelquâun ? Ce nâest pas de lâordre dâune relation sociale mais dâun sentiment intĂ©rieur, dĂ©tachĂ© de toute contingence. Comme dans MĂšre et fils, ce sentiment sâexprime Ă travers la peinture, la lumiĂšre intĂ©rieure. Le cinĂ©ma est fait dâautres arts, câest ce que jâappelle le symphonisme. Le sens symphoniste du cinĂ©ma est sa tonalitĂ©. Comme dans une sym- phonie musicale, lâ"intonation" peut ĂȘtre agrĂ©able comme dĂ©sa- grĂ©able mais lâensemble reste merveilleux et complexe. Si la musique domine aussi, câest parce quâelle vient des profon- deurs. Câest un art sans fioritu- res, essentiel dans PĂšre, fils oĂč lâĂ©thique demande harmonie et beautĂ©. Dans PĂšre, fils , la mĂšre est morte et le fils nâassume pas sa relation avec une jeune fille. Cela vient-il dâun historique des Ă©vĂ©ne- ments familiaux ? Alexandre Sokourov. La prĂ©sen- L E F R A N C E D O C U M E N T S 4 ce dâune mĂšre et dâun pĂšre nâest pas formelle. La mĂšre vivante, mĂȘme Ă©loignĂ©e, donne une assu- rance Ă la vie de son enfant. Dans Moloch et Taurus , les "hĂ©ros" sont malheureux dĂšs lâenfance car il nây a pas de bonheur sans la mĂšre. Dans PĂšre, fils , la mĂšre est partie trop vite. Le vide aurait Ă©tĂ© tout aussi profond si câĂ©tait le pĂšre qui Ă©tait disparu. La per- sonne qui part avant lâheure est une Ăąme qui nâa pu effectuer son devoir. La premiĂšre rencontre entre le fils et la jeune fille se fait alors quâelle le regarde du haut dâun balcon câest le "regard" dâune mĂšre sur un fils dĂ©sarmĂ©. Il comprend alors que sa vie ne peut ĂȘtre aboutie sans la prĂ©sence de la mĂšre, quâil lui faudra effectuer un immense travail intĂ©rieur pour surmonter cet obstacle. Car le pĂšre et le fils sâaiment mais sans percevoir pourquoi lâamour et la tendresse qui existent entre eux ne permettent pas la comprĂ©hen- sion. ⊠Entretien rĂ©alisĂ© par MichĂšle Levieux traduit du russe par Elena Karpel Le rĂ©alisateur NĂ© en 1951 en SibĂ©rie, Alexandre Sokourov a grandi en Pologne et au TurkmĂ©nistan, suivant son pĂšre officier de carriĂšre. De 1969 Ă 1974, il rĂ©side Ă Gorki oĂč il est Ă©tudiant Ă la facultĂ© dâhistoire et assistant rĂ©alisateur pour la tĂ©lĂ©vision. Jusquâen 1979, il suit les cours de lâĂ©cole de cinĂ©ma de Moscou, dans le dĂ©partement des Sciences populaires, dirigĂ© par Alexandre Zgouridi. En guise de film de fin dâĂ©tude de vingt minu- tes, il termine en 1978 son pre- mier long mĂ©trage La voix soli- taire de lâhomme . Le film est refusĂ© par lâĂ©cole et nâobtient pas lâautorisation dâĂȘtre projetĂ©. Les films quâil tourne Ă partir de 1980 au Studio de films documentai- res de Leningrad connaissent les mĂȘmes difficultĂ©s de diffusion. MalgrĂ© le soutien de Tarkovski, il faut attendre 1986 pour que les films de Sokourov puissent ĂȘtre projetĂ©s. Alexandre Sokourov a rĂ©alisĂ© environ trente films documen- taires ou de fiction. Il est dĂ©sor- mais reconnu comme un des plus importants rĂ©alisateurs russes contemporains. Fiche distributeur Filmographie La voix solitaire de lâhomme 1978 Sonate pour Hitler 1979 Le dĂ©gradĂ© 1980 Sonate pour Alto Dim itri Chostakovitch 1982 Et rien de plus 1982 La mĂ©moire des coeurs brĂ»lĂ©s 1983 Lâoffrande du soir 1984 Patience labeur 1985 ĂlĂ©gie LâindiffĂ©rence chagrine 1987 ĂlĂ©gie moscovite Le jour de lâĂ©clipse 1988 Sauve et protĂšge 1989 ĂlĂ©gie soviĂ©tique ĂlĂ©gie pĂ©tersbourgeoise C in Ă© -J o u rn a l C h ro n iq u e lĂ©ningradienne n°5» 1990 Le deuxiĂšme cercle A propos des Ă©vĂ©nements de Transcaucasie Un exemple dâintonation ĂlĂ©gie simple La pierre 1992 ĂlĂ©gie de Russie 1993 Pages cachĂ©es Les voix de lâĂąme 1995 ĂlĂ©gie Orientale 1996 MĂšre et fils 1997 Otets i syn 2003 PĂšre, fils Documents disponibles au France Revue de presse Pour plus de renseignements tĂ©l 04 77 32 61 26 SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S Ă E R E C H E R C H E 8, RUE DE LA VALSE 42100 SAINT-ETIENNE RĂPONDEUR Fax
MauricePialat, peintre et cinĂ©aste. Depuis le 20 fĂ©vrier et jusquâau 4 mars la CinĂ©mathĂšque française montre tous les films de Maurice Pialat. Cette rĂ©trospective est accompagnĂ©e dâune exposition qui permet de dĂ©couvrir les toiles et dessins de Pialat, qui fut peintre avant dâĂȘtre cinĂ©aste durant la premiĂšre pĂ©riode
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NathanielKahn a 11 ans lorsque son pÚre meurt d'une crise cardiaque dans la grande gare de Philadelphie en 1974. Onze ans et peu de souvenirs en héritage. Fils reconnu mais adulté;rin
RĂ©pandez l'amour du partageMarie Renoir BĂ©bĂ©Marie Renoir BĂ©bĂ© â RĂ©alisateur et scĂ©nariste français Jean Renoir français nwa; 15 septembre 1894 â 12 fĂ©vrier 1979 De lâĂšre du muet Ă la fin des annĂ©es 1960, il a rĂ©alisĂ© et jouĂ© dans plus de quarante critiques mentionnent frĂ©quemment ses films La Grande Illusion 1937 et Les RĂšgles du jeu 1939 comme parmi les meilleurs jamais rĂ©alisĂ©s. En 2002, un sondage de critiques de cinĂ©ma menĂ© par le British Film Institute BFI lâa Ă©lu quatriĂšme plus grand rĂ©alisateur de tous les Oscar pour lâensemble de ses rĂ©alisations pour sa contribution Ă lâindustrie cinĂ©matographique a Ă©tĂ© lâune des nombreuses distinctions quâil a remportĂ©es au cours de sa vie. Lâoncle de Claude Renoir, Pierre-Auguste Renoir, Ă©tait peintre, et Pierre-fils, le Renoir dâAuguste, Ă©tait cinĂ©aste. CinĂ©aste pionnier, il est considĂ©rĂ© comme un Paris, en France, Renoir est nĂ© dans le quartier de Montmartre. Lorsque lâĂ©pouse de Pierre-Auguste Renoir, Aline nĂ©e Charigot a donnĂ© naissance Ă leur deuxiĂšme enfant, il porte son nom. Lâun des frĂšres de Jean Renoir Ă©tait Pierre Renoir, un acteur français bien connu sur scĂšne et Ă lâĂ©cran; lâautre Ă©tait Claude Renoir, qui a travaillĂ© comme assistant sur certains films de obligatoire Claude Renoir 1913-1993, le fils de Pierre Renoir, un directeur de la photographie qui a travaillĂ© avec Jean Renoir sur plusieurs de ses films, Ă©tait Ă©galement liĂ© Ă Jean Renoir par son oncle, la mort de sa mĂšre, Renoir a Ă©tĂ© principalement nourri par Gabrielle Renard, sa nounou. Lui et Gabrielle ont formĂ© une amitiĂ© Ă©troite au fil des ans. Elle avait emmĂ©nagĂ© chez les Renoir peu de temps avant sa carriĂšre cinĂ©matographique derniĂšre a Ă©tĂ© influencĂ©e par son introduction de lui aux Ă©talages de marionnettes Guignol de son autobiographie, âMa vie et mes filmsâ, publiĂ©e en 1974, il Ă©crit âElle mâa inculquĂ© un Ćil critique pour repĂ©rer le faux et la tromperie cachĂ©s sous la façade dâune mâa inculquĂ© une aversion pour les clichĂ©s.âEn tant quâenfant, Renoir a Ă©tĂ© amenĂ© Ă voir son premier film de Gabrielle, qui Ă©tait Ă©galement captivĂ©e par les nouveaux films de dĂ©but de famille de Renoir a dĂ©mĂ©nagĂ© dans le sud de la France quand il Ă©tait jeune. De nombreuses peintures de son pĂšre le reprĂ©sentaient lui et les membres de sa famille. En raison de la richesse de son pĂšre, le jeune Renoir a pu frĂ©quenter des internats chics, dont il sâest souvent enfui, comme il le dĂ©crit dans ses Ă©tait membre de la cavalerie française au dĂ©but de la PremiĂšre Guerre mondiale. Il a ensuite servi comme pilote de reconnaissance aprĂšs avoir Ă©tĂ© blessĂ© Ă la jambe. Ce nâest que lorsquâil a pu voir des films la jambe levĂ©e alors quâil se remettait de ses blessures Ă la jambe quâil a dĂ©couvert les joies du cinĂ©ma, en particulier les Ćuvres de Charlie Chaplin, D W. Griffith et dâ retour de la guerre, Renoir sâessaie Ă la cĂ©ramique, sur les conseils de son pĂšre, mais il y renonce rapidement au profit du cinĂ©ma. InspirĂ© du travail de Stroheim, premier film muet de Renoir, Une Vie Sans Joie Catherine, est sorti en 1924 et mettait en vedette sa premiĂšre Ă©pouse, lâactrice Catherine Hessling. Elle Ă©tait Ă©galement le modĂšle final pour son ce stade, ses films ne faisaient pas de profit. Les peintures hĂ©ritĂ©es de son pĂšre ont finalement Ă©tĂ© vendues aux enchĂšres pour fournir de lâargent pour le projet. [13] Renoir a Ă©tĂ© un Ă©norme succĂšs en tant que cinĂ©aste dans les annĂ©es 1930. On purge bĂ©bĂ© Babyâs Laxative et La Chienne Chicken sont ses premiers films sonores The Bitch. Marie Renoir BĂ©bĂ©Quand un libraire bourgeois et sa famille tentent de rĂ©former un vagabond jouĂ© par Michel Simon dans BouvĂ© des eaux, le rĂ©sultat est humoristique et finalement dĂ©vastateur. LâannĂ©e suivante, il crĂ©e Boudu SauvĂ© de la noyade BouvĂ© des eaux.Renoir Ă©tait membre du Front populaire Ă la fin de la dĂ©cennie. On retrouve lâidĂ©ologie du mouvement dans ses films tels que La vie nous appartient 1936 et La Marseillaise 1938, quâil rĂ©alise dans les annĂ©es von Stroheim et Jean Gabin ont jouĂ© dans sa photo de 1937 La Grande Illusion, qui est devenue lâune de ses Ćuvres les plus connues. CâĂ©tait une image extrĂȘmement populaire qui traitait du concept de fraternitĂ© et des efforts dâĂ©vasion des prisonniers de guerre français pendant la PremiĂšre Guerre avoir remportĂ© le prix du meilleur ensemble artistique de la Mostra de Venise, il a Ă©tĂ© interdit en Allemagne puis en sa sortie, il est devenu le premier film en langue Ă©trangĂšre Ă ĂȘtre nominĂ© pour lâOscar du meilleur film noir et la tragĂ©die basĂ©s sur le roman dâĂmile Zola La BĂȘte Humaine 1938 avec Simone Simon et Jean Gabin lâont suivi. Cette image a Ă©galement Ă©tĂ© un succĂšs au a rĂ©alisĂ© La RĂšgle du Jeu La RĂšgle du Jeu, une satire de la sociĂ©tĂ© française moderne avec une distribution dâensemble, en 1939 lorsquâil a pu cofinancer ses propres Renoir incarne Octave, un personnage qui sert de pont entre des personnages de diffĂ©rents niveaux de sa premiĂšre Ă Paris, lâimage a Ă©tĂ© reçue avec mĂ©pris par le public de la ville. Il a traversĂ© beaucoup de rééditions, mais cela ne lâa pas aidĂ© Ă lâ Renoir BĂ©bĂ©
ParMaxime Bourdier. DĂCĂS - Alexandre Astruc est mort. Le cinĂ©aste et Ă©crivain est dĂ©cĂ©dĂ© Ă l'Ăąge de 92 ans, a-t-on appris ce jeudi 19
Il y a un mystĂšre Renoir, une certaine difficultĂ© Ă concevoir comment le grand peintre impressionniste Pierre-Auguste avait pu engendrer lâimmense cinĂ©aste Jean. MalgrĂ© une parentĂ© artistique parfois Ă©vidente Une Partie de campagne⊠et une dĂ©votion qui a poussĂ© le fils Ă publier un ouvrage sur le pĂšre, il subsistait comme un obstacle Ă imaginer ces deux-lĂ ensemble, lâhomme du XIXe siĂšcle et celui du chose faite dans Renoir, film dont le titre Ă©voque aussi bien lâun que lâautre et qui prend prĂ©cisĂ©ment pour sujet cet hĂ©ritage mystĂ©rieux. InspirĂ© par le roman familial Le Tableau amoureux 2003 de Jacques Renoir, petit-neveu de Jean, une belle surprise de la part de Gilles Bourdos, cinĂ©aste inĂ©gal qui nâa cette fois pas volĂ© une sĂ©lection cannoise comme film de clĂŽture de la section Un Certain Regard.Lâaction se situe en 1915 sur la CĂŽte dâAzur. Au crĂ©puscule de sa vie et veuf depuis peu, Auguste Renoir sâaccroche Ă sa peinture, quâil pratique dans sa grande propriĂ©tĂ© des Collettes, Ă Cagnes-sur-Mer. LâarrivĂ©e inespĂ©rĂ©e dâun nouveau modĂšle, la rousse AndrĂ©e, insuffle une nouvelle Ă©nergie au vieil homme perclus de rhumatismes et clouĂ© Ă sa chaise roulante. Mais lorsque son fils Jean revient du front, dĂ©mobilisĂ© pour blessure, ce dernier tombe lui aussi sous le charme. MalgrĂ© la dĂ©sapprobation du pĂšre, cette jeune femme libre transformera le jeune vellĂ©itaire en apprenti cinĂ©aste⊠Cherchez la femme La voilĂ donc, la solution» du mystĂšre! Quand on aura compris quâAndrĂ©e Heuschling, la derniĂšre muse du peintre, et Catherine HessÂling, la premiĂšre actrice et compagne du cinĂ©aste La Fille de lâeau, Nana ne sont quâune seule et mĂȘme personne, on tiendra au moins une sĂ©rieuse piste romanesque. LĂ -dessus, Bourdos et ses coscĂ©naristes Michel Spinosa et JĂ©rĂŽme Tonnerre nâavaient plus quâĂ broder â heureusement sans oublier quâils traitaient lĂ de deux artistes visuels de premier dâatmosphĂšres plus que dâaction, de transmission plus que de conflits, Renoir sâouvre sur lâarrivĂ©e dâAndrĂ©e Ă vĂ©lo aux Collettes, par une merveilleuse journĂ©e dâĂ©tĂ©. Sur la route, dâinquiĂ©tants mannequins pendus rappellent toutefois une guerre lointaine; et au portail, un garçon un peu sauvage Thomas Doret, Le Gamin au vĂ©lo des frĂšres Dardenne! annonce les zones dâombre de la maisonnĂ©e, pleine de servantes aux petits soins du maĂźtre, lequel passe ses journĂ©es Ă peindre dans une cabane sur la colline. DĂ©couverte par Matisse et encore agréée par la dĂ©funte Madame Renoir, AndrĂ©e est Ă la fois un cadeau du ciel et une forte personnalitĂ© qui va remuer des habitudes trop immuables. Un trio de comĂ©diens DĂšs lâapparition de Michel Bouquet, parfait dans le rĂŽle du peintre septuagĂ©naire, patron» aussi irascible que fragile, on sent que le cinĂ©aste tient son film. En face, mĂȘme physiquement moins rond que son modĂšle, le jeune Vincent Rottiers Je suis heureux que ma mĂšre soit vivante, Avant lâaube nâest pas en reste en jeune homme encore naĂŻf et indĂ©cis, tiraillĂ© entre devoir, admiration et amour. Quant Ă Christa Theret LOL, LâHomme qui rit, elle nâest pas quâun joli corps qui, dĂ©nudĂ©, capte Ă merveille la lumiĂšre du chef opĂ©rateur chinois Mark Ping Bing Lee Les Fleurs de Shanghai, In the Mood for Love. Elle paraĂźt vraiment sâĂȘtre identifiĂ©e Ă cette fille indĂ©pendante qui nâavait pas froid aux yeux et refusa de se laisser emprisonner par lâart, aussi admirable peu que le nom de Renoir vous Ă©voque quelque chose, le moindre dĂ©tail de ce film devient captivant. Comment reprĂ©senter le travail dâun peintre et lâĂ©closion dâun cinĂ©aste? Comment inscrire les protagonistes dans la nature et dans leur Ă©poque? Comment suggĂ©rer des rapports qui changent entre les hommes et les femmes? A tout ceci, Gilles Bourdos Disparus, InquiĂ©tudes, Et aprĂšs a trouvĂ© des solutions valables â dans les limites dâun classicisme en lâoccurrence parfaitement adaptĂ©. Alors oui, ce film sensuel qui Ă©rige la chair et lâart, mais surtout lâamour, en remparts contre la mort, est profondĂ©ment renoirien». Aussi riche dâenjeux humains que de plaisirs, bien plus quâun beau libre dâimages. VVV Renoir, de Gilles Bourdos France 2012, avec Michel Bouquet, Christa Theret, Vincent Rottiers, Thomas Doret, Anne-Lise Heimburger, SolĂšne Rigot, Carlo Brandt, Romane Bohringer. 1h51.
. 445 88 333 457 483 2 223 258
le pÚre était peintre et le fils cinéaste